OM 2-1 Monaco : la tactique et les joueurs

Monaco, qui sort à peine de la zone de relégation après une bonne série de résultats, se déplace au Vélodrome pour y affronter un OM qui a des résultats de reléguable depuis plus de 2 mois. Albert Emon n’a plus que deux joueurs indisponibles, Franck Ribery et Alain Cantareil. Il n’a pas retenu Mehdi Sennaoui, […]

Monaco, qui sort à peine de la zone de relégation après une bonne série de résultats, se déplace au Vélodrome pour y affronter un OM qui a des résultats de reléguable depuis plus de 2 mois.
Albert Emon n’a plus que deux joueurs indisponibles, Franck Ribery et Alain Cantareil. Il n’a pas retenu Mehdi Sennaoui, Leo, Garry Bocaly, Khalifa Ba et Hassoun Camara et il aligne un 4-3-3 des plus classiques avec Cédric Carrasso dans le but, Taye Taiwo, Renato Civelli, Ronald Zubar et Habib Beye en défense (de gauche à droite avec le Sénégalais portant le brassard) ; Modeste M’Bami (dans l’axe et près de sa défense), Lorik Cana (à droite) et Wilson Oruma (à gauche) forment le milieu de terrain, Toifilou Maoulida (à droite), Mamadou Niang (à gauche) et Mickael Pagis (dans l’axe) sont les attaquants.
Sébastien Hamel, Bostjan Cesar, Salomon Olembé, Thomas Deruda, Mathieu Valbuena, Habib Bamogo et Djibril Cissé complètent la feuille de match où ne figure finalement pas Samir Nasri, malade et forfait de dernière minute.

Les Phocéens font une bonne entame en dominant des Monégasques très regroupés. Néanmoins, il faut attendre la moitié de la première mi-temps pour voir une occasion mais le but de Pagis (après une frappe loupée de Taiwo) est refusé pour hors-jeu. L’avant-centre de l’OM fait ensuite un retourné (sur un centre de Beye) non cadré puis il ouvre le score d’une tête précise sur un débordement de Taiwo.
Au retour des vestiaires, Laurent Banide fait entrer Koller et Di Vaio pour revenir rapidement mais les Olympiens continuent de très bien contenir les joueurs de la Principauté. Il faut une erreur inadmissible de Taiwo pour permettre à l’attaquant italien d’égaliser. Emon change alors son équipe avec les entrées de Cissé et Deruda à la place de Maoulida et Oruma. L’OM passe donc en 4-4-2 avec le duo Niang/Cissé en pointe. Les Marseillais poussent et obtiennent les 3 points sur une belle action des deux attaquants, conclue par le Sénégalais.

Cédric Carrasso (6) : Très peu sollicité, il a eu quelques tirs lointains et un corner par mi-temps à stopper. Il est surtout sorti au pied hors de sa surface en fin de match pour enrayer une belle opportunité monégasque.
Habib Beye (6) : Le capitaine olympien a bien tenu son couloir droit où Plasil a été très timide. Il s’est donc permis de jouer assez haut mais n’a fait qu’un bon centre, mal exploité par Pagis.
Taye Taiwo (4.5) : L’arrière gauche nigérian a convenablement défendu face aux timides Monégasques excepté sur cette hallucinante erreur de pupille où il est venu gêner Oruma en laissant libre Di Vaio, l’Italien se régalant de ce superbe cadeau pour égaliser. Ses montées ont été relativement nombreuses (surtout en première mi-temps) et il a ainsi donné le premier but à Pagis sur un bon centre.
Renato Civelli (6) : Le stoppeur gauche argentin n’a pas connu de problème face à Gapke durant les 45 premières minutes et n’a pas non plus souffert face au duo Koller/Di Vaio après le repos. Une rencontre solide et efficace, comme la plupart de tous les défenseurs.
Ronald Zubar (6) : Lui aussi, a très bien maîtrisé tous ses adversaires directs, même Koller dans le domaine aérien.
Modeste M’Bami (6) : Il a évolué dans le rôle habituel de Cana, c’est à dire dans l’axe, très près de sa défense. Le Camerounais a ainsi fait une bonne prestation avec de la présence à la récupération. Il semble prendre ses marques après des débuts difficiles.
Lorik Cana (6) : Milieu droit, il a donc joué plus haut qu’à l’habitude mais il a tout de même récupéré beaucoup de ballons. Il a aussi fait une action défensive de grande classe (un superbe tacle dans la surface après une course de 60 mètres) sur Touré dans les arrêts de jeu de la première mi-temps. De plus, il a placé une belle tête sur un corner en début de match.
Wilson Oruma (5.5) : Il a évolué milieu gauche, bénéficiant de l’angine de Nasri. Il a été au charbon, pressant et récupérant pas mal de ballons mais ne pesant pas assez sur le jeu offensif de son équipe. Il est sorti peu après l’heure de jeu.
Thomas Deruda (non noté) : Il a donc évolué plutôt à gauche de l’entrejeu sans entreprendre ni réussir quoi que ce soit.
Toifilou Maoulida (4) : En position d’ailier droit, il n’a rien réussi d’intéressant, surpassé par la défense monégasque. Il s’est tout de même démené avec des appels et des courses, sans réussite.
Djibril Cissé (non noté) : Il a pris la place du numéro 13 phocéen et a joué une demi-heure pour ses débuts en Blanc. Il n’a montré aucune appréhension et est donc rentré à fond dans le match pour essayer de redonner l’avantage aux siens. Il a ainsi donné une belle passe décisive à Niang d’une tête précise.
Mamadou Niang (5.5) : Il a joué sur la gauche avec ses caractéristiques habituelles c’est à dire de l’envie, des appels, des courses mais assez peu de réussite si ce n’est en fin de match sur le but qui donne le succès à son équipe. Il n’avait plus marqué depuis presque deux mois et son penalty à Lens, ce qui coïncide avec la période noire de l’OM.
Mickael Pagis (6) : Très présent en première période, il a eu toutes les occasions de son équipe et a logiquement ouvert le score d’une tête précise après un centre venant de la gauche. Il a joué derrière le duo Niang/Cissé après l’entrée de l’international français avant de céder sa place à Olembé.
Salomon Olembé (non noté) : Il a donc joué quelques minutes à la place du premier buteur de la soirée.

Les Phocéens ont donc enfin fait un bon match avec un bon résultat à la clef, ce qui n’était pas arrivé depuis OM-Toulouse, le premier octobre.
Les performances individuelles ont été solides et efficaces dans l’ensemble. Difficile donc de sortir un Olympien du lot, peut-être Renato Civelli, qui a été très performant au marquage. Par contre, il n’y a pas photo, Toifilou Maoulida a été, de loin, l’Olympien le moins en vu.
Il faudra bien évidemment confirmer à Nancy puis face à Saint-Étienne pour essayer de limiter la casse avant la trêve et rester à distance honorable des places européennes, en espérant un nouvel élan début 2007.