La qualification ne doit pas échapper aux Olympiens s’ils sont sérieux car le 3-1 ramené du Danemark il y a une semaine permet de voir venir et même de faire souffler une partie de l’effectif avant la rencontre du week-end.
Julien Rodriguez et Brandao sont blessés alors que Stéphane Mbia est suspendu. Rudy Riou et Charley Fomen ne sont pas sur la liste des joueurs européens de l’OM et Didier Deschamps n’a pas retenu Guy Gnabouyou. L’entraineur phocéen conserve son 4-3-3 avec toujours quelques rotations. Ainsi Steve Mandanda est dans le but, la défense est composée de Laurent Bonnart, Souleymane Diawara, Vitorino Hilton et Taye Taiwo de droite à gauche ; Charles Kaboré est le milieu récupérateur avec Fabrice Abriel et Benoit Cheyrou (le capitaine) un peu plus haut ; les trois attaquants sont Hatem Ben Arfa, Fernando Morientes et Bakari Koné.
Le banc de touche est occupé par Elinton Andrade, Gabriel Heinze, Pape M’Bow, Édouard Cissé, Lucho Gonzalez, Mathieu Valbuena et Mamadou Niang.
Sous un vent violent, la première période est légèrement à l’avantage des Danois mais les caprices d’Eole provoquent beaucoup d’imprécisions techniques. Juste avant la pause, alors que le 0-0 aurait été des plus logiques, Ben Arfa ouvre le score sur un tir sans angle.
A l’heure de jeu, Koné, parti dans le dos des défenseurs, double la mise. Deschamps en profite pour faire tourner : Diawara, Cheyrou puis Ben Arfa sortent ; Heinze, M’Bow et Valbuena les remplacent. Koné fait ensuite le doublé puis, en fin de match, sur un hors-jeu mal joué par la défense marseillaise, Copenhague réduit le score.
Steve Mandanda (6.5) : après 45 premières minutes assez tranquilles, il a été très sollicité en seconde mi-temps avec un bel arrêt en deux temps à l’heure de jeu sur un tir depuis l’entrée de la surface, puis double arrêt quelques secondes plus tard et enfin une claquette sur un centre fuyant. Sur le but, il a perdu son duel avec l’attaquant danois mais sa défense l’avait abandonné.
Laurent Bonnart (5.5) : auteur d’une belle montée sur le premier but, il a convenablement tenu son couloir droit malgré quelques difficultés à cause du vent.
Taye Taiwo (5) : le capitaine pour la fin du match (après la sortie de Cheyrou) n’a lui aussi pas forcé pour dominer son adversaire direct. Il a fait quelques montées dont une, ponctuée par une belle passe décisive sur le deuxième but.
Souleymane Diawara (5) : comme tous ses coéquipiers, il a vécu une soirée tranquille avant d’être remplacé après le 2-0 pour faire souffler un des Olympiens les plus sollicités. Il a tout de même été l’auteur d’un pied très haut et dangereux en fin de première période que l’arbitre n’a pas transformé en penalty.
Gabriel Heinze (non noté) : rentré pour faire souffler le Sénégalais et pour reprendre le rythme de la compétition, il a joué une petite demi-heure au poste de stoppeur gauche.
Vitorino Hilton (5) : de retour dans le onze initial, il a commencé à gauche avec Diawara puis à droite avec Heinze. Le Brésilien a fait une prestation honnête mais il n’a pas marqué de point pour postuler à nouveau à un poste de titulaire.
Charles Kaboré (5) : dans un poste de milieu récupérateur axial, il est difficile de juger l’ancien Libournais car il y a eu peu d’engagement dans cette rencontre lors de laquelle les Danois ne pensaient visiblement pas se qualifier. Il a donc fait une prestation convenable, sans plus même s’il est le dernier passeur décisif avec un centre sur Koné.
Fabrice Abriel (5) : à l’origine du premier but, le milieu droit marseillais a montré du mieux comparé à son dernier match. Il a été au diapason de ses coéquipiers, moyen.
Benoit Cheyrou (5) : le capitaine du soir a eu la première occasion des siens avec une belle tête de peu au-dessus alors qu’il était en position d’avant-centre. Pour le reste, un travail minimum mais suffisant pour le milieu gauche phocéen.
Pape M’Bow (non noté) : il a donc joué la seconde moitié de la deuxième période dans l’entre-jeu alors que le score était plié. Il commence à prendre du temps de jeu dans des rôles très différents et acquiert donc de l’expérience.
Hatem Ben Arfa (5.5) : alors qu’il a été timide dans le jeu, il a surtout ouvert le score sur une frappe du gauche dans un angle fermé en toute fin de première période. Pour le reste, il n’a pas forcé et est sorti pour les 10 dernières minutes.
Mathieu Valbuena (non noté) : il a donc pris la place du numéro 10 et a évolué sur l’aile gauche pour un petit quart d’heure.
Bakari Koné (7) : l’ailier droit a été assez discret dans son rôle de créateur de brèches, par contre il n’a pas raté la cible sur ses deux occasions : avec sa vitesse, il a devancé la sortie du gardien pour son premier but ; sur le second, il fait un très bon contrôle enchainé avec un piqué au-dessus du gardien.
Fernando Morientes (4.5) : il a profité de la large victoire à l’aller et de l’enchainement des rencontres pour obtenir une place dans le onze de départ. Beaucoup mois immobile que lors de ses derniers matches, il s’est tout de même éteint durant la dernière partie de la rencontre. Il n’a fait qu’une belle frappe, dans la surface en début de seconde mi-temps.
Didier Deschamps a donc pu faire tourner son effectif sans trembler, avec une victoire, des buts, pas de blessés ni de cartons. Le contrat est donc très largement rempli.
Les performances individuelles ont été suffisantes pour ne pas se faire peur, mais rien de plus. Le réalisme de Bakari Koné fait de lui le meilleur Marseillais alors que Fernando Morientes, même s’il a été moins insignifiant que lors de ses précédentes apparitions, a été l’Olympien le moins performant.
Avant de penser au Benfica et au Stade de la Luz, 20 ans après la main de Vata, il faudra tenir le choc au Parc dimanche pour s’accrocher aux premières places de la Ligue 1.