Après une longue série de contre-performances, l’Olympique de Marseille s’est redonné quelques espoirs en allant chercher le point du match nul chez le champion en titre. C’est toutefois vite oublier les 3 points pris sur 21 possibles faisant pointer l’OM lanterne rouge sur le classement des 7 derniers matchs. Autant dire que la pression est toujours sur les épaules d’Albert Emon qui doit mener ses hommes à la victoire ce soir. A 10 journées de la fin du championnat, le plein de points semble être le strict minimum. » On a cinq points de retard sur le tableau de marche et nous devrons aller les chercher avec tout ce que l’on a dans les tripes et avec nos qualités » résume Albert Emon. A ses joueurs de tout faire sur le terrain.
Le match :
Albert Emon privilégie ce soir la technique en offrant sa première titularisation à Mathieu Valbuena, lutin technicien aux coups de reins fulgurants. Salomon Olembe remplace le très décevant Modeste M’Bami tandis que le reste de l’équipe qui oeuvra à Lyon est reconduite.
1ère minute : chaude incursion niçoise de Koné ébranlée par la sortie de Cédric Carrasso et le retour de Taye Taiwo
3ème minute : coup-franc enroulé au dessus du mur de l’intérieur du droit de Samir Nasri que capte sans problème Lloris
1-0 : longue ouverture de 50 mètres d’Habib Beye pour la tête de Mamadou Niang qui trompe le gardien adverse sorti de façon bien hasardeuse (7ème minute)
14ème minute : accélération fulgurante de Djibril Cissé qui hérite d’un des rares ballons exploitables qui lui parvient, s’infiltre parmi la défense mais s’empale sur le gardien
15ème minute : demi-volée magnifique de Nasri sur laquelle Lloris doit s’envoler
2-0 : corner de Valbuena dévié par un coéquipier de Balmont et prolongé dans le but par le pied droit de Renato Civelli (15ème minute)
Beaucoup de réussite côté olympien. Réussite qui les avait fui durant les derniers matchs. Les marseillais sont enfin récompensés de leur enthousiasmes offensif et de leur envie d’aller de l’avant. Samir Nasri sur le côté gauche et Mathieu Valbuena sur le côté droit semblent donner au collectif phocéen le supplément de technique qui lui faisait jusqu’à présent défaut. Toutefois, les quelques erreurs techniques qui gâchent de beaux mouvements collectifs montrent que cet éclairci est fragile.
3-0 : récupération de Salomon Olembe qui transmet à Samir Nasri qui décale Mamadou Niang, excentré sur la gauche, décoche une frappe croisée qui trompe le portier niçois (41ème minute)
Rythme moins soutenu pour le début de deuxième mi-temps. Les organismes ont-ils déjà souffert de cette débauche d’énergie ou Albert Emon a-t’il demandé à ses hommes de gérer tranquillement le résultat ? Toujours est-il que l’OGC Nice semble plus à son avantage notamment avec l’excellent Balmont, sans toutefois ne créer de réel danger devant les buts de Cédric Carrasso.
54ème minute : alerté par une tête de Niang, frappe de Nasri sur laquelle Lloris doit s’étirer
60ème minute : coup-franc très excentré de Taye Taiwo qui frôle la transversale adverse
L’OM bien moins enthousiasmant depuis la reprise. Moins de mouvements, moins de duels gagnés. Les olympiens confirment dans leur difficulté à aligner un match plein.
73ème minute : Cissé, côté gauche, repique au centre et décoche un intérieur du droit qui passe de peu à côté
89ème minute : interception de Salomon Olembe qui transmet à Cissé qui tente une reprise de volée très difficile et qui passe bien sur au-dessus du but de Lloris
Conclusion :
Ceux-là même qui demandaient la tête d’Emon, grand responsable selon eux des défaites, ne diront bien sur jamais qu’Emon l’est aussi de cette victoire importante. Comptable des défaites et étranger aux victoires. Triste. Emon replace ses hommes dans une potentielle course à la 3ème place après avoir cramé un nombre innombrable d’occasions de venir chatouiller la seconde place. Il a en tout cas trouvé là un schéma équilibré apportant technique au milieu et vitesse en attaque. Ce match nous a permis en tout cas d’appréhender tout le potentiel de Mathieu Valbuena. Mais José Anigo n’est bien sur pour rien dans sa venue mais, par contre, totalement responsable de l’échec M’Bami.
A force de vouloir désigner à tout prix des coupables, on en oublie certains fondamentaux. Quel mérite de supporter un club dans les apogées pour lui cracher dessus à chaque défaite. A moins que ce club soit devenu le refuge de toutes les frustrations extérieures à ce beau sport et que nous, supporters à vie de notre ville et de notre club, nous n’en soyons que spectateurs attristés.