Garcia a opté pour la défense des derniers matchs. Thauvin réintègre le onze : Pelé – Amavi, Luiz Gustavo, Kamara, Amavi – Sanson, Lopez – Sarr, Thauvin, Payet – Mitroglou. Toutes les places du stade ont été écoulées (61 882 spectateurs). L’ambiance du Orange Vélodrome était bouillante au coup d’envoi.
Les Olympiens ont raté leur entame. Les Allemands ont déséquilibré la défense sur leur première incursion, et Bruma a trompé Pelé (0-1, 2e). Le Portugais s’est même permis de défier le virage du regard. Les Marseillais ont réagi de la meilleure des façons. Mitroglou a repris du genou un corner de Payet, Gulacsi s’est interposé mais a repoussé le ballon sur l’un de ses défenseurs, qui a marqué contre son camp (1-1, 6e). Puis, toujours sur un service de Payet, Sanson a buté deux fois sur le gardien, avant que Sarr ne conclue l’action (2-1, 9e). Un début de match de folie, dans un stade en fusion.
Le festival de Zinedine Payet
Payet, qui est en feu, a inscrit un but d’une superbe frappe des 25 mètres. Le but a néanmoins été refusé suite à une faute commise par Mitroglou (17e). Sarr, visiblement touché au bras ou à l’épaule, a cédé sa place à Rami (28e). Le rythme a un peu diminué, mais chaque incursion phocéenne a fait trembler Leipzig. Thauvin a finalement corsé l’addition, sur un coup franc à la trajectoire incroyable de Payet (3-1, 38e).
L’OM a réussi une première mi-temps énorme, dans une ambiance de dingue. Il restait néanmoins à confirmer, car un seul but encaissé pouvait éliminer les Phocéens.
Mitroglou, puis Amavi, ont manqué le quatrième but, butant sur le portier allemand (48e). Le Grec a manqué de réalisme. Il a loupé une seconde action, quelques minutes après, expédiant un tir à ras de terre à côté du poteau, alors qu’il se trouvait seul face au portier (53e). Et comme on pouvait imaginer, l’OM a regretté ces occasions. Augustin a réduit la marque, sur une frappe enroulée déviée (3-2, 55e). L’équipe phocéenne, en l’état, n’était à nouveau pas qualifiée.
Sakai a libéré le Vélodrome
Le capitaine marseillais a remis Marseille dans le sens de la marche, éliminant un défenseur allemand sur un passement de jambe, et expédiant un extérieur dans la lucarne de Leipzig. Incroyable (4-2, 60e) ! Après une situation dangereuse dans la surface olympienne, qui a abouti sur un hors jeu, Thauvin a cédé sa place à Ocampos (63e). Les Phocéens ont commencé à reculer. Les Marseillais n’ont pas su exploiter les quelques situations qu’ils ont eues. Payet, qui a tout donné, a été remplacé par Anguissa, sous l’ovation du public (83e).
Les Phocéens ont souffert, dans les minutes qui ont suivi. Anguissa a apporté sa puissance, mais pas sa qualité de relance. Ocampos a tenté un retourné, sur un centre d’Anguissa (89e). Pelé a fait un arrêt décisif, sur un tir dévié par Sakai (92e). Et Sakai a fait exploser le Vélodrome, alors que le gardien allemand était monté, énorme (5-2, 94e) !
Une soirée qui aurait pu basculer, sans un arrêt très important de Pelé, mais qui restera dans les mémoires ! Un match plein, comme seul l’OM sait les faire dans les coupes d’Europe. Ces joueurs-là ont démontré qu’ils avaient la fibre. Les Marseillais sont en demi-finale. Espérons qu’ils sauront mettre la même grinta, en championnat. À noter le match incroyable réalisé par Payet.