OM 2-5 Rennes : la tactique et les joueurs

Après une entame cataclysmique, les Olympiens se sont ressaisis mais n’ont pu remonter un tel handicap initial face à une équipe rennaise qui a été bien plus réaliste que les Marseillais dans leurs moments forts.

Côté marseillais le seul objectif de la soirée est d’enfin arrêter un des pires records de l’histoire du club : la plus longue série sans succès au Vélodrome en championnat, qui dure depuis 12 matches !
Michel doit faire sans Benjamin Mendy, Karim Rekik (tous les deux blessés à Lorient le week-end dernier), Abdelaziz Barrada (suspendu) et il a encore laissé Stéphane Sparagna et André-Frank Zambo-Anguissa à la disposition de la CFA. De plus, Alaixys Romao n’a pas été retenu. C’est un 4-2-3-1 qu’aligne l’entraineur espagnol avec Steve Mandanda (le capitaine) dans le but, Brice Dja Djédjé sur la droite de la défense, Javier Manquillo à gauche, Nicolas Nkoulou et Rolando dans l’axe ; Lassana Diarra et Mauricio Isla sont les milieux récupérateurs alors que Florian Thauvin, Rémy Cabella et Georges-Kevin Nkoudou sont les milieux offensifs ; Michy Batshuayi est l’avant-centre.
Yohann Pelé, Paolo De Ceglie, Abou Diaby, Lucas Silva, Bouna Sarr, Romain Alessandrini et Lucas Ocampos sont sur le banc dont Steven Fletcher est absent.

Dans un stade très clairsemé et hostile à ses joueurs, Rennes marque trois fois avant le quart d’heure grâce à une défense phocéenne absente. Alors qu’on est à la limite d’incidents dans les tribunes, Thauvin réduit le score et le match change complètement mais les Olympiens, malgré plusieurs grosses occasions, sont à deux buts des Rennais au repos.
Rolando marque rapidement en seconde mi-temps mais Mandanda fait une erreur et Rennes reprend deux buts d’avance. En fin de rencontre, les Bretons enfoncent le clou pour conclure une sacrée déroute.

L’homme du match

Rémy Cabella (5.5) : très remuant, il n’a malheureusement pas eu la précision et la réussite devant le but malgré quelques belles occasions (frappe ratée alors qu’il était devant Costil, reprise sur le poteau juste après le but de Rolando, tête loupée alors qu’il était bien placé à quelques mètres du but).

Les autres joueurs

Steve Mandanda (4) : auteur d’un bel arrêt sur une des trois tentatives sur l’action de l’ouverture du score, il a quand même dû s’incliner sur une tête de Gourcuff. Après une sortie au pied, il a été totalement abandonné par sa défense sur le deuxième but où plusieurs Rennais se sont trouvés face à lui sur un coup-franc. Malheureux sur le tir contre de Dembélé pour le 3-0, son erreur de main sur le tir de Gourcuff pour le 4ème but rennais a plié la rencontre. Sans cette boulette, le match aurait pu tourner différemment mais il est bien difficile de reprocher quelque chose au capitaine olympien cette saison tant il a sauvé son équipe.
Brice Dja Djédjé (5) : de retour de blessure, il a été volontaire et porté vers l’avant. Il aurait pu obtenir un penalty par mi-temps avec un contact douteux à la demi-heure et un centre contré de la main juste avant le quatrième but rennais.
Romain Alessandrini (non noté) : entré à une demi-heure de la fin à la place de l’Ivoirien, il a commencé à droite puis est passé à gauche, à l’entrée de Sarr. Il a vainement essayé et a été l’auteur d’un piteux coup-franc.
Javier Manquillo (4) : de retour à gauche avec la blessure de Mendy et le retour de Dja Djédjé, il a souvent eu le rapide et technique Dembélé dans sa zone et il a été en difficulté. On l’a par exemple vu être ridiculisé sur un crochet dans la surface.
Nicolas Nkoulou (3.5) : malheureux car il a contré le tir de Dembélé sur le troisième but, il est le patron d’une défense à la dérive et a été au diapason des siens sur le dernier but breton où il a été ridiculisé par Dembélé.
Rolando (4) : il a profité de la blessure de Rekik pour réintégrer le onze de départ. Après un carton très rapide, il a aussi été en difficulté, notamment sur le cinquième but où il a été incapable de contrer Sio. Il a néanmoins inscrit son premier but en Blanc et étant opportuniste sur un corner, en poussant le ballon dans le but sur une grossière perte de balle du gardien rennais.
Lassana Diarra (5) : le poumon de l’OM était de retour après sa blessure et il a été loin de ce qu’il a pu déjà montré cette saison, même si c’est loin d’être le moins bon Phocéen. On n’a pas l’habitude de le voir moyen.
Mauricio Isla (4.5) : assez discret, il s’est illustré sur deux passes ratées à quelques minutes d’intervalle. Il est passé arrière droit à la sortie de Dja Djédjé et a été offensif.
Florian Thauvin (5.5) : aligné sur l’aile droite, il a commencé par un bon numéro avec un relais d’Isla mais il a buté sur Costil. Il a ensuite réduit le score sur une belle frappe enroulée et, après une belle passe pour Batshuayi, on ne l’a presque plus vu. Il a botté plusieurs piteux corners en retrait.
Abou Diaby (non noté) : entré à la place de Thauvin à une douzaine de minutes de la fin alors que son équipe venait d’encaisser le cinquième but, on se rappellera que sa première apparition en Blanc a été lors de cette déroute. Il a été précis et efficace sur les rares ballons qu’il a touché.
Georges-Kevin Nkoudou (3) : finalement dans le onze malgré une blessure, on ne l’a quasiment pas vu sur son aile gauche. Il est logiquement sorti à une vingtaine de minutes de la fin.
Bouna Sarr (non noté) : il a donc évolué sur l’aile droite sans se montrer.
Michy Batshuayi (3) : maladroit et en manque de réussite, il a surtout fait plusieurs mauvais choix dans de bonnes situations. Malheureusement, cela devient une habitude ces derniers temps.

Après une entame cataclysmique, les Olympiens se sont ressaisis mais n’ont pu remonter un tel handicap initial face à une équipe rennaise qui a été bien plus réaliste que les Marseillais dans leurs moments forts.
Individuellement, Rémy Cabella et peut être le moins à blâmer (même s’il a été maladroit) et le pire Olympien a probablement été Michy Batshuayi.
Avec cette série qui continue, les joueurs de Michel auraient une bonne idée de gagner à l’extérieur rapidement pour éviter de trop regarder vers le bas du classement et vivre une fin de saison anxiogène alors qu’ils pourraient se focaliser sur la préparation de la demi-finale de la Coupe de France, seul petite éclaircie dans ce champ de ruine qu’est l’OM en ce moment.