Alors que la rencontre au Parc des » Princes » avait mobilisé 1200 policiers avec les résultats que l’on sait, les parisiens n’auront droit qu’à 650 escort-boys. Un froid glacial s’est installé sur la Provence et il contraste avec la chaleur qui descend des travées du Vélodrome. Le public marseillais montre son meilleur visage. Pas d’incidents, peu de jets de projectile. Le public attend beaucoup de ce match. Coach Vahid aligne une équipe B pour un pari gagnant-gagnant. Si son équipe perd, il pourra dire : ce sont des jeunes, ce match va leur permettre d’apprendre. Si son équipe gagne, il nous gratifiera d’un : mon effectif a du potentiel, c’est extraordinaire ce qui s’est passé ce soir.
Le match :
Dès la première faute, le ton est donné. Le message d’Anigo semble être passé.
4ème minute : Alonzo repousse un ballon sur Laurent Batlles qui remet pour Frédéric Déhu dont la frappe passe au dessus de la transversale
7ème minute : Habib Bamogo, totalement excentré, tente une frappe qu’Alonzo repousse
9ème minute : superbe frappe de Benachour de 25 mètres qui pass à côté
10ème minute : Eduardo Costa remet en jeu Ljuboja puis Benachour dont la frappe passe de peu à côté
Malgré un départ tonitruant, on voit peu à peu des espaces se créent dans la défense phocéenne. Benoit Pedretti, positionné devant la défense olympienne, oriente le jeu comme à son habitude. Son alter ego brésilien est lui moins en verve. Derrière, on sent un Ferreira désireux de recouvrer sa place tandis que Bixente Lizarazu paraît marquer le pas physiquement. Devant Bamogo fait son numéro de soliste bakaïesque tandis que Peguy Luyindula n’est que l’ombre de lui-même.
22ème minute : corner de Pedretti pour la tête de Frédéric Déhu qui passe de peu à côté
27ème minute : corner de l’ex-sochalien pour une tête d’Habib Bamogo
29ème minute : boskovic fixe toute la défense, met dans le vent Abdoulaye Meïté et titre, fort heureusement, au dessus des buts de Fabien Barthez
Les hommes d’Anigo s’obtinent à envoyer des ballons aériens à nos deux attaquants : » Flying » Luyindula et » Air » Bamogo. Les deux avant-centres sont bien dépassés par le jeu de tête de Pierre-Fanfan et d’Helder.
1-0 : somptueux coup-franc de Benoit Pedretti de 20 mètres qui atterrit dans la lucarne d’Alonzo (37ème minute)
2-0 : faute d’Helder sur Bamogo qui entraîne un penalty que l’ex-montpelliérain tire (39ème minute)
2-1 : sur corner, Ljuboja détourne le ballon que Boskovic propulse dans les buts de Barthez (45ème minute)
Une nouvelle fois, les olympiens prennent un but sur corner. Très faible dans le domaine aérien offensif, le recrutement de Pape Diouf s’avère très faible aussi dans le domaine aérien défensif. Le PSG se remet en selle et repart au vestiaire avec beaucoup d’espoirs et 7 victoires en tête.
2-2 : Magnifique mouvement parisien ponctué par une non moins superbe reprise de volée de Boskovic qui trompe Barthez, encore une fois trop avancé (55ème minute)
Plus vifs physiquement, mieux placés sur le terrain, les parisiens se montrent les plus dangereux en cette fin de match. Les olympiens, quant à eux, n’arrive plus à trouver d’espace dans cette défense solide.
73ème minute : coup-franc de Pedretti pour la tête de Déhu qui rentre dans le but d’Alonzo mais le but est refusé pour une faute de » Youri » Bamogo
75ème minute : Barthez, en petite forme, dégage mal un ballon qui profite à Benachour qui tente un lobe de 45 mètres ; à côté …
L’OM domine tout de même mais sans se créer d’occasions. C’est un régime dont on connaît bien la saveur amère. Peu de mouvements, un jeu stéréotypé, l’abus de longs ballons, pas d’aggressivité (dans le bon sens du terme).
2-3 : dans le temps additionnel, Bernard Mendy, excellent ce soir, intercepte un ballon de Lizarazu donné mollement à Barthez pour marquer (90ème minute)
93ème minute : Costa est tout près de marquer mais trouve le petit filet alors qu’il était idéalement placé.
Conclusion :
Il est évident qu’un tête doit tomber avec cette accumulation de mauvais résultats. La plus logique serait celle de José Anigo qui, après avoir critiqué le néant tactique de Perrin, prouve qu’il ne fait pas mieux. Quelque chose ne va pas dans ce club et cela ne date pas de l’arrivée de Christophe Bouchet. Tout cela est bien antérieur … L’heure est à l’autocritique. Voler dans les plumes de notre propre équipe ne servirait pas à grand chose sinon au plaisir de nos adversaires.