Après l’élimination en Coupe d’Europe la semaine passée, cette Coupe de France reste l’unique raison d’espérer vibrer tellement l’équipe semble vouée, depuis le début de la saison, à une place médiocre en championnat. Même si c’est le seul 8ème de finale entre clubs de L1, l’OM semble avoir eu un tirage clément en recevant des Sochaliens bien pâles cette saison.
Jean Fernandez a appelé les 17 mêmes joueurs que lors du déplacement à Lille dimanche. En effet, Fabien Barthez, Jérôme Bonnissel et Bostjan Cesar sont toujours blessés. Andre Luis, Alain Cantareil, José Delfim et Thomas Deruda n’ont encore pas été retenus. L’entraîneur olympien est moins frileux avec un 4-3-3 composé par Cédric Carrasso comme dernier rempart, Habib Beye (à droite) et Taye Taiwo (à gauche) sont les arrières latéraux, Frédéric Déhu et Renato Civelli forment la défense centrale, Samir Nasri, Lorik Cana et Sabri Lamouchi (de gauche à droite) sont les milieux de terrain, Franck Ribery (à gauche), Toifilou Maoulida (à droite) et Mickael Pagis (dans l’axe) sont les trois attaquants.
Yannick Quesnel, Demetrius Ferreira, Wilson Oruma, Christian Gimenez et Mamadou Niang sont sur le banc de touche. Abdoulaye Meité est le 17ème homme et donc absent de la feuille de match.
La première mi-temps offre un spectacle indigent avec seulement un coup-franc d’Ilan détourné par Carrasso et une frappe de Mezague que le gardien olympien a un mal fou à détourner en corner.
La seconde période est toujours aussi faible techniquement mais on voit quelques occasions (notamment une tête dangereuse de Civelli sur un corner). A moins d’un quart d’heure de la fin, sur un tir de Cana, contré par Maoulida, l’OM ouvre le score. Quelques minutes plus tard, le Monégasque marque un vrai but bien lancé par Pagis.
Cédric Carrasso (4.5) : Il a débuté par un bel arrêt en milieu de première période sur un coup-franc d’Ilan. Juste avant le repos, il a failli refaire une boulette digne de celle de Saint-Pétersbourg sur une frappe puissante sur lui. En seconde mi-temps, il n’a rien eu à faire mais s’est quand même troué sur une sortie aérienne sur un coup-franc excentré.
Habib Beye (5) : Le latéral droit sénégalais, longtemps incertain, a tenu sa place sans être trop mis en danger défensivement. Offensivement, on l’a peu vu.
Demetrius Ferreira (non noté) : Il a remplacé Beye pour les 10 dernières minutes et n’a pas du toucher souvent le ballon.
Taye Taiwo (5) : L’arrière gauche de l’OM a lui aussi convenablement défendu mais a été d’une énervante maladresse sur ses coups de pied arrêtés. Il a tout de même donné quelques rares bons ballons dans la course de ses attaquants.
Renato Civelli (5.5) : Il a évolué stoppeur gauche et a du mal face aux rapides Menez, Ilan et Dagano mais s’en est finalement tiré (en étant quand même souvent sanctionné). Il s’est surtout illustré offensivement, de la tête sur des corners, où il a été très dangereux à une reprise.
Frédéric Déhu (5) : Le capitaine marseillais a joué stoppeur droit et a été souvent au bord de la rupture lors des rares interventions qu’il a eues à effectuer. Il a d’ailleurs, en début de match, faire une grosse faute sur Menez qui partait au but. A cette occasion, il a écopé d’un carton jaune (on peut d’ailleurs noter que c’est son premier de la saison alors qu’il jouait son 35ème match).
Lorik Cana (5.5) : Milieu défensif axial, il a eu une belle présence dans les airs et à la récupération. Il a surtout été le seul joueur à montrer de la combativité et une volonté de gagner durant tout le match. Il est aussi à l’origine de l’ouverture du score (et on pourrait même lui accorder ce but étant donné que sa frappe du plat du pied a été déviée par Maoulida).
Sabri Lamouchi (5) : Milieu droit, il a été à l’image de ses équipiers : peu présent, sans grande envie d’aller de l’avant, faisant le strict minimum.
Samir Nasri (5) : Le milieu gauche a lui aussi trop peu pesé sur le jeu et n’a pas tiré son équipe vers le haut ou vers le but adverse.
Wilson Oruma (non noté) : Le Nigérian a remplacé le jeune Marseillais pour les 20 dernières minutes. Il a été un peu plus présent avec quelques tentatives de percées et de frappes mais il a été trop maladroit.
Franck Ribery (5) : Il a joué ailier gauche et, excepté quelques rares accélérations et centres, n’a pas assez gêné la défense doubiste.
Toifilou Maoulida (6) : Peu présent jusqu’au dernier quart d’heure, il a eu la réussite d’être sur la trajectoire du tir de Cana et de le toucher pour que Richert soit pris à contre-pied. Il a ensuite marqué un but sur un bel appel, un crochet sur Richert et une frappe dans le but vide. L’OM marque tellement peu de buts, avec ses attaquants en carton, qu’on ne va pas faire la fine bouche.
Mamadou Niang (non noté) : Le génial goléador sénégalais a joué les 5 dernières minutes à la place du double buteur de la soirée. Il a d’ailleurs reçu l’ovation qu’il mérite à son entrée sur la pelouse.
Mickael Pagis (5) : Il est allé au charbon en première mi-temps avec beaucoup de duels aériens. Il a ensuite été absent de la deuxième période jusqu’à sa belle passe pour le second but et une belle frappe croisée peu après.
Les Olympiens se sont donc qualifiés et c’était l’essentiel. Mais que ce fut pénible et poussif alors que l’adversaire était faible, très faible.
Les performances ont été plus que moyennes avec une incroyable pauvreté technique et une hargne restée au vestiaire. Cédric Carrasso, pourtant peu sollicité, a été plus qu’hésitant tandis que Toifilou Maoulida a été décisif (involontairement puis volontairement).
Cette qualification permet à tout l’entourage olympien de croire au Stade de France encore pour quelques semaines en attendant le tirage puis le quart de finale voire la demi.
Avant cela, il faudra expédier le championnat avec notamment la réception du Mans samedi puis les déplacements à Nantes et Monaco et surtout espérer que le procès sur les comptes de l’OM permette de faire le ménage et que l’actionnaire majoritaire du club décide enfin de passer la main.