Le cauchemar est devenu réalité. C’est un OM qui devait lever ses doutes et briguer la tête du championnat qui recevait le PSG hier soir, et force est de constater que les doutes sont à présents plus que vissés aux crampons des joueurs d’Erik Gerets. Tactique trop frileuse au coup d’envoi, réussite insolente des Parisiens, caprices de diva, les explications peuvent être nombreuses mais les faits sont implacables : l’OM a pris une claque hier soir face à un PSG qui n’avait jamais mis autant de buts au Vélodrome…
Football365.fr : l’OM du rêve au cauchemar
Lorsque Paul Le Guen avait décidé d’emmener une équipe bis à Schalke, tout le monde avait crié au scandale. Pourtant, après ce large succès au Vélodrome, l’entraîneur parisien ressort aujourd’hui premier gagnant de cette décision privilégiant le championnat. Avec une équipe toute fraîche et un schéma très offensif à trois attaquants, Le Guen a ainsi permis à Paris de remporter sa première victoire à Marseille depuis quatre ans et demi. Un succès qui semblait loin d’être acquis pourtant quand l’OM, après avoir été rapidement mené, parvenait à inverser la tendance juste avant la pause. Au retour des vestiaires, Marseille continuait de dominer les débats et le PSG d’écoeurer les supporters marseillais par son réalisme. Sur cette partie, les Parisiens ont ainsi converti en but leurs quatre seules frappes cadrées du match. A 2-2, Cheyrou n’avait pas eu cette chance malgré sa merveille de reprise de volée. Un peu avant, c’est Monsieur Duhamel qui avait privé Marseille d’un penalty pourtant logique. A l’arrivée, Paris profitait même du dernier coup d’accélérateur adverse pour rendre encore plus large son succès en terre phocéenne. Très difficile à avaler pour une équipe de l’OM en dessus de tout le mercredi précédent en Ligue des Champions […]
L’Equipe : Paris terrasse l’OM
Des deux déçus européens de la semaine dernière, c’est Marseille qui a enregistré une nouvelle claque. […] Si Le Guen avait fait un pari offensif, à l’inverse Gerets avait joué la prudence. Son 4-4-2 en losange ne comportant que trois joueurs offensifs (Valbuena, Koné et Niang) avait fait bonne impression à Bordeaux (1-1). L’entraîneur belge a aligné hier soir Cana en défense centrale, en cause au moins sur trois buts, et trois milieux défensifs (Mbami, Kaboré et Cheyrou). Résultat, l’OM a coulé, encaissant quatre buts…[…] Battus par ses » amis » parisiens, l’OM laisse Lyon conserver sa première place. Sale soirée…
Sports.fr : le gros coup de Paris !
Marseille est triste. Et certainement très en colère. Non seulement d’avoir vu son équipe rater la belle occasion de prendre le pouvoir en Ligue 1, mais également et surtout d’avoir cédé face au PSG, son plus grand ennemi, en affichant encore des lacunes indignes à ce niveau de compétition. Une fois encore, la formation de Gerets a lâché défensivement notamment sur le premier but de Hoarau et sur le coup franc victorieux de Rothen, à chaque fois, il s’agissait d’un manque de rigueur au marquage. Pourtant, l’entraîneur olympien avait décidé de placer Cana en charnière centrale aux côtés de Hilton, en alignant trois récupérateurs au milieu : Cheyrou, M’Bami et Kaboré. Malgré ce dispositif musclé, le scénario tourna à l’avantage des joueurs de la capitale. Etait-ce la pression de l’enjeu ou l’excellente entame du PSG qui avait rendu fébriles les jambes phocéennes ? Certainement un peu des deux. […] On retiendra surtout que l’OM n’a pas su profiter du contexte très favorable dans lequel il se trouvait après le but de Valbuena et ce n’est pas totalement dû aux probables erreurs d’appréciation de l’arbitre. Quatre jours après la quasi-élimination en Ligue des champions, causée par la défaite à Eindhoven (2-0), les Marseillais achèvent une sale semaine par cet immense couac. Et si l’on y rajoute les états d’âme d’Hatem Ben, Arfa, lequel aurait désobéi à Gerets en refusant de faire son entrée en seconde période, ça sent le malaise dans la maison olympienne.
La Provence : c’est pitoyable !
Depuis mercredi dernier et une désastreuse prestation à Eindhoven (2-0), on sait que l’OM n’a pas encore assez d’envergure pour être un candidat crédible aux 8es de finale de la Ligue des champions. Depuis hier soir, on sait aussi qu’il est encore vraiment trop court pour être leader de la L1. L’équipe olympienne a subi une correction dans ce « clasico » et le PSG n’y est pas allé de main morte. Après le non-match d’Eindhoven, les quatre buts encaissés au Vélodrome, face au rival historique, sont venus clôturer une semaine noire. Lamentable. […] Éric Gerets avait pourtant remanié son équipe en s’appuyant sur la débâcle du Philips Stadion. Trop indolent aux Pays-Bas, Ben Arfa a ainsi pris part à son premier « clasico » sur… le banc et les commandes du jeu avaient été confiées à Valbuena, remplaçant mercredi dernier. […] L’animation offensive a longtemps été souffreteuse, elle aussi. Mais, contrairement à Eindhoven, l’OM a montré du répondant à ce niveau-là. Il est parvenu à ses fins en déjouant un projet parisien qui consistait à bétonner l’entrejeu. Les Olympiens sont ainsi devenus beaucoup plus pressants lorsqu’ils se sont mis à écarter le jeu. Kaboré (à droite) et Cheyrou (à gauche) ont, alors, enchaîné les sprints dans les couloirs et l’égalisation de Niang découle d’un centre tendu du premier nommé. Mais l’OM n’a pas seulement exploité les côtés. La vivacité de Koné – généreux mais imprécis – et surtout de Valbuena, a fini par gêner le PSG dans l’axe. […] L’OM avait définitivement raté l’occasion de prendre la tête. Sur ce qu’on a vu hier, il ne mérite pas d’y être.