OM 2-1 Troyes : la revanche des parias

Si le résultat du match face à Valenciennes a été une réelle déception, la venue du FC Nantes en demi-finale de la coupe de France était l’occasion de vérifier la petite forme des phocéens. Malmenés une bonne partie de la première mi-temps, les hommes d’Albert Emon n’ont trouvé leur salut que grâce à la classe […]

Si le résultat du match face à Valenciennes a été une réelle déception, la venue du FC Nantes en demi-finale de la coupe de France était l’occasion de vérifier la petite forme des phocéens. Malmenés une bonne partie de la première mi-temps, les hommes d’Albert Emon n’ont trouvé leur salut que grâce à la classe de deux des étoiles marseillaises : Franck Ribery et Samir Nasri. Deux individualités exceptionnelles capables de faire basculer un match, voilà la leçon que devraient méditer les dirigeants de l’Olympique de Marseille dont le leitmotiv a été depuis des années d’enrôler médiocre par peur de se manquer.
La venue de Troyes est la première étape de 6 matchs de coupe dont les olympiens devront sortir vainqueur. Aucune place aux tergiversations, aux calculs, aux hésitations. Droit au but.

Le match :
Albert Emon reconduit la même équipe que mercredi soir, laissant une nouvelle fois Djibril Cissé sur le banc.

Très bon entame de match des coéquipiers de Franck Ribery, très en jambes ce soir encore. Les olympiens semblent décidé à forcer leur destin. Beaucoup de mouvements et d’engagement physique.

7ème minute : grosse accélération de Mamadou Niang qui prend Ferreira de vitesse sur le côté gauche puis repique au centre mais Le Crom sort et s’empare du ballon
15ème minute : Taye Taiwo met deux défenseurs dans le vent puis ouvre son gauche pour aller chercher la lucarne opposée mais le cadre se dérobe
18ème minute : centre rentrant de Ribery pour la tête de Niang qui ne trouve pas le cadre

Domination stérile pour l’instant face à des troyens bien regroupés et qui semblent décidés à repartir avec le point du match nul. Samir Nasri et Franck Ribery sont insaisissables pour le moment. Percussions, duels, contres favorables. Rien ne leur résiste en ce début de match.

21ème minute : une nouvelle fois, Niang s’infiltre dans la défense adverse et se retrouve face à Le Crom mais perd une nouvelle fois son duel
26ème minute : corner de Ribery dévié par Niang pour la semelle du droit de Cana qui vient s’écraser sur le poteau gauche du portier de Troyes
26ème minute : nouveau corner de Franck Ribery pour la tête de Niang qui frappe la transversale

Dans la même minute, les marseillais frappent le poteau et la transversale. Autant dire que la chance n’est pas du côté marseillais pour l’instant. Troyes ne voit toujours pas le jour et peine à ce moment du match à se créer des occasions.

31ème minute : frappe lointaine de Ferreira captée facilement par Cédric Carrasso
35ème minute : centre travaillée du droit de Ferreira pour la bonne tête de Gigliotti claquée au dessus par le portier phocéen

Premières occasions des troyens qui profitent d’une baisse de régime des marseillais dont la débauche d’énergie n’a pas eu pour le moment les bénéfices escomptés. A la mi-temps, Toifilou Maoulida, peu en vue mais sevré de ballons, est remplacé par Djibril Cissé qui reçoit pour l’occasion une ovation de ceux qui le conspuaient il y a encore quelques jours. Par grand vent, le Vélodrome semble être parfois le temple des girouettes.

50ème minute : centre en retrait de Franck Ribery pour un lob trop gourmand de Mickaël Pagis qui passe au dessus de la transversale
53ème minute : coup-franc enroulé du droit des 22 mètres de Samir Nasri qui passe largement au dessus de la transversale

1-0 : centre parfait de la gauche de Mamadou Niang pour la puissante tête piquée de Djibril Cissé qui trompe Le Crom (55ème minute)

61ème minute : Ribery perfore le côté droit sur un contrôle orienté et sert aux 20 mètres Pagis qui ne cadre encore pas son tir.
65ème minute : Mickaël Pagis est remplacé par Modeste M’Bami, auteur mercredi d’une excellente prestation
69ème minute : sur un centre de Ribery, reprise de volée difficile Cissé non cadrée

Les marseillais gèrent leur maigre avance en monopolisant le ballon et en tentant de se créer quelques occasions pour aggraver le score. Les joueurs de Furlan se montrent, quant à eux, plus pressants.

75ème minute : profitant d’une supériorité numérique provoquée par la montée de Paisley, Lachuer reçoit le ballon dans l’axe et décale sur la droite Bangoura dont la frappe n’inquiète cependant pas Carrasso.

1-1 : frappe excentrée de Lachuer que repousse Carrasso sur Jaziri qui n’a plus qu’à placer le ballon hors de portée du portier marseillais (79ème minute)

Stupeur au Vélodrome. Les marseillais avaient ce match en main et les coéquipiers de Lachuer, sur une de leurs rares occasions, reviennent dans le match.

81ème minute : sortie de Mamadou Niang pour la rentrée de Salim Arrache

2-1 : Modeste M’Bami récupère un ballon à 40 mètres des buts troyens, s’avance et décoche une frappe puissante de 30 mètres contré par Matuidi et qui trompe le portier adverse (87ème minute)

89ème minute : Djibril Cissé prend toute la défense troyenne de vitesse dans l’axe et crochète Le Crom puis tente en bout de course de redresser sa frappe dans un angle impossible mais le ballon heurte le montant gauche des buts

Conclusion :
Avec cette victoire, l’Olympique de Marseille se replace à 4 longueurs de la seconde place. Tout reste donc possible mathématiquement mais les marseillais devront batailler pour arriver à reprendre ces points. Cette victoire est la victoire de trois hommes, décriés par une certaine frange de supporters minoritaire certes mais bruyante. Albert Emon d’abord qui une nouvelle fois fait un coaching de chef en faisant rentrer les deux buteurs et en offrant au Vélodrome un football offensif. Djibril Cissé ensuite qui a hérité de deux bons ballons dont un caviar made in Niang qui a permis à son équipe d’ouvrir le score. Certes ce n’est pas encore le grand Cissé mais l’arlésien est sur la bonne voie. A nous supporters de lui montrer que nous sommes avec lui. Et puis en dernier Modeste M’Bami en qui peu de monde croyait encore (nous en étions) et qui est l’auteur de trois rentrées consécutives plutôt brillantes dont celle de ce soir. Il est en plus décisif aujourd’hui et peut prétendre, s’il continue dans ce sens, à une place autre que celle de remplaçant. Merci Modeste.