La Ligue des Champions est de retour à Marseille plus d’un mois et demi après la dernière sortie des Olympiens dans cette compétition au Vélodrome. La défaite inaugurale contre Liverpool a été suivie par deux autres (à Madrid et Eindhoven). Il faut donc une victoire, large si possible, pour espérer encore finir troisième et jouer la Coupe de l’UEFA.
Ronald Zubar a rejoint Julien Rodriguez et Guy Gnabouyou sur la liste des blessés. Tyrone Mears, Bostjan Cesar, Leyti N’Diaye, Gaël Givet, Renato Civelli, Milos Krstic et Mohamed Amine Dennoun ne sont pas qualifiés pour cette compétition alors que Dmytro Nepogodov, Hilaire Munoz et Pape Daouda M’Bow n’ont pas été retenus. Eric Gerets aligne une équipe dans un 4-4-2 sans surprise avec Steve Mandanda comme dernier rempart, Laurent Bonnart sur la droite de la défense, Taye Taiwo à gauche, Lorik Cana (avec le brassard) et Vitorino Hilton dans l’axe ; Modeste M’Bami et Benoit Cheyrou sont les milieux récupérateurs alors qu’Hatem Ben Arfa (à gauche) et Karim Ziani (à droite) doivent animer le jeu ; Bakary Koné et Mamadou Niang forment la paire d’attaquants.
La feuille de match est complétée par Rudy Riou, Elamine Erbate, Charles Kaboré, Boudewijn Zenden, Elliot Grandin, Mamadou Samassa et Mathieu Valbuena.
Sur un terrain en piteux état après les pluies diluviennes des derniers jours, la qualité du match (surtout techniquement) est pauvre. Après une première grosse occasion pour le PSV, Koné ouvre le score, bien lancé par Ben Arfa. Un peu avant la pause, les Néerlandais sont à un poteau d’égaliser et les Olympiens sont donc heureux de rentrer aux vestiaires avec cet avantage d’un but.
Le début de la seconde période est plus équilibré et à l’heure de jeu, l’OM pousse et double la mise par Niang sur un bon centre Koné. Les dix minutes qui suivent sont folles avec un nouveau duel perdu par Koné qui bute sur un défenseur après avoir éliminé le gardien ; Niang inscrit le 3-0 sur une frappe précise consécutive à une belle ouverture de Ben Arfa ; le Sénégalais est tout près du coup du chapeau mais Isaksson dévie sa reprise à bout portant. Les 20 dernières minutes sont gérées sereinement et voit les entrées de Kaboré, Valbuena et Grandin pour faire souffler Ben Arfa, Koné et Niang.
Steve Mandanda (7) : il a eu la réussite en première période de voir la reprise de Koevermans non cadrée alors que l’attaquant du PSV était à quelques mètres du but puis il a été sauvé par son poteau juste avant la mi-temps. En seconde mi-temps, il fait une sortie dans les pieds importantissime alors que Koevermans était sur le point d’égaliser. En toute fin de match, il bloque aussi un tir très dangereux de Dzsudzak. Il a donc été heureux et décisif sur les rares ballons qu’il a eus à négocier.
Laurent Bonnart (5) : il était dans la zone d’Affelay, le meilleur joueur de son équipe, rapide et très bon balle pied. L’arrière droit olympien a donc souffert mais a évité le pire en compensant par une belle combativité.
Taye Taiwo (6) : le Nigérian a eu moins de travail défensif et on l’a donc vu un peu plus offensivement. Il a ainsi fait plusieurs montées dont une réussie avec un grand pont, un bon crochet et un centre en retrait mal négocié par Ben Arfa. Sur un corner, il a aussi été tout proche de marquer mais Isaksson a dévié sa reprise.
Lorik Cana (5) : le capitaine olympien a compensé ses lacunes de placement par une bonne présence physique et une sacrée volonté. Néanmoins, si les attaquants du PSV avaient été plus chanceux et moins maladroits, l’adition aurait pu être une nouvelle fois assez lourde. Notamment, il a laissé Bakkal tout seul peu avant la pause mais la tête de l’attaquant néerlandais a fini sur le poteau.
Vitorino Hilton (5) : lui aussi, a surtout bénéficié de la performance des Néerlandais pour rendre un match sans but. En effet, même si l’état du terrain ne l’a pas favorisé, il n’a pas été exceptionnel au marquage laissant Koevermans trop libre à plusieurs reprises.
Modeste M’Bami (5) : le milieu de terrain défensif droit a fait une prestation moyenne, ne prenant pas le dessus sur ses adversaires directs mais récupérant quelques ballons et en perdant peu.
Benoit Cheyrou (5.5) : il était le pendant du Camerounais à gauche. Moins en vue que lors de ses dernières apparitions, le numéro 7 a tout de même était assez présent dans son rôle de récupérateur et de piston pour remonter les ballons vers ses joueurs offensifs.
Karim Ziani (6.5) : positionné milieu offensif droit, sa vivacité et sa rapidité gestuelle ont gêné les défenseurs du PSV. Néanmoins, il n’a jamais été décisif mais n’a pas rechigné à venir aider ses milieux défensifs et sa défense.
Hatem Ben Arfa (6.5) : il a évolué essentiellement sur le côté gauche et même s’il n’a jamais été dangereux par des percées balle au pied il a fait deux ouvertures magnifiques pour Koné et Niang à l’origine du premier et du dernier but du match.
Charles Kaboré (non noté) : il a remplacé l’ancien Lyonnais pour une vingtaine de minutes alors que le match était plié. Il n’a donc pas eu à s’employer.
Bakary Koné (7) : le petit attaquant ivoirien n’a pas tremblé sur la première occasion de son équipe : bien lancé dans le dos de son défenseur par Ben Arfa, il a dribblé le gardien puis évité le dernier défenseur sur sa frappe du droit. Il a aussi donné le second but à son compère de l’attaque sur un centre précis puis a failli marquer sur une action identique que son but en première mi-temps mais, après avoir passé Isaksson, il a buté sur le défenseur revenu sur sa ligne. Excepté ces actions, on l’a peu vu mais il a été très important pour son équipe.
Mathieu Valbuena (non noté) : il a pris la place de l’ancien Lorientais pour une dizaine de minutes alors que l’issue de la rencontre ne faisait plus de doute.
Mamadou Niang (7.5) : de retour après deux matches où il a soufflé à cause de sa pubalgie, le Sénégalais a fait le doublé en quelques minutes sur une reprise de volée du gauche puis sur une frappe croisée et précise du droit après un bon appel. Quelques minutes plus tard, il a été très proche du triplé mais sa reprise a fini sur Isaksson.
Elliot Grandin (non noté) : il a joué quelques secondes à la place du numéro 11 olympien.
Dans un match globalement pauvre et pas à la hauteur de la Ligue des Champions (la pelouse n’a pas aidé), les Olympiens ont eu la réussite et les Néerlandais ont été maladroits à des moments clef ce qui a permis aux hommes d’Eric Gerets de s’imposer sur un score très large grâce à dix minutes de folie en milieu de seconde période.
Les prestations individuelles ont été convenables sauf pour les attaquants qui ont été bons et décisifs. Ainsi Mamadou Niang a fait un retour très remarqué et a été le meilleur de son équipe. A l’opposé, la défense, notamment Laurent Bonnart, Lorik Cana et Vitorino Hilton, a été peu à son avantage.
Avant de se replonger dans la Ligue des Champions dans trois semaines, il faudra aller à Grenoble samedi pour continuer à être bien placé en championnat.
