OM 2-1 Berne : revue de stress

Il est des jours où certains d’entre vous – peut être dans mon cas – se félicitent de ne pas être cardiaques ! Eh oui, décidément notre club chéri par l’intermédiaire de son onze en rodage n’aura pas tardé à nous faire monter le palpitant à des vitesses proprement indécentes. Pour se consoler, et comme […]

Il est des jours où certains d’entre vous – peut être dans mon cas – se félicitent de ne pas être cardiaques ! Eh oui, décidément notre club chéri par l’intermédiaire de son onze en rodage n’aura pas tardé à nous faire monter le palpitant à des vitesses proprement indécentes. Pour se consoler, et comme seul réconfort, nous pouvions remarquer que l’ami Fernandez était dans le même état ! Celui -ci déclarait après coup :
« On savait avant le match que ça allait être difficile face à une équipe des Young Boys composée de joueurs qualité. Ils ont joué leur va-tout avec une équipe très technique, très offensive. Je pense que l’on n’a pas été bon en première mi-temps, notamment dans la récupération du ballon et dans le jeu de passe » et Fred Déhu en bon capitaine de confirmer : « on a fait une mauvaise première mi-temps, on était mal situé sur le terrain et ils nous ont posé beaucoup de problèmes. »

Ce fut effectivement le cas, le problème étant qu’en face il ne s’agissait en aucun cas d’un cador Européen mais des modestes « Young Boys Bern » qui sans montrer grand génie (et avec les absences conjuguées de Neri et Yakin) nous firent douter plus d’une demi-heure. Pourtant, l’OM nouveau n’a rien à voir au niveau du jeu comparé à l’équipe bien terne de l’année dernière. Il y a l’envie, de la technique, de la vitesse et un brin de folie qui ne s’étoffera qu’à force d’automatismes !

Comme le dit l’adage « dominer n’est pas gagner, il faut marquer des buts« , les Olympiens se sont cassés les dents sur une défense regroupée et bien en place, montrant parfois quelques maladresses à l’image de Niang pas du tout en réussite tout au long de la rencontre et n’étant pas aidés par un arbitrage voyons … très passable eh oui c’est le début de saison on va pas de suite désavouer les hommes en noirs !).

La « grinta » à la Marseillaise
La bonne surprise vint par contre de la capacité de cette équipe à se surpasser et faire montre de caractère : « Il y a eu un beau retournement de situation en deuxième période où l’on a pris conscience qu’il fallait hausser notre niveau de jeu pour revenir au score et l’emporter par la suite. Avec le travail lors du stage en Bretagne, on a été mieux physiquement et un peu plus enthousiaste dans ce que l’on a entrepris ce soir et ça s’est vu sur le terrain. Les supporters attendaient de nous un match plein et une victoire pour commencer cette saison et ils ont été récompensés de leur soutien pendant toute la partie! » continuait Fred Déhu l’air on ne peut plus satisfait de ses hommes ! Un retournement de situation dû à une pression constante en seconde période. Une réaction tonitruante amorcée par le dynamiteur du jeu Olympien Wilson Oruma qui, dans son style caractéristique, tout en puissance vint provoquer un pénalty recherché que se chargea de transformer Peguy Luyindula d’un parfait contre-pied.

Oruma, le rouleau compresseur
Une chose est sûre, on peut d’ores et déjà penser que l’OM dépendra en grande partie du Nigérian qui souhaitons-le se montrera plus régulier que les saisons précédentes à Sochaux. Oruma y est allé d’ailleurs de son analyse et de ces première impressions au vélodrome :  » On a voulu jouer et gérer en première mi-temps sans prendre de buts. Malheureusement, on en prend un dans les dernières minute de la mi-temps. On savait qu’il fallait réagir, surtout au Vélodrome. On a donc essayé de jouer plus vite et aller de l’avant. On a joué à fond et ça a payé. Ce stade fait chaud au coeur, il y avait des drapeaux du Nigéria dans les tribunes, j’en ai parlé avec Taiwo. Ca fait plaisir. Ce stade donne envie de mouiller le maillot. Ca a été le cas ce soir, ça commence bien! »

Ribery, l’accélérateur
Rayon satisfaction, on ne pouvait passer à côté de l’accélérateur Ribéry qui avec plus de repères risque d’être le dépositaire du jeu spectaculaire que réclame depuis longtemps le peuple marseillais : « Ce n’est jamais facile de jouer des équipes comme ça avec une qualification en Coupe au bout. Le plus important reste que l’on s’est qualifié ce soir. On a pris un but contre le cours du jeu qui nous a pas mal embêté. Samir (Nasri) nous fait du bien sur le côté, il a su percuter et dribbler. Je suis content pour lui, il a marqué un beau but et ça va le mettre en confiance pour la suite. C’est bien pour lui, pour les supporters et sa famille car il est de Marseille. C’est un bon garçon, il le mérite. J’attendais depuis longtemps d’avoir ce certificat pour jouer, je vais me préparer au maximum pour continuer à donner du plaisir au public. »

Nasri, et la lumière fut
Pour finir, la lumière vint (on aurait tendence à dire….enfin !) de Samir Nasri qui, décalé parfaitement sur le côté gauche par Taiwo (auteur d’un match plus que correct), vint repiquer au centre pour décocher une frappe puissante pleine lucarne qui libéra le stade. Sa joie véritable et les félicitations de ses partenaires ne pourront que l’encourager à continuer de prendre sa chance et d’accumuler la confiance qui lui permettra à lui « enfant de marseille » de devenir un « grand »! Ses déclarations allaient d’ailleurs dans ce sens : « Je suis très content d’avoir marqué ce beau but, c’est ma ville, je suis proffessionnel dans ce club que j’aime, je suis très heureux de ce qui m’arrive et de donner du plaisir à tous nos supporters ! »

AKA Fernandez
Son entraineur étant d’ailleurs lui aussi satisfait de son coaching : « Heureusement pour nous, la rentrée de Samir (Nasri) a été déterminante sur le jeu et dans l’agressivité dans la récupération en deuxième mi-temps. Globalement cette seconde période a été positive au contraire de la première. Je pense que, mentalement, les Suisses ont lâché au moment de l’égalisation. Ce penalty est le tournant du match. On a alors eu beaucoup d’espaces, on a pu jouer plus vite et se créer des occasions. » et de conclure : « C’était une grosse émotion de retrouver le Vélodrome, un stade qui m’a toujours fait rêver avec un public fantastique. Même quand la situation était difficile en première mi-temps, ils ont toujours été derrière nous. Ca fait toujours plaisir de commencer au Vélodrome par une victoire. »

Zaugg avec classe
Côté Suisse, il faudra tout de même noter le réalisme et l’analyse parfaite de l’entraineur des Young Boys Mr « Zaugg » qui reconnaîtra à la fin de la rencontre la supériorité de l’OM : « On a fait une bonne première mi-temps en marquant ce but. A la pause, j’ai dit à mon équipe : si on ne prend pas de but, on a une chance si on marque un deuxième. Après l’égalisation, Marseille a pressé. Ils ont marqué un premier puis un jolie deuxième but. De toutes façons, on a eu plusieurs fois la chance de ne pas encaisser plus de buts. Le problème n’était pas seulement physique pour nous, il y avait une différence de classe avec Marseille« .

Al dente per favor
Il est vrai que les supporters ont été un fois de plus au rendez-vous malgré un « peu prestigieux » 3ème tour d’Intertoto. Comme d’habitude, ils ont su encourager l’équipe pour la faire aller de l’avant pendant 30 minutes très délicates et ils seront à n’en pas douter une fois de plus présents lors du prochain tour en demi-finale contre les « épouventails » de ce tableau en l’occurence la Lazio de Rome. Ce qui est sûr c’est que cette équipe de l’OM ne semble souffrir d’aucun complexe et le caractère trempé de ses joueurs laisse entrevoir une demi finale haute en couleur. Les Italiens ont « inventé » les pates ça tombe bien nous on aime les bouffer !