OM 3-0 PSG : la tactique et les joueurs

Le match face au leader a lieu dans un contexte extrêmement tendu pour les Marseillais après une défaite contre Montpellier puis, aussi et surtout, celle contre l’Olympiakos. De plus, l’affaire Gignac a secoué le club depuis le match de Ligue des Champions pour encore rajouter des turbulences dans l’entourage du club. André-Pierre Gignac a donc […]

Le match face au leader a lieu dans un contexte extrêmement tendu pour les Marseillais après une défaite contre Montpellier puis, aussi et surtout, celle contre l’Olympiakos. De plus, l’affaire Gignac a secoué le club depuis le match de Ligue des Champions pour encore rajouter des turbulences dans l’entourage du club.
André-Pierre Gignac a donc été exclu du groupe alors que Rod Fanni est blessé. Elinton Andrade et Julien Rodriguez n’ont pas été retenus par Didier Deschamps qui aligne une équipe remaniée dans le dispositif tactique (un 4-5-1) et dans les hommes qui la composent. Le capitaine Steve Mandanda est le dernier rempart, Cesar Azpilicueta occupe le couloir droit, Jérémy Morel le gauche, Souleymane Diawara et Nicolas Nkoulou forment le duo de stoppeurs ; Alou Diarra et Stéphane Mbia sont les deux milieux récupérateurs axiaux, Morgan Amalfitano, Lucho Gonzalez et André Ayew, de droite à gauche, sont les trois milieux offensifs ; Loïc Rémy est seul en pointe.
Gennaro Bracigliano, Jean-Philippe Sabo, Djimi Traoré, Charles Kaboré, Benoît Cheyrou, Mathieu Valbuena et Jordan Ayew complètent la feuille de match dont Billel Omrani est absent.

Alors que les Parisiens ont mieux débuté la rencontre, Rémy ouvre le score rapidement sur une superbe tête piquée. Le buteur se blesse à la demi-heure de jeu mais cela n’a pas d’impact sur le match avec des Franciliens plus à l’aise techniquement et des Olympiens plus présents athlétiquement.
Après la pause, les Marseillais débutent fort avec de l’envie et ils doublent la mise peu après l’heure de jeu sur une belle frappe d’Amalfitano. L’OM gère tranquillement et triple le score par André Ayew en fin de match pour un succès plus large que la physionomie de la rencontre.

Steve Mandanda (6) : sauvé par son poteau sur une frappe de loin alors qu’il y avait 1-0, il n’a quasiment rien eu à faire si ce n’est un ballon boxé sur un corner en fin de match.
Cesar Azpilicueta (7) : vif, présent et précis dans ses interventions, il a de plus débloqué le match sur un centre précis pour l’ouverture du score. Il a aussi fait une frappe non cadrée depuis l’entrée de la surface pour une bonne prestation, comme la plupart de ses partenaires.
Jérémy Morel (6.5) : le latéral gauche était de retour après sa blessure de Montpellier et son absence contre l’Olympiakos, il a fait une performance de bon niveau étant peu pris défensivement, restant plus bas qu’à l’habitude. Offensivement, on l’a vu sur quelques montées sans qu’il soit décisif.
Souleymane Diawara (7) : il a bien maîtrisé l’axe de la défense, sans trop forcer mais avec attention et précision. Il a surtout fait un super retour sur Erding dans la surface avec un tacle important juste après le 2-0. Il a aussi placé une belle tête sur un corner mais sur le gardien du PSG.
Nicolas Nkoulou (6.5) : moins au-dessus de ses partenaires que lors des matches récents (mais pas parce qu’il a été moins bon mais parce que ses coéquipiers ont été meilleurs), le stoppeur gauche s’est troué une fois mais il s’est rattrapé dans la foulée pour éviter une occasion.
Alou Diarra (6.5) : milieu récupérateur avec un autre réel joueur de ce profil (ce qui est une première cette saison), il a fait un match laborieux avec de la présence athlétique et beaucoup du duels aériens. Sa seule grosse erreur a été une perte de balle dans la surface en début de deuxième période.
Stéphane Mbia (6.5) : de retour dans le onze de départ après son entrée en jeu, il a évolué comme second récupérateur, il a eu de l’activité et surtout de la présence physique. Il a décoché une frappe de mule depuis l’entrée de la surface alors qu’il avait le temps de s’appliquer. On peut aussi noter qu’il est venu calmer Jordan dans un moment chaud alors qu’il est plutôt coutumier du contraire.
Charles Kaboré (non noté) : il a pris la place du Camerounais qui n’avait pas 90 minutes dans les jambes. Le score étant plié, il ne s’est pas mis en évidence.
Lucho Gonzalez (5.5) : meneur de jeu axial juste derrière Rémy, il a fait surtout un travail de pressing. On l’a vu sur un super une-deux avec Azpiliceuta au retour des vestiaires mais il se fait reprendre au moment de tirer au but. Alors qu’il n’avait plus été titulaire depuis plus d’un mois, il est logiquement sorti à l’heure de jeu.
Benoît Cheyrou (non noté) : avec celle de Valbuena, son absence était une de surprises du onze de départ. Il n’est rentré que pour les 25 dernières minutes et n’a pas eu l’occasion de se montrer.
Morgan Amalfitano (7) : il a fait un gros travail de pressing sur le flanc droit car il a évolué assez bas. Petit à petit, comme son équipe, il a joué plus haut. Après une faute et un carton inutile sur Armand, il a enchaîné par son premier but en Blanc sur une superbe frappe croisée. En toute fin de match, il a délivré un bon centre pour le troisième but.
André Ayew (7) : toujours autant motivé et présent sur tous les ballons, il s’est battu comme un lion mais a été un peu brouillon dans les actions offensives. Il a notamment fait une reprise contrée au retour des vestiaires puis une frappe non cadré après un corner mal renvoyée. Il a clos le score sur une tête piquée (contrée par Ceara) à bout portant.
Loïc Rémy (non noté) : sur son premier ballon il a ouvert le score d’une superbe tête piquée d’une précision admirable. Touché à la cheville à la demi-heure de jeu sur un contact anodin, il a dû rapidement quitter ses partenaires après un bon début de rencontre.
Jordan Ayew (7) : il a donc pris la place et le poste d’attaquant unique de Rémy. Il a fait une superbe percée en dribbles en tout début de seconde période que Lucho n’a pas pu exploiter puis un débordement suivi d’un centre en retrait. Il a surtout joué dos au but et a bien tenu physiquement, montrant de bons progrès dans ce registre.

Après un match plein, avec beaucoup d’envie, de présence et de réalisme devant le but, les Marseillais l’emportent logiquement et largement.
Les prestations individuelles ont été bonnes et surtout homogènes. Il est donc difficile de désigner le meilleur et il est indécent de désigner un pire Phocéen tellement les 14 joueurs marseillais ont été solides et volontaires.
Ce match donne d’énormes regrets car le match de la semaine était bien plus important et a été bâclé, tout le contraire de cette rencontre. Il faudra confirmer à Caen vendredi et surtout à Dortmund la semaine suivante pour aller en huitième de finale de la Ligue des Champions.