Avec le report de la réception de Valenciennes, les Olympiens ont eu une semaine pour récupérer de leur élimination en Coupe de la Ligue à Lyon. L’objectif est simplissime : se qualifier, pour espérer encore pendant quelque temps une fin de saison avec de l’enjeu.
André Ayew n’est toujours pas remis alors que Gennaro Bracigliano n’a pas été retenu. José Anigo fait confiance à un 4-3-3 avec son capitaine Steve Mandanda dans le but, Kassim Abdallah sur la droite de la défense, Benjamin Mendy à gauche, Souleymane Diawara et Nicolas Nkoulou dans l’axe ; Alaixys Romao est le milieu le plus bas avec Giannelli Imbula et Benoît Cheyrou un peu plus haut ; en attaque on retrouve Florian Thauvin, Mathieu Valbuena et André-Pierre Gignac.
Brice Samba, Rod Fanni, Jérémy Morel, Lucas Mendes, Mario Lemina, Dimitri Payet et Saber Khalifa complètent la feuille de match d’où est absent Laurent Abergel.
La première période voit une large domination marseillaise mais des hallucinantes erreurs défensives et une réussite maximale des Niçois permettent aux Azuréens de mener 3-2 au repos.
En début de seconde mi-temps, Nice prend deux buts d’avance avec un repli défensif inexistant mais Gignac réduit rapidement le score. En fin de match, une nouvelle erreur défensive phocéenne redonne le break aux Azuréens. La réduction du score de Diawara dans les arrêts de jeu est anecdotique pour conclure une humiliante élimination.
Steve Mandanda (4.5) : un bel arrêt sur une tête sur le premier corner mais cela n’a pas suffi pour empêcher le premier but. Il n’a pas eu grand-chose à faire durant le reste du match mais est allé chercher 5 fois le ballon dans ses filets, souvent abandonné par ses défenseurs.
Kassim Abdallah (5) : il a lâché le marquage du Bosetti sur le premier corner ce qui a permis au Niçois d’égaliser. Par la suite, on l’a surtout vu offensivement avec un bon débordement et un centre en retrait pour Thauvin en première mi-temps puis un centre acrobatique en bout de course pour la passe décisive du 3-4. Victime de crampes dans le dernier quart d’heure il a été remplacé.
Rod Fanni (non noté) : il a donc pris la place de numéro 2 pour le dernier quart d’heure et n’a eu le temps que de rater un centre alors qu’il était bien placé dans la surface.
Benjamin Mendy (3.5) : un bon centre en retrait en fin de première mi-temps pour sa seule action offensive marquante, il a surtout été piteusement battu par un grand pont de Puel dans les arrêts de jeu de la première période sur le troisième but niçois. Il a réussi l’exploit de prendre un autre grand pont du même Puel en seconde mi-temps…
Souleymane Diawara (2.5) : auteur d’un dégagement raté sur Maupay ce qui a donné la balle du 2-1 à l’avant-centre azuréen, il a été battu dans le même style d’action sur le troisième but et a été malheureux en contrant le tir du Niçois. Il a aussi été battu de la tête sur un coup-franc en fin de match et est monté trop haut sur le dernier but adverse pour une interception vouée à l’échec. Il a tout de même réduit le score dans les arrêts de jeu après un corner pour éviter le zéro pointé.
Nicolas Nkoulou (3) : battu de la tête sur le corner du premier but des Aiglons, il a énormément souffert face à la protection de balle de Maupay et n’a incroyablement quasiment jamais su imposer son expérience face au très jeune niçois.
Alaixys Romao (3.5) : transparent en première période, on l’a un peu plus vu après le repos notamment sur un bon retour devant Maupay dans la surface mais il a laissé trainer sa jambe et a concédé un penalty.
Giannelli Imbula (2.5) : absent durant les 70 minutes passées sur la pelouse, il n’a pas pesé à la récupération et n’a rien amené offensivement.
Saber Khalifa (non noté) : il a pris la place de l’ancien Guingampais et n’a rien réussi, notamment une tête plongeante.
Benoît Cheyrou (4) : milieu droit car Imbula est aussi gaucher, il a essayé mais n’a pas réussi à tirer ses partenaires vers le haut. Auteur d’une belle percée dans la surface en milieu de seconde période sur sa seule action notable.
Florian Thauvin (6) : plutôt sur la droite, il a commencé par prendre un carton bête puis a botté un coup-franc excentré touché par personne qui a fini dans le but pour le 2-2. Peu après, bien placé dans la surface il a raté le cadre. Il a ensuite été accroché dans la surface (pour un nouveau penalty oublié), puis fait une reprise en pivot à bout portant détournée par le gardien et enfin, avant le repos, sa tête a été sauvée sur sa ligne par un défenseur azuréen. Après un bon débordement, il a préféré tiré au lieu de centrer juste avant de céder sa place dans une seconde période où il a été moins en vue qu’en première.
Dimitri Payet (non noté) : rentré pour les 10 dernières minutes, il n’a fait qu’un tir qui a été contré.
Mathieu Valbuena (4.5) : de retour comme titulaire, il a tenu les 90 minutes. Auteur d’une belle frappe enroulée difficilement détournée par le gardien en corner et d’un bon centre pour Thauvin en première mi-temps, il a ensuite tiré deux coup-franc bien placés, le premier terminant au-dessus et le second dans les gants du gardien.
André-Pierre Gignac (7) : précis et un peu heureux pour ouvrir le score dans les premiers instants, il a ensuite été victime d’une grosse semelle sur la cheville mais s’est relevé. Toujours très en jambe et très présent, il a été accroché dans la surface en fin de première période (pour le deuxième penalty oublié en quelques minutes), il a aussi effectué une reprise contrée juste avant le repos. Après une belle frappe sur le coup d’envoi de la seconde période, il a été l’auteur d’un ciseau retourné pour le troisième but puis fait un tir puissant contré de la main (pour un nouveau penalty oublié). Il a essayé en fin de match mais sans succès. Dommage que ses coéquipiers ne soient pas à son niveau sinon, l’OM se serait qualifié sans forcer.
Après une rencontre folle avec un minimum de réussite mais aussi et surtout un milieu et une défense à la dérive, complètement dépassés par de très jeunes Niçois, les Olympiens sortent par la minuscule porte de la Coupe de France.
Les performances individuelles ont été extrêmement contrastées avec un André-Pierre Gignac encore très bon mais des défenseurs à la rue, Souleymane Diawara en tête.
Il va falloir digérer rapidement cette honteuse défaite et essayer de limiter la casse en championnat car la fin de saison s’annonce au mieux terne et sans saveur et peut-être atrocement longue et pénible si les performances sont dans la droite ligne de celle-ci.