OM 3-3 Bastia : la tactique et les joueurs

Après la rencontre contre Istres, c’est Bastia qui est le deuxième adversaire de l’OM dans cette phase de préparation, juste avant le partir en stage à Evian. Eric Gerets a fait appel à moins de jeunes que lors de la rencontre de mercredi. Ainsi, Leyti N’Diaye, Senah Mango et Mohamed Amine Dennoun n’ont pas été […]

Après la rencontre contre Istres, c’est Bastia qui est le deuxième adversaire de l’OM dans cette phase de préparation, juste avant le partir en stage à Evian.
Eric Gerets a fait appel à moins de jeunes que lors de la rencontre de mercredi. Ainsi, Leyti N’Diaye, Senah Mango et Mohamed Amine Dennoun n’ont pas été retenus alors qu’ils étaient présents face au voisin de l’Etang de Berre. Les internationaux (Steve Mandanda, Amine Erbati, Taye Taiwo, Charles Kabore, Modeste M’Bami et Karim Ziani) ne débuteront leur saison que lors du stage et sont donc absents tout comme Bostjan Cesar (qui doit trouver un club), Julien Rodriguez, Gaël Givet, Elliot Grandin et Mathieu Valbuena (blessés).
L’entraineur belge aligne un 4-2-3-1 avec Rudy Riou dans le but, une défense formée de droite à gauche par Ronald Zubar, Vitorino Hilton, Renato Civelli et Laurent Bonnart ; le duo de milieux récupérateurs est composé de Lorik Cana (avec le brassard) et Boudewijn Zenden ; Milos Krstic (à droite), Andre Ayew (dans l’axe) et Salim Arrache (à gauche) sont un cran plus haut alors que Djibril Cissé est seul en pointe.
Sur le banc de touche on retrouve Hilario Munoz, Pape Daouda M’Bow, Benoit Cheyrou, Hatem Ben Arfa, Fabrice Begeorgi et Mamadou Niang.

Après une première tentative non cadrée, les Bastiais bénéficient d’une perte de balle phocéenne au milieu de terrain, puis d’une défense centrale prise de vitesse et d’une piteuse sortie de Riou pour qu’André ouvre rapidement le score. Au quart d’heure de jeu, Krstic bénéficie d’un penalty généreux que Cissé transforme. Quelques secondes plus tard Bastia reprend l’avantage grâce à un hors-jeu plein axe non signalé. Peu après la demi-heure de jeu, Riou relance mollement sur Civelli dont la passe lamentable profite à André pour le 3-1. Sur le coup d’envoi, Zenden transforme superbement du gauche un coup-franc d’une trentaine de mètres.
Au retour des vestiaires, Niang prend la place de Cissé, Cheyrou celle de Krstic et M’Bow celle de Civelli. Les Olympiens maitrisent mieux le match mais Niang ne parvient pas à égaliser sur ses deux tentatives. Par contre Arrache le fait après une belle talonnade du Sénégalais à un quart d’heure de la fin. Le match se termine sur ce 3-3 typique d’un match de préparation malgré un but logiquement refusé aux Corses en toute fin de rencontre.

Rudy Riou : peu à son avantage à plusieurs reprises surtout sur des dégagements et des sorties dans les pieds, il s’est un peu repris après la pause en intervenant sur quelques ballons aériens.
Ronald Zubar : arrière droit en première mi-temps puis stoppeur après la pause, il a fait une prestation honnête sans pouvoir être pointé du doigt pour des erreurs mais sans se mettre en évidence.
Laurent Bonnart : latéral gauche pendant les 90 premières minutes, il a été moins en difficulté que contre Istres se contentant de défendre en montant peu.
Vitorino Hilton : surtout sollicité en début de match, sa lenteur ne lui a pas permis de briller. Par la suite, on l’a très peu vu.
Renato Civelli : le stoppeur gauche a été lent, très lent pourtant face à André qui n’est plus très véloce. Et que dire, du but qu’il offre au même André sur une passe pitoyable à son gardien. Avant de céder sa place à la pause, il a eu le temps de faire un gros tacle inutile et de prendre un carton.
Pape Daouda M’Bow : il a pris la place de Civelli au début de la seconde période mais a joué arrière droit. Il a été sobre, se concentrant à défendre.
Lorik Cana : le capitaine olympien a joué toute la rencontre au poste de milieu défensif droit. Il a eu de l’activité et a frappé un coup-franc un peu trop croisé avant la pause (ce qui est rarissime).
Boudewijn Zenden : milieu défensif gauche jusqu’à la pause, il a basculé ailier gauche après (alternant avec Arrache à droite de temps à autre). Sans surprise, il a été plus à l’aise en première période dans un poste qui lui va mieux. Il a ainsi bien orienté le jeu et a surtout inscrit un superbe coup-franc lointain.
Milos Krstic : milieu offensif droit en première mi-temps, il n’a pas touché de ballon en position de débordement et on l’a donc uniquement vu en relayeur/remiseur sans qu’il se mette en évidence.
Benoit Cheyrou : il a joué milieu défensif gauche en seconde période et a été assez discret.
Salim Arrache : ailier gauche durant les 45 minutes initiales, il a eu le même poste mais de l’autre côté en seconde mi-temps. Il a montré de l’envie, de la détermination et a surtout marqué le troisième but d’un tir du gauche.
Andre Ayew : victime d’un gros tacle par derrière après une vingtaine de minutes de jeu, il n’a rien eu le temps de montrer.
Fabrice Begeorgi : il a pris la place du Ghanéen en milieu de première mi-temps et a joué 45 minutes avec une étonnante passivité malgré un poste d’attaquant axial en soutien de l’avant-centre.
Hatem Ben Arfa : il a donc fait ses débuts en Blanc en remplaçant Begeorgi en milieu de seconde mi-temps. Il a été vif et a tenté de faire la différence, sans succès.
Djibril Cissé : un peu plus de mobilité et de présence que contre Istres, quelques déviations et un penalty transformé pour les 45 minutes qu’il a passées sur le terrain.
Mamadou Niang : remuant dès son entrée (après la pause), il s’est créé deux occasions mais ses tirs ont été détournés par le gardien. Il a ensuite fait une passe décisive pour le troisième but sur une talonnade intelligente et précise. Son entrée a donné du punch à l’équipe.

Il y a eu moins de changements et de jeunes que contre Istres mais l’effectif va encore énormément changer très bientôt avec le retour des internationaux et des blessés. Ce qui a été vu contre Bastia n’aura donc surement pas grand-chose à voir avec les matches qui arrivent et surtout avec la saison qui débutera dans désormais un mois. Par conséquent, très peu d’enseignements à retenir de cette rencontre.