Plus de 30 ans sans victoire, ça marque un homme et forcément un club. Les sangliers arrivaient donc alors que la chasse à la Ligue des Champions était ouverte entre Bordeaux, Sochaux, Monaco et nous (Lyon était quasi champion). Perrin se devait d’insuffler le bon tempo à défaut d’avoir toute la gamme pour sa partition.
Leboeuf et Van Buyten absents pour cause de pétage de plomb d’arbitre, d’autres clubs ne s’en serait pas remis mais l’OM n’est pas un club comme les autres.
Le match :
Le message semble être passé.
Marseille commence sur un bon rythme, monopolise le ballon dans le camp adverse, multiplie les actions dangereuses jusqu’à la 10ème minute. Celestini, maître es-corner encorné, envoie le ballon sur un Perez lancé à toute vitesse qui propulse le ballon dans les buts de Regnault.
Les Sedanais réagissent avec une lourde domination pendant 20 minutes. Runje impeccable fait face.
Ce l’OM a des ressources …
Trois actions très chaudes s’en suivent : une tête placée de Fernandao des 15 mètres détournée par le portier Sedanais, une tacle lancé de Chapuis alerté par Johansen mais détourné par ce même Regnault et un tir des 20 mètres de Johansen sauvé sur la ligne par un défenseur Sedanais.
Si le mistral souffle en faveur des Sedanais, les faveurs du dieu football sont pour les marseillais.
Hemdani alerte Chapuis qui dans ses vieux démons frappe sur le gardien mais se reprend immédiatement pour marquer le deuxième. Son visage montre toute son désarroi mêlé de joie pour ce but.
Les phocéens sortent devant un public survolté …
La deuxième mi-temps qui s’annonçait comme euphorique s’avère sous Prozac. Sedan nous endort avec un faux rythme digne des meilleurs Lille family version Vahid. En deux actions, ils jetent un froid dans le Vélodrome.
L’athlétique Camara saute plus haut que tout le monde et place sa tête. Superbe horizontale de Runje mais N’Diefi a bien suivi et marque. 3 minutes après, Perez ne voit pas Runje anticiper et met un but contre son camp alors même qu’il avait été un des meilleurs marseillais de la première mi-temps.
Viennent alors à la mémoire des marseillais les pires moments de crise (tendance marseillaise à la dépression detected).
La sortie ubuesque de Fernandao ne fait rien pour réconforter les supporters ; le jeu non plus …
Camara flirte avec la transversale, les phocéens sont aux fraises pendant plus de 15 minutes.
Chapuis, plus en jambes qu’à l’accoutumée lance Bakayoko, qui seul face au gardien, manque l’immanquable (mais que sait-il faire d’autre ? ? ?)
Mais l’espoir est là.
83ème minute, Hemdani de l’intérieur du pied droit marque et libère les marseillais. Bakayoko conspué sort tête basse (je paierai pour qu’il ne voit plus le Vélodrome celui-là ! ! !) et laisse sa place à Sakho. Cinq minutes après, ce même Sakho du milieu de terrain passe en revue toute la défense et marque, histoire de se venger des sifflets injustes du précédents match à domicile.
Le fil du match :
2′ Coup franc de Celestini à l’entrée de la surface sedanaise. Bakayoko, titulaire ce soir, plonge au premier poteau et prolonge le centre dos au but. Sa tête frôle le poteau gauche de Regnault.
11′ Ouverture du score pour l’OM ! Corner déposé par Celestini sur la tête de Sébastien Pérez, arrivé lancé dans les six mètres de Regnault.
12′ Réaction immédiate des Sangliers. N’Diefi échappe à la vigilance de la défense marseillaise sur l’engagement. Mais il dévisse sa frappe alors que Runje était extrêmement mal placé et avait laissé l’angle ouvert.
15′ Une-deux Fernandao-Bakayoko dans la surface sedanaise. La frappe du Brésilien est bien captée par Regnault.
30′ Encore un bon coup franc de Celestini. Cette fois c’est Fernandao qui est à la réception. Superbe tête piquée du Brésilien, que Regnault capte à la base de son poteau droit.
31′ Centre de Pérez. Chapuis se jette et le détourne. Arrêt réflexe de Regnault. Sur le corner, frappe de Johansen. Cette fois Regnault est battu mais Elzéard sauve sur sa ligne.
36′ Festival de dribbles de Bakayoko qui efface deux défenseurs avant de décaler Johansen. Frappe du droit du milieu de terrain marseillais, qui passe de peu au-dessus.
41′ Belle combinaison entre Bakayoko et Fernandao. Le Brésilien sert Hemdani à l’entrée de la surface. Sa frappe est bien captée par Regnault.
43′ Superbe ouverture d’Hemdani pour Chapuis. Il prend Elzéard de vitesse et frappe du droit. Régnault repousse mais Chapuis reprend, toujours du droit, et marque dans un angle fermé. 2-0 pour l’OM.
58′ Réduction du score de N’Diefi pour Sedan (2-1). Centre de Noro. Camara saute plus haut que Ecker et Pérez et place sa tête. Superbe arrêt réflexe de Runje mais N’Diefi a bien suivi et marque à bout portant.
59′ Fernandao prend un carton jaune pour avoir retenu M’Bami par le maillot.
62′ Pérez offre l’égalisation aux Sedanais en marquant contre son camp. Sur une ouverture manquée d’un Sedanais, Pérez veut mettre en retrait mais Runje avait anticipé sa sortie et il est trompé par son défenseur ! 2 partout !
69′ Changement à l’OM. Fernandao cède sa place à Sytchev.
75′ Camara prend encore toute la défense de l’OM de vitesse. Sa frappe du droit, très puissante, passe très près de la lucarne
81′ Sytchev transmet à Chapuis dans la surface. Il remet sur Bakayoko qui se retrouve seul face à Régnault…mais en position de hors-jeu.
83′ Hemdani redonne l’avantage à l’OM ! La frappe de Bakayoko est contrée par la défense sedanaise. La balle revient sur le milieu de terrain marseillais qui, d’une frappe enroulée du droit à l’entrée de la surface, trompe Régnault.
91′ Quatrième but marseillais ! Sakho slalome à l’entrée de la surface puis prend Régnault à contre-pied d’une frappe du gauche.
Conclusion :
Jamais Marseille n’avait cette saison autant marqué. Jamais il n’y avait eu autant de tension sur une affiche aussi anodine. L’Eldorado de la Ligue des Champions, c’est le Graal du joueur européen. L’assurance aussi pour les supporters d’un recrutement intéressant.
Voilà qui est fait …
Monaco derrière nous, le destin est entre nos mains face à Nantes pour prétendre à cette lucrative 2ème place.
Espérons qu’il n’y ait pas d’espoirs déçus.
Mon top :
– Runje
– Perez
– Hemdani
Mon flop :
– Bakayoko (of course)
– Ecker
– Meite