OM 2-4 PSG : la tactique et les joueurs

Alors que les contre-performances s’enchainent en Ligue des Champions avec une défaite à Eindhoven (la troisième en trois matches), l’OM est le seul club invaincu en Ligue 1 et compte bien le rester après cette 10ème journée qui voit le PSG se déplacer au Vélodrome. Julien Rodriguez est à nouveau sur la liste des blessés […]

Alors que les contre-performances s’enchainent en Ligue des Champions avec une défaite à Eindhoven (la troisième en trois matches), l’OM est le seul club invaincu en Ligue 1 et compte bien le rester après cette 10ème journée qui voit le PSG se déplacer au Vélodrome.
Julien Rodriguez est à nouveau sur la liste des blessés ou en convalescence, tout comme Guy Gnabouyou. Dmytro Nepogodov, Hilaire Munoz, Tyrone Mears, Leyti N’Diaye, Pape Daouda M’Bow, Gaël Givet, Renato Civelli, Bostjan Cesar, Milos Krstic et Mohamed Amine Dennoun n’ont pas été retenus, comme d’habitude. Eric Gerets aligne un onze avec deux surprises dans un dispositif inhabituel : Steve Mandanda garde le but, Laurent Bonnart occupe le flanc droit de la défense, Taye Taiwo le gauche, Vitorino Hilton et le capitaine Lorik Cana sont les deux stoppeurs ; Modeste M’Bami (dans l’axe), Benoit Cheyrou (à gauche) et Charles Kaboré (à droite) forment le milieu de terrain ; Mathieu Valbuena est meneur de jeu axial derrière le duo Bakari Koné/Mamadou Niang. On note donc la présence de Cana en défense centrale et l’absence de Ben Arfa dans le onze de départ.
Le banc de touche est occupé par Rudy Riou, Elamine Erbate, Ronald Zubar, Boudewijn Zenden, Karim Ziani, Hatem Ben Arfa et Mamadou Samassa. Elliot Grandin n’est pas sur la feuille de match.

Alors que les Olympiens avaient pris le match par le bon bout, c’est le PSG qui ouvre le score assez rapidement de la tête sur un corner. Ce but n’entame pas les bonnes intentions marseillaises et Niang égalise un peu plus tard profitant d’une mésentente parisienne. Assez logiquement, juste avant la pause, Valbuena, opportuniste après un tir de Koné, donne l’avantage aux siens.
Au retour des vestiaires, Luyindula égalise profitant de la sortie temporaire d’Hilton sur blessure et de la passivité de la défense phocéenne. Les Olympiens continuent de dominer nettement mais ne parviennent pas à marquer, ce que font les Franciliens dans le dernier quart d’heure sur un coup-franc lointain de Rothen. Les joueurs d’Eric Gerets attaquent pour revenir à la marque mais ce sont les Parisiens qui clôturent le score en fin de match sur un contre.

Steve Mandanda (3.5) : il n’a fait aucun arrêt de la rencontre, encaissant des buts sur presque toutes les tentatives parisiennes. Sur le premier, difficile de lui reprocher quelque chose même s’il aurait pu essayer de prendre ce ballon aérien sur un corner. Sur le second but, il lui manque quelques centimètres pour contrer Luyindula lors de sa sortie dans les pieds. Sur le troisième but (un long coup-franc de Rothen), sa présence et son entente avec ses défenseurs est très discutable. Par contre, sur le dernier but adverse, il ne peut rien, sa défense ayant été mise hors de position.
Laurent Bonnart (5.5) : il devait surveiller Rothen et le milieu gauche parisien n’a rien fait dans le jeu (il n’a été dangereux et décisif que sur coups de pied arrêtés). Au fur et à mesure que la rencontre avançait, il s’est montré de plus en plus offensif mais il n’est jamais parvenu à faire la décision.
Taye Taiwo (5) : excepté sur le dernier but où on se demande ce qu’il fait et pourquoi il ne suit pas Hoarau, il a fait une prestation convenable, n’étant pas trop mis en danger sur son côte gauche. Par contre, il n’a pas trop apporté offensivement.
Lorik Cana (3.5) : le capitaine olympien a évolué stoppeur droit et c’est peu de dire qu’il n’a pas marqué des points pour conserver ce poste. En effet, il est battu au marquage sur le premier et le troisième but (un corner et un coup-franc) où Hoarau lui passe devant. Pour le reste, on l’a vu mal placé à quelques reprises démontrant qu’il n’était pas à sa place habituelle.
Vitorino Hilton (6.5) : il a été l’un des meilleurs Phocéens de la rencontre avec un bon placement et des interventions tranchantes. Son absence sur le terrain (il se faisait soigner sur la touche) pendant quelques minutes a couté très cher à son équipe car c’est à ce moment que Paris a égalisé profitant du manque d’agressivité de son remplaçant temporaire, Kaboré.
Modeste M’Bami (5.5) : le Camerounais a évolué milieu défensif axial et a fait une prestation très correcte, dominant dans l’ensemble ses adversaires directs permettant à son équipe d’avoir la possession du ballon.
Charles Kaboré (5) : positionné milieu droit, le Burkinabé a souvent été porté vers l’avant étant donné que son équipe dominait. Néanmoins, il n’est pas excessivement à l’aise dans cette position avancée sur le terrain. Il a pris la place de stoppeur gauche lors de la blessure d’Hilton et il a manqué de promptitude à intervenir sur Luyindula dans la surface sur le deuxième but francilien.
Mamadou Samassa (non noté) : il a remplacé le numéro 12 à vingt minutes de la fin pour tenter de faire la décision mais il n’a guère pesé sur le jeu même si son équipe attaquait fort pour l’emporter puis pour revenir au score.
Benoit Cheyrou (6.5) : le milieu gauche marseillais a été très présent aussi bien à la récupération que pour porter le ballon vers l’avant. Sa grande activité a été l’un des principaux facteurs de la domination phocéenne et sa reprise de volée (du droit) sur la transversale de Landreau a été le tournant de la rencontre alors qu’il y avait 2-2.
Mathieu Valbuena (5) : il a évolué meneur de jeu, derrière deux attaquants. Il a donc été assez libre de ses déplacements. Sa vitesse et sa rapidité d’exécution ont gêné les défenseurs du PSG mais il a été très maladroit dans ses passes et ses tirs, ce qui n’a pas permis de bonifier ses actions. Heureusement qu’il n’a pas loupé sa frappe (à quelques mètres du but vide) permettant à son équipe de prendre l’avantage juste avant la pause.
Bakari Koné (4) : le petit Ivoirien n’a guère été présent dans le jeu et a été maladroit devant le but, ne cadrant pas ses quelques tirs alors qu’il était bien placé. Il est tout de même à l’origine du second but de son équipe avec une frappe mal repoussée par Landreau.
Mamadou Niang (5.5) : il a rapidement permis aux Marseillais de revenir au score, étant opportuniste en profitant d’une mésentente entre Bourillon et Landreau. Par la suite, il a montré de l’envie et de la détermination. Il a souvent joué en remise et plutôt sur la gauche du terrain. Il n’a finalement pas trop eu d’occasion malgré une prestation convenable.
Boudewijn Zenden (non noté) : le Néerlandais a étonnamment remplacé l’attaquant sénégalais en fin de match. Il a évolué sur l’aile gauche sans avoir le temps de se mettre en évidence.

Malgré un bon match dans l’ensemble avec de l’envie, de l’animation offensive et des occasions, les Olympiens s’inclinent à cause d’erreurs individuelles. La défense a encore été d’une rare faiblesse (surtout sur les coups de pied arrêtés) et les attaquants relativement maladroits, surtout comparés au réalisme parisien.
Les performances individuelles ont été contrastées avec un Steve Mandanda et un Lorik Cana bien peu inspirés, tout comme Bakari Koné. A l’opposé, Vitorino Hilton et Benoit Cheyrou ont été un cran au-dessus de leurs partenaires.
C’est donc la première défaite en championnat et elle empêche les Olympiens de s’emparer de la tête de la Ligue 1. Il faudra rebondir dès mercredi à Nantes pour rester en haut du classement et ne pas se laisser gagner par le doute après deux défaites en quelques jours.