OM 3-4 Monaco : l’OM en reprend quatre

L’OM accueillait Monaco, ce mercredi, avec l’espoir d’ « atténuer » la frustration liée à l’humiliation subie contre le PSG. Ils ont encore perdu (3-4, après prolongation).

Touché par les critiques, Rudi Garcia a enfin pris des décisions, en ce qui concerne sa défense. L’entraîneur de l’OM a opté pour une défense à cinq et relégué Rod Fanni et Franck Zambo Anguissa sur le banc de touche.
Le onze marseillais : Pelé – Sakai, Sertic, Rolando, Doria, Bedimo – Vainqueur, Lopez – Thauvin, Payet – Njie.

Comme à leur habitude, les Phocéens sont rentrés dans le match avec de grosses intentions. Durant quelques minutes, Monaco a été acculé dans son camp et a éprouvé toutes les peines à relancer correctement le ballon. Et peu à peu, les hommes de Jardim ont pris le contrôle du match. Stratégie voulue par les Marseillais ? Toujours est-il que ça s’est mal fini. A la suite d’un coup-franc pas évident, alors que Vainqueur avait pris le ballon en premier, Moutinho a permis à son équipe de prendre l’avantage (0-1, 19e). Rolando et Thauvin, dans le mur, ont laissé passer le ballon qui a heurté le poteau et a rebondi sur Pelé, avant de rentrer dans le but.

Quand la pression est trop grande pour les épaules des joueurs, il peut arriver que plus rien ne sourît à l’OM. Aux joueurs de démontrer leur caractère.

La suite a été très inquiétante. En plein doute, les Olympiens ont subi les coups de boutoir des Monégasques. Battus dans les duels, ils ont laissé leurs adversaires se rapprocher des cages de Pelé. Bakayoko est notamment parvenu à s’ouvrir le chemin des buts, son tir est passé au-dessus (25e). Finalement, l’OM est davantage sorti, en fin de période, et cela a souri à Payet, qui est parvenu à égaliser d’une jolie reprise, après un centre de Thauvin (1-1, 43e). Un gros soulagement, mais le plus dur restait à faire.

Vainqueur

La première période a été marquée par le changement de stratégie prôné par Rudi Garcia. Outre sa défense, le technicien a choisi de laisser le ballon aux Monégasques. Le pressing opéré a été différent de celui organisé contre Paris, lequel s’était révélé complètement inefficace. Dans les phases de moins bien, cette équipe manque de leaders à la Heinze ou à la Cana. Vainqueur a de la gnaque, mais il n’aboie pas sur ses coéquipiers. Evra était censé occuper ce rôle mais il est arrivé blessé.

L’ASM est mieux rentré dans la deuxième période que l’OM. Mbappé, impressionnant de talent, est parvenu à se retourner et à frapper mais Doria a dévié le tir (52e). Dirar a centré pour Germain, isolé dans la surface, mais la reprise de ce dernier a fui le cadre (55e). Sakai a sauvé son équipe en maîtrisant parfaitement une contre-attaque et envoyant un tacle rageur à Mendy (62e). Hélas, ce n’était que partie remise. Sur un centre de Mendy, oublié par la défense, Mbappé a dévié le ballon dans le but marseillais et redonné l’avantage à son équipe (1-2, 66e). On a pu encore une fois regretter le pressing désorganisé de l’équipe. Certains joueurs ne semblent pas appliquer les consignes de façon cohérente.

Garcia a fait sortir Vainqueur, averti et agacé, tandis que Zambo Anguissa est entré. Le schéma a évolué en 4-1-2-2-1, Sertic passant au milieu du terrain. Puis Cabella a remplacé Lopez, plutôt décevant dans ses choix, ce soir (76e).

Et les Marseillais sont repartis dans leurs doutes, dans leurs travers. Ont-ils éprouvé des difficultés physiques ? Toujours est-il qu’ils n’ont pas donné l’impression de s’arracher sur tous les ballons, en fin de rencontre. Et plutôt qu’une réaction, ils ont semblé impuissants et faibles. Mais comme en première période, il a suffi d’une action pour tout relancer. Sakai, bien servi par Njie, a centré en retrait pour Cabella qui a égalisé et arraché les prolongations (2-2, 84e).

Mendy

Sakai, toujours naïf mais auteur d’un bon match, a été remplacé par Fanni (97e). Après un retourné manqué de Njie dans la surface, les Phocéens ne sont pas parvenus à endiguer le contre monégasque, Lemar s’est présenté seul face à Pelé et a parfaitement servi Mendy, qui a marqué le cinquième but de sa carrière (2-3, 106e).

Et alors que l’OM semblait sur le bord du précipice, Cabella a égalisé pour les Phocéens, à la suite d’une superbe déviation de la tête de Sertic (3-3, 111e). Espoir de courte durée, Lemar a inscrit un nouveau but pour Monaco, après que ses coéquipiers se soient baladés dans la surface (3-4, 113e). Comment peut-on encore aligner ces défenseurs ? Autant mettre des jeunes du centre de formation…

Marseille a montré toutes ses limites, ce soir. Tactiquement, ces joueurs paraissent incapables de mettre en place un système, une animation et un pressing qui tiennent la route. Certaines consignes deviennent incohérentes, lorsque les Marseillais les appliquent. Problème de choix de staff, de compréhension ou d’efforts non fournis ? Physiquement, certains semblaient, très tôt, être au bord de la rupture. Ce n’est pas normal, étant donné le calendrier léger. Enfin, techniquement, certains gestes manqués sont inadmissibles, à ce niveau. Zambo Anguissa fait parfois très fort dans ce domaine.

Non, l’humiliation subie dimanche n’a pas été atténuée. Il faut se montrer patient, car le travail de cette année est censé servir pour la saison prochaine. Maintenant, les limites de cette formation sont effrayantes, les lignes sont complètement distendues et le jeu fourni est d’une faiblesse affligeante. La défaite contre Paris sera très longue à oublier. Vivement du changement, vivement le mercato estival.