Le match le plus important de la saison est là et tout le club et son entourage espèrent qu’il soit bien vite remplacé par celui de samedi en huit pour la finale de la Coupe de France. Cela permettait à l’OM et ses supporters de connaître une finale nationale (ce à quoi ils n’ont plus goûté depuis 15 ans) et de jouer au Stade de France pour la première fois.
Jean Fernandez a un effectif quasi complet avec le seul Bostjan Cesar absent pour blessure. Il n’a pas retenu Yannick Quesnel, Jérôme Bonnissel, Andre Luis et José Delfim. Vu les récentes bonne performances des Marseillais, le dispositif tactique reste offensif avec un 4-3-3 formé par Fabien Barthez (le capitaine) dans le but, Habib Beye, Frédéric Déhu, Renato Civelli et Taye Taiwo sont les 4 défenseurs (de droite à gauche), Lorik Cana est le milieu récupérateur devant sa défense, Sabri Lamouchi et Franck Ribery sont un peu plus haut, Toifilou Maoulida (à droite), Mamadou Niang (à gauche) et Mickael Pagis (dans l’axe) forme le trident offensif.
Cédric Carrasso, Alain Cantareil, Wilson Oruma, Samir Nasri et Christian Gimenez sont sur le banc de touche. Demetrius Ferreira et Abdoulaye Meité ne sont pas sur la feuille de match.
Sur le coup d’envoi, Ribery récupère un ballon dans les pieds d’un défenseur rennais et s’en va mettre la misère aux autres ainsi qu’au gardien breton pour l’ouverture du score. Quelques minutes plus tard, sur un centre de Ribery, Pagis de la tête fait briller Isaksson alors qu’il avait la balle du 2-0. Peu après le quart d’heure de jeu, Beye perce plein axe et obtient un coup-franc à l’entrée de la surface ; Taiwo décoche un missile qui transperce le mur pour le deuxième but. Sur un corner, Déhu est proche d’inscrire le troisième mais Isaksson dévie en corner. A la demi-heure de jeu, Gourcuff tire un coup-franc sur le poteau et les Rennais sortent la tête de l’eau. Juste avant le repos, Niang, décalé sur la droite de la surface, trouve le petit filet opposé sur un tir croisé. Il y a donc 3-0 à la pause.
La seconde mi-temps est gérée tranquillement par les Phocéens car les Rennais n’y croient plus. Lamouchi, Oruma (qui est entré, tout comme Nasri et Gimenez) et Maoulida sont proches d’aggraver la marque mais le score reste de 3-0.
Fabien Barthez (6) : Sauvé par son poteau sur le coup-franc de Gourcuff, il a surtout du être vigilant en seconde période sur plusieurs ballons aériens mais vu la tournure de la rencontre il n’a globalement pas été beaucoup sollicité.
Habib Beye (6) : La latéral droit olympien a été très offensif. C’est ainsi lui qui a obtenu le coup-franc du deuxième but sur une montée. En seconde période, il a été plus souvent ailier que défenseur et a montré une étonnante nonchalance ne ne revenant qu’en marchant après plusieurs offensives alors que les Rennais développaient un contre.
Taye Taiwo (6.5) : L’arrière gauche olympien a encore été peu à l’aise au marquage et surtout à la relance avec des prises de risque inutiles. Néanmoins, il a retrouvé son efficacité sur coup-franc avec un boulet de canon qui a transpercé le mur rennais et qui a fait s’enlever de la trajectoire le défenseur qui était sur la ligne.
Renato Civelli (6) : La stoppeur argentin a efficacement géré sa rencontre dont le déroulement lui a permis de n’avoir pas trop de pression de la part des attaquants bretons qui se sont assez vite résignés. On a quand même vu plusieurs hésitations lors de départ dans le dos d’Utaka.
Frédéric Déhu (6.5) : Lui aussi n’a pas trop forcé pour contenir les Rennais et aurait même pu marquer mais sa reprise (après un corner) a été sortie par Isaksson.
Lorik Cana (6.5) : Le milieu de terrain albanais a eu beaucoup d’activité à la récupération, pressant et gênant les milieux de terrain bretons. Il a tout de même pris encore un carton inutile (le 17ème de sa saison) alors que le match était plié et que l’action n’était pas dangereuse. Pour éviter tout problème, il est sorti le premier.
Wilson Oruma (non noté) : Il a remplacé l’Albanais mais a joué un peu plus haut (c’est Lamouchi qui a pris la place de Cana sur le terrain). Il a placé une belle frappe qui n’est pas passée très loin du poteau.
Sabri Lamouchi (5.5) : Milieu droit, il a encore été éclipsé par les prestations de Cana et Ribery mais a fait une partie honorable avec des replacements importants pour boucher les trous. Il aurait pu marquer son but mais il n’a pas cadré son tir après s’être ouvert le but.
Franck Ribery (8) : Milieu gauche, il a été le détonateur de son équipe en ouvrant le score après 17 secondes en ridiculisant la défense et le gardien rennais. Par la suite, il a été un poison pour ses adversaires directs qui ont énormément souffert de ses accélérations et dribbles.
Samir Nasri (non noté) : Il a remplacé le numéro 7 olympien en fin de match pour lui éviter de se blesser alors que la qualification était acquise depuis longtemps.
Toifilou Maoulida (6) : Moins en vue que lors de ses dernières sorties, il a été moins sollicité dans son rôle d’ailier droit. Il a d’ailleurs permuté de temps en temps avec Niang et a joué plus en pointe en seconde période. Il aurait du obtenir un penalty car, après avoir pris de vitesse le dernier défenseur et dribblé Isaksson, il a été crocheté par le Suédois. Dans les arrêts de jeu, il a eu une autre balle de but mais il n’a pas cadré sa frappe (après un centre dévié par Gimenez).
Mamadou Niang (6.5) : Ailier gauche le plus souvent, il est souvent rentré dans l’axe pour laisser le couloir à Ribery. Il a aussi permuté avec Maoulida à quelques reprises et c’est sur une de ses situations qu’il a inscrit son but d’une belle frappe croisée, tendue et précise.
Christian Gimenez (non noté) : Il a remplacé le Sénégalais juste avant les arrêts de jeu et a touché un ballon de la tête mais il était trop court pour pouvoir le diriger vers le but rennais.
Mickael Pagis (5.5) : Il a encore joué en remises et donc assez en retrait. Comme l’OM a rapidement pris l’avantage, il est de plus en plus revenu bas chercher le ballon pour tenter d’orienter le jeu. Il n’a eu qu’une occasion mais il a placé sa tête (alors qu’il était idéalement placé devant le but) sur Isaksson.
Les Marseillais ont donc franchi l’avant-dernière marche avec succès en mettant en plus la manière et en tuant le suspense rapidement. On pourrait presque parler de match parfait dans son déroulement.
Individuellement, Franck Ribery a survolé le match avec son aisance technique et son efficacité. Difficile de dire qui a été le moins bon Phocéen mais Sabri Lamouchi et Mickael Pagis n’ont pas autant brillé que les autres.
Toute la saison se jouera donc dans un peu plus d’une semaine au Stade de France pour la première finale nationale depuis 1991. Au-delà de l’adversaire et de l’environnement qui sera sans doute détestable, il faudra seulement que les Olympiens se focalisent sur la victoire car perdre en finale, c’est très dur (et malheureusement c’est ce que les supporters ont vécu les deux dernières fois).