Trois jours après la première défaite depuis 3 mois, les Olympiens reçoivent Paris en Coupe de France pour créer un exploit et aller en quart.
Eric Bailly purge son dernier match de suspension alors que Leonardo Balerdi est indisponible après une série de cartons. Nuno Tavares et Amine Harit sont les deux blessés de l’effectif d’Igor Tudor qui aligne, pour la première fois depuis qu’il est à l’OM un dispositif tactique différent du 3-4-3 mais dans la lignée de ce que faisait Sampaoli la saison passée : un 4-3-3 avec le ballon et un 5-2-3 sans la possession. Pau Lopez est dans le but, la défense est formée par Sead Kolasinac à gauche, Samuel Gigot et Chancel Mbemba dans l’axe et Jonathan Clauss à droite ; le capitaine Valentin Rongier a un rôle hybride de troisième défenseur central quand le PSG a le ballon et de milieu quand c’est l’OM ; Jordan Veretout et Mattéo Guendouzi sont les deux autres milieux ; les trois attaquants sont Cengiz Under à droite, Ruslan Malinovskyi à gauche et Alexis Sanchez dans l’axe.
La feuille de match est complétée par Ruben Blanco, Simon Ngapandouetnbu, Issa Kaboré, Azzedine Ounahi, Bartug Elmaz, Dimitri Payet et Vitinha.
L’OM met une énorme pression, domine et ouvre le score à la demi-heure par un penalty de Sanchez. Paris se reprend et égalise dans la minute d’arrêt de jeu de la première mi-temps.
Il y a moins de rythme après le repos mais Malinovskyi redonne l’avantage aux siens à l’heure de jeu. Le PSG pousse fort en fin de match mais l’OM conserve son avance et se qualifie.
L’homme du match
Valentin Rongier (8.5) : le capitaine avait donc ce rôle hybride de milieu défensif ou défenseur central. Il a donc énormément couru et fait une super défense devant son but à l’heure de jeu et surtout plusieurs bonnes interventions défensives en fin de match alors que c’était très chaud.
Les autres joueurs
Pau Lopez (8) : il a commencé par un duel remporté en début de match détournant une frappe puissante puis il a été sauvé par son poteau avant le repos sur une superbe frappe de Neymar. Avant d’encaisser l’égalisation sur une tête où il ne peut rien, il avait fait une sortie limite hors de sa surface. Sauvé par sa transversale dans les arrêts de jeu, il a ensuite capté une tête sur lui et a surtout fait une super prise aérienne sur le dernier ballon malgré une faute de Ramos.
Jonathan Clauss (6) : avec ce nouveau système tactique, il a eu un rôle plus bas qu’à l’habitude et on l’a donc peu offensivement même s’il a tout de même effectué un contre rapide et un tir sur le gardien avant la pause.
Sead Kolasinac (5.5) : en position de défenseur gauche, il a placé une tête non cadrée en début de match, fait une super frappe de peu à côté en milieu de première période et a surtout été battu par Ramos sur le corner de l’égalisation sur la dernière action avant la mi-temps. Il est sorti à l’heure de jeu visiblement touché ou très fatigué.
Issa Kaboré (non noté) : il a donc remplacé le Bosnien pour la dernière demi-heure et a joué latéral gauche. Il fait une bonne rentrée avec application et tonicité.
Chancel Mbemba (7.5) : le stoppeur droit a fait de bonnes interventions défensives en première mi-temps et aussi un super centre pour Under avant la pause. Il a pris un carton en début de seconde mi-temps puis fait une super montée et récupération dans la surface adverse à l’origine du second but. Plus en difficulté en fin de match, il a raté une intervention aérienne dans les arrêts de jeu.
Samuel Gigot (8) : une super montée qui a donné une super occasion en début de rencontre mais surtout beaucoup de bonnes interventions hautes pendant les 45 premières minutes. Il a reçu une semelle en milieu de seconde période mais s’est relevé et s’est battu jusqu’à la fin.
Jordan Veretout (6.5) : le milieu gauche a commencé par une frappe trop enlevée en début de match sur un super ballon puis a fait un travail dans l’ombre à courir et presser. Il a aussi botté un corner boxé par le gardien italien du PSG.
Mattéo Guendouzi (7.5) : en position de milieu droit, il a fait une belle frappe détournée devant son but par Ramos puis un tir trop mou sur le gardien après le corner qui a suivi. Il a écopé d’un jaune en début de seconde période mais s’est surtout démené dans l’entrejeu et, n’a fait qu’une erreur, une perte de balle en fin de match.
Cengiz Under (8) : aligné comme ailier droit, le Turc a commencé par une super frappe enroulée détournée par le gardien parisien puis il a fait un bon centre. Par la suite, après un bon dribble et une belle accélération, il obtenu le penalty à la demi-heure. Avant la pause, il a effectué un super numéro plein axe mais son tir a été contré. Après un tir trop mou vers l’heure de jeu, on a vu qu’il était très fatigué et est sorti lessivé.
Azzedine Ounahi (non noté) : entré pour les 5 dernières minutes à la place du Turc, il n’a pas été au diapason de ses partenaires avec un manque criant d’impact physique et d’envie de défendre et presser.
Ruslan Malinovskyi (7.5) : auteur d’un bon tir difficilement stoppé par le gardien au quart d’heure, il a ensuite fait un bon centre et décoché une frappe puissante et précise pour le second but. Il a aussi oublié, à une reprise, de défendre alors qu’il était en position défensive ce qui a donné une magnifique occasion aux Parisiens.
Alexis Sanchez (8) : tonique et vif dos au but, il a surtout montré une énorme volonté et presser et gêner les défenseurs parisiens. Le Chilien n’a jamais rechigné au repli défensif, a aussi tiré le penalty admirablement et a placé un tir contré sur l’action du deuxième but.
Vitinha (non noté) : entré pour les arrêt de jeu à la place du Chilien il n’a pas eu le temps de se mettre en avant.
C’est donc une superbe victoire après un match de très haut niveau et une fantastique première période face à des Parisiens qui ont été pris par l’engagement marseillais et aussi par un système tactique très surprenant.
Individuellement, Sead Kolasinac pour son marquage trop élastique sur le but francilien est le moins bon Phocéen alors qu’il est plus difficile de désigner le meilleur, peut-être Valentin Rongier pour sa présence au milieu et en défense.
Il faudra se remettre de ces émotions et de cette rencontre à très haute intensité pour repartir de l’avant en championnat à Clermont ce week-end et rester dauphin.