OM 2-3 Angers : la tactique et les joueurs

La première rencontre officielle de l’année 2005 a pour cadre la Coupe de France et les 32ème de finale contre un mal classé de L2, Angers. Philippe Troussier doit se passer d’Abdoulaye Meité, Demetrius Ferreira et Koke tous trois suspendus ainsi que de Leyti N’Diaye, Brahim Hemdani, Fabrice Fiorèse et Lamine Sakho blessés. Il n’a […]

La première rencontre officielle de l’année 2005 a pour cadre la Coupe de France et les 32ème de finale contre un mal classé de L2, Angers.
Philippe Troussier doit se passer d’Abdoulaye Meité, Demetrius Ferreira et Koke tous trois suspendus ainsi que de Leyti N’Diaye, Brahim Hemdani, Fabrice Fiorèse et Lamine Sakho blessés. Il n’a aussi pas appelé Pegguy Arphexad, Philippe Christanval et José Delfim ainsi que Leo et Rahmane Barry (pourtant dans les 18).
On retrouve donc sur le terrain, dans un 5-3-2 à la mode Troussier, Fabien Barthez (le capitaine) dans le but, Sylvain N’Diaye à droite, Salomon Olembé à gauche, Habib Beye, Johnny Ecker et Frédéric Déhu en défense centrale, Benoît Pedretti à la récupération, Laurent Batlles et Bruno Cheyrou plus offensifs, Péguy Luyindula et Steve Marlet sont les deux attaquants. Jérémy Gavanon, Eduardo Costa, Ahmed Yahiaoui, Samir Nasri et Habib Bamogo sont sur le banc.

Les Phocéens entament bien la rencontre avec un pressing haut face à des Angevins amorphes et ouvrent logiquement le score après une dizaine de minutes sur un corner de Pedretti dévié de la tête dans son propre but par Dussard. Mais les Olympiens relâchent leur pression et les joueurs de L2 prennent confiance et sont à un cheveu d’égaliser sur une frappe contrée par Ecker qui termine sur le poteau de Barthez, pris à contre-pied. Excepté un coup-franc de Cheyrou les Marseillais ne montrent plus rien d’intéressant avant le repos.
La seconde période reprend avec le même scénario, des Phocéens bien peu entreprenants et des Angevins qui commencent à croire en eux. En 6 minutes ils inversent complètement le score avec tout d’abord un corner mal dégagé qui revient sur la tête de Dussard qui égalise. Deux minutes plus tard, Gourvennec place un coup-franc magistral dans la lucarne de Barthez et sur la lancée Cygan met le feu à Cheyrou et centre en retrait pour Théreau qui permet aux siens de mener 3-1. Batlles et Cheyrou sont remplacés par Nasri et Bamogo pour tenter de combler le retard. Déhu le fait sur un corner qui revient sur sa tête : il trompe de près le gardien angevin. Mais il n’y aura pas d’égalisation malgré une dernière frappe de Luyindula de peu à côté.

Fabien Barthez (4.5) : Aucun arrêt à faire pour le capitaine olympien car il ne pouvait pas grand-chose sur les 3 buts angevins (un coup-franc imparable et il est abandonné par ses défenseurs sur les 2 autres) et les autres frappes étaient soit sur les poteaux soit non cadrées. Une rentrée cauchemardesque pour l’international.
Sylvain N’Diaye (3.5) : Positionné sur le flanc droit, il n’a pas été formidable et a énormément souffert (surtout en 2ème mi-temps) face à la technique de Norbert.
Salomon Olembé (2.5) : Il a largement gagné le concours d’erreurs techniques (mauvaises passes et relances) qu’il s’était apparemment lancé avec ses coéquipiers. La future recrue à ce poste n’aura pas trop de mal à faire mieux.
Habib Beye (4) : Malgré les 3 buts encaissés, il n’a pas fait d’erreur flagrante mais, comme les autres défenseurs, n’a pas réussi à imposer sa puissance sur de nombreuses occasions angevines.
Johnny Ecker (3.5) : De retour sur le terrain, il n’a guère était pire que Beye et Déhu malgré quelques erreurs en début de match. Il a placé une belle frappe sur un coup-franc mais Meité retrouvera logiquement sa place lors des futures rencontres.
Eduardo Costa (non noté) : Il a remplacé Ecker pour le dernier quart d’heure (après le but de Déhu) et n’a eu le temps que d’écoper du seul carton jaune marseillais du match.
Frédéric Déhu (4) : Il a inscrit son premier but sous le maillot blanc qui aurait du relancer les siens. Défensivement pas d’erreur mais un manque d’autorité face à des adversaires pourtant pas géniaux.
Benoît Pedretti (4) : Il a fait un bon début de match avec de la présence, de bons ballons vers ses attaquants puis, à l’image de son équipe, il s’est éteint. Il a tout de même frappé les 2 corners qui ont amené les 2 buts phocéens.
Laurent Batlles (2.5) : Milieu positionné plutôt à droite, il n’a rien montré et rien réussi. Sans aucun doute un de ses pires matches avec l’OM.
Samir Nasri (3.5) : Il a remplacé Batlles pour les 30 dernières minutes et a fait un ou deux débordements sur la droite mais ses coéquipiers n’en ont pas profité.
Bruno Cheyrou (3) : Il a place quelques frappes (dont une très intéressante avant la pause sur un coup-franc) mais il s’est surtout fait enrhumé sur le troisième but angevin par un petit pont de Cygan.
Habib Bamogo (2.5) : Il a remplacé le joueur de Liverpool et n’a rien réussi.
Péguy Luyindula (2.5) : Des appels en début de match, quelques frappes contrées mais globalement bien trop peu face à une défense pourtant faible. Il n’a eu qu’une grosse occasion mais son tir en pivot en toute fin de match n’était pas cadré.
Steve Marlet (2.5) : Il a provoqué le premier but en étant à la réception du corner de Pedretti mais excepté cette action il a été comme tous les autres attaquants, pitoyable.

Un résultat lamentable obtenu par des joueurs dont le professionnalisme et le sérieux sont à remettre en cause car ils avaient bien débuté et avaient le match en main face à des Angevins timorés et nettement plus faibles. Mais les Olympiens ont desserré l’étau et ont permis aux joueurs de L2 de reprendre confiance dans un premier temps puis, dans un second temps, de marquer des buts et de gagner.
Si les poteaux n’avaient pas été avec Barthez, cette humiliante défaite aurait pu se transformer en cuisante branlée. Bien évidemment, le titre de pire joueur est attribué à l’équipe toute entière qui ne l’a pas volé.
Eliminés des 2 coupes au premier tour (face à des équipes très faibles et sur leur pelouse), l’année débute donc de la meilleure des façons pour les joueurs marseillais qui n’auront donc plus que 19 matches à disputer jusqu’en mai et auront donc un maximum de temps libre pour profiter de leur vie de petits enfants gâtés.