La trêve internationale passée (tout comme la fin du Mercato qui a vu le départ de Sarr et Lopez), l’OM retrouve sa pelouse en recevant Bordeaux pour enfin gagner et rester à distance raisonnable des premières places du championnat.
Dimitri Payet est suspendu après son rouge à Lyon alors que Christopher Rocchia, Lucas Perrin, Florian Chabrolle, Saif-Eddine Khaoui et Kostas Mitroglou n’ont pas été retenus. André Villas-Boas change son système, ce qui est rarissime pour le Portugais, et aligne un 4-4-2. Le capitaine Steve Mandanda est dans le but, la défense est composée par Hiroki Sakai, Alvaro Gonzalez, Duje Caleta-Car et Jordan Amavi de droite à gauche ; Boubacar Kamara est le milieu défensif axial avec Valentin Rongier, Mickael Cuisance et Morgan Sanson en piston derrière les deux attaquants Florian Thauvin et Dario Benedetto.
Le banc de touche est occupé par Yohann Pelé, Yuto Nagatomo, Leonardo Balerdi, Pape Gueye, Kevin Strootman, Valère Germain, Marley Aké, Nemanja Radonjic et Luis Henrique. Simon Ngapandouetnbu est le 21ème et donc en tribune.
Thauvin ouvre très rapidement la marque avec une magnifique frappe mais tire piteusement un penalty avant le quart d’heure. Il y a donc 1-0 au repos.
Amavi double la mise rapidement après la pause puis l’arrière gauche est à l’origine du troisième but avec un tir contré. Le but bordelais ne change rien et l’OM l’emporte logiquement.
L’homme du match
Jordan Amavi (8) : auteur d’une super montée avec un contrôle en pleine course remarquable et un penalty obtenu pour sa première action, il a ensuite placé une tête non cadrée sur un corner, fait un bon pressing pour empêcher un contre mais raté un centre sur un bon ballon. Auteur d’une tête lobée intelligente sur un coup-franc en début de seconde période (il avait d’ailleurs obtenu le coup-franc sur une nouvelle montée) pour le deuxième but, il a ensuite placé un tir contré qui a fini dans le but de Costil. Une de ses prestations les plus abouties pour le latéral gauche depuis son arrivée à l’OM.
Les autres joueurs
Steve Mandanda (6.5) : touché avec l’équipe de France, le capitaine était bien titulaire. Battu mais Ben Arfa était hors-jeu d’un rien, il a ensuite boxé deux coups de pied arrêtés et détourné un tir puissant. Après la pause, il a fait une claquette sur un corner bien tiré puis détourné un bon coup-franc mais il s’est tout de même incliné sur un tir précis depuis sa surface.
Hiroki Sakai (7) : une grosse semelle subie en début de match puis une passe décisive sur l’ouverture du score et, dans la foulée, un carton pris. Il a ensuite alterné le bon (débordements et présence offensive) et le moins bon (passes loupées, imprécisions). Encore très offensif après le repos, il a fait un centre pitoyable sur une super opportunité mais une montée du Nippon a été à l’origine du dernier but. Alors que le score était acquis, il a continué à beaucoup courir.
Alvaro Gonzalez (5.5) : quelques bonnes interventions mais aussi d’autres moins tranchantes, comme sur le but de Maja.
Duje Caleta-Car (5.5) : il a débuté par une super longue ouverture pour Amavi à l’origine du penalty, il a ensuite pris un carton car il a été pris de vitesse sur un contrôle. Néanmoins, l’action clef de son match est une grosse torsion de la cheville sur l’action du but bordelais qui l’a contraint à sortir. Il faut espérer que cela ne soit pas trop grave…
Valère Germain (non noté) : il a pris la place du Croate et a évolué ailier droit sans avoir le temps de se montrer.
Boubacar Kamara (5.5) : absent de la sélection espoir car il s’était blessé à Lyon, il a fait plusieurs fautes en première période et est passé stoppeur à la sortie de Caleta-Car pour une rencontre correcte.
Valentin Rongier (5) : dans un rôle de milieu droit (dans un milieu à quatre), il a été assez discret.
Kevin Strootman (non noté) : entré à la place de l’ancien Nantais, on ne l’a vu que sur quelques fautes.
Morgan Sanson (5) : le milieu gauche a mal négocié un bon ballon dans les arrêts de jeu de la première période. On l’a peu vu et il a pris un carton bête en début de seconde mi-temps.
Mickael Cuisance (6.5) : pour sa première en Blanc il était titulaire et a évolué dans un rôle de milieu offensif axial. De la présence, de bons déplacements et de petites passes rapides, pour des débuts prometteurs. Avant de sortir, il a fait une belle dernière passe pour Amavi sur le troisième but.
Pape Gueye (non noté) : entré pour une vingtaine de minutes sur la gauche (Sanson prenant la place du joueur prêté par le Bayern), il a repris sa place de milieu défensif axial quand Kamara a reculé en défense.
Florian Thauvin (7.5) : en position d’attaquant droit, il a commencé par une superbe frappe pour ouvrir le score en début de match. Il a ensuite très mal tiré un penalty au quart d’heure puis a encore fait sa spéciale mais elle a été détournée en corner par Costil à la demi-heure. Après un bon ballon mal joué en début de seconde période, il a fait une nouvelle passe décisive pour Amavi sur un coup-franc précis et il a aussi été dans l’action du dernier but.
Marley Aké (non noté) : il a remplacé le numéro 26 et est rapidement passé avant-centre à la sortie de Benedetto. Il a montré de l’envie mais n’a pas eu assez de temps.
Dario Benedetto (4) : dans une attaque à deux, il a penché à gauche. Il a touché quelques ballons loin du but girondin et on l’a vu plusieurs fois défensivement sur des coups de pied arrêtés. A noter qu’il a perdu le ballon au milieu de terrain sur l’action du but girondin et qu’il est sorti, visiblement touché à la cheville.
Luis Henrique (non noté) : il a remplacé l’Argentin et a débuté par une belle talonnade mais il n’a pas eu assez de temps pour ses débuts en Blanc.
Les Marseillais s’imposent donc logiquement face à des Bordelais décevants grâce à du réalisme et des buts à des moments importants.
Les prestations individuelles ont été assez bonnes dans l’ensemble avec un Jordan Amavi très percutant, tonique et décisif. Dario Benedetto a encore été le plus en difficulté.
Avant de se déplacer à Lorient en championnat, il y aura le retour tant attendu en Ligue des Champions dans la semaine en Grèce pour débuter un calendrier démentiel jusqu’à la trêve hivernale qui fait peur étant donné l’effectif phocéen.