Avec deux défaites, un nul et une courte victoire, le bilan de l’OM pour le mois de février est catastrophique. Pourtant, rien ne bouge du côté de La Commanderie et Margarita Louis-Dreyfus se paye même le luxe de dire après une troisième défaite de la saison face au PSG que tout va bien pour son club. De leurs côtés, les groupes de supporters ne bronchent pas non même si leur base n’attend que ça. Il faut donc que cela soit de Facebook que vienne la fronde avec une centaine de manifestants avant le match qui ont exprimé leur mécontentement vis à vis de l’équipe dirigeante aux abords du Stade Vélodrome. Les joueurs, eux, gardent leur bonne humeur malgré les mauvais résultats et leur piètre engagement sur les deux récents Clasicos. Ils sont fatigués les pauvres à les entendre. Pourtant, l’OM est éliminé de toutes les coupes (Europa League, Coupe de la Ligue et Coupe de France). Au niveau comptable, ce match est très important puisqu’il permet en cas de victoire aux Marseillais de reprendre la 3ème place synonyme de Champions League, de prendre le large face à Nice qui a perdu face à Saint-Etienne, de reprendre 3 points au PSG qui a chuté à Reims et 2 points à Lyon qui a été tenu en échec à Brest.
OM – Troyes action par action
On ne change pas une équipe qui perd. Faut dire aussi que ce pauvre Elie Baup n’a pas trop le choix. Mandanda dans les buts. Fanni, NKoulou, Mendes et Morel en défense. Romao, Barton et Valbuena au milieu. J. Ayew, Gignac et A. Ayew en attaque. Kadir pâtit certainement de sa piètre prestation face à Paris mercredi.
Dans un stade en désaffection (due aux travaux selon Labrune, due à la gestion très singulière du club par les dirigeants actuels pour beaucoup de supporters) et donc peu rempli, les Olympiens ne sont pas accueillis par des sifflets mais par des chants. Comme si de rien ne s’était passé dans la semaine.
1ère minute : corner catastrophique de Valbuena qui trouve la touche de l’autre côté du terrain très loin de son coéquipier placé au second poteau
5ème minute : centre de J. Ayew remis par A. Ayew pour la reprise de Valbuena qui oblige Thuram à un très beau plongeon
Les Phocéens ont l’air d’avoir faim en ce début de rencontre. Ils récupèrent tôt le ballon mais peinent tout de même toujours dans la construction. Le bloc est très étiré et les latéraux pour le moment montent hélas trop peu.
17ème minute : bonne frappe de Romao qui assomme A. Ayew qui a pris en pleine poire la mine du Togolais.
22ème minute : décalé par son frère aîné, J. Ayew ouvre son droit et oblige le portier de l’ESTAC à se détendre
24ème minute : centre au second poteau de Gignac pour J. Ayew mais le défenseur troyen détourne le cuir et empêche l’Olympien de marquer
29ème minute : J. Ayew dépose N’Sakala (que l’OM suit) et offre un caviar en retrait pour Gignac qui rate totalement sa reprise; le Vélodrome siffle.
Bonne première période du flanc droit marseillais avec Fanni et J. Ayew qui ont le feu dans les jambes et de bonnes initiatives
33ème minute : coup-franc du droit de Camus (formé à l’OM) qui passe largement à côté des cages de Mandanda
36ème minute : corner de Valbuena pour la tête au second poteau d’A. Ayew qui ne cadre pas
40ème minute : remis première intention de Gignac pour la reprise de Valbuena sur laquelle Thuram se couche
Les Olympiens se créent toujours autant d’occasions mais comme à leur habitude, ils ne marquent pas. Baup et Passi s’impatientent.
43ème minute : centre en retrait troyen pour Nivet qui ouvre son droit et rate de peu le cadre
Les Marseillais quittent le Vélodrome sous quelques sifflets. Ils n’ont pas pris assez de risques, assez d’initiatives pour faire flancher cette équipe de l’ESTAC qui parait pourtant bien faible.
Les deux équipes reprennent la seconde période. Pas de changement côté marseillais.
49ème minute : tête de Gignac sur un coup-franc de Valbuena mais sans danger pour Thuram
Les Marseillais sont en train de s’embourber dans cette rencontre où aucun joueur (hormis Ayew) n’est capable de faire la différence en un contre un. Et collectivement, les hommes de Baup ont toujours les pires difficultés à se montrer saignants.
61ème minute : centre de Camus pour la reprise de Nivet, gêné par Fanni, captée par Mandanda
63ème minute : corner de Valbuena pour la tête de Mendes qui passe au dessus de la transversale de l’ESTAC
67ème minute : super frappe de Marcos détournée légèrement par Fanni alors qu’elle semblait aller dans les buts de Mandanda
69ème minute : sur une récupération de Gignac, frappe enroulée de Valbuena captée par Thuram
0-1 : Marcos prend le meilleur sur Nkoulou avec une petite poussette, repique dans l’axe et allume son droit dans les buts de Mandanda (71ème minute)
Troyes n’a jamais gagné une rencontre à l’extérieur cette saison et Marcos n’avait plus marqué depuis octobre dernier. Tout est dit.
72ème minute : Barton est remplacé par Sougou
75ème minute : frappe de Nivet qui part dans les nuages
80ème minute : Sougou prend de vitesse N’Sakala et tente de tromper Thuram mais le portier adverse veille
1-1 : centre en retrait de Sougou pour la reprise de Nkoulou détournée par J. Ayew qui trompe Thuram (81ème minute)
2-1 : alerté en profondeur par Valbuena, Sougou offre un caviar pour Gignac en première intention qui n’a plus qu’à ouvrir son droit pour tromper Thuram (83ème minute)
Incroyable retournement de situation dans lequel Sougou a clairement joué le rôle de détonateur. Vif et précis, le Sénégalais a apporté la fraîcheur, la vitesse et l’esprit d’initiative qui manquait aux Olympiens.
86ème minute : J. Ayew sifflé lors de son remplacement par Kadir : incompréhensible !
OM – Troyes le résumé
Au terme d’une rencontre assez décevante de la part des Olympiens et dans la continuité de leurs précédentes performances, l’OM prend tout de même trois points notamment grâce à l’entrée de Sougou qui en trois occasions impulse l’énergie et l’esprit de révolte à une équipe en état de léthargie. Menés dans 15 dernières minutes, les Marseillais ont donc su se ressaisir et font un bon résultat au niveau comptable en reprenant leur place sur le podium mais aussi et surtout en reprenant des points sur Lyon (2) et sur Paris (3).