Quatre jours après sa brillante qualification en terre lyonnaise pour la demi-finale de la Coupe de France, l’Olympique de Marseille retrouve l’univers pitoyable de la Ligue 1. Classé 7ème à seulement 4 journées de la fin, les Phocéens auront beaucoup de mal à se hisser sur le podium pour se qualifier en Ligue des Champions. A partir de là et étant donné que l’Olympique de Marseille version 2005-2006 est avant tout une équipe de coupe, il n’est pas hasardeux de penser que les Olympiens miseront tout sur la réception de Rennes jeudi prochain. Mais la meilleure préparation à cette demi-finale n’est t-elle pas de battre brillamment la pauvre formation Nancéenne ? Sans aucun doute. En espérant toujours, tout de même, des faux pas d’équipes situées juste devant au classement …
Le match : Jean Fernandez a décidé de reconduire l’équipe victorieuse à Lyon à l’exception de Taye Taiwo (suspendu), qui laisse sa place à Alain Cantareil. Côté lorrain, Adailton et Cédric Lécluse sont absents.
Le public marseillais a comme souvent répondu présent. Grosse ambiance ce soir.
1ère minute : Dès le début du match, Nancy attaque. Chrétien centre pour Zerka dont la reprise de la tête passe à côté des buts de Barthez.
En ce tout début de match les Nancéens jouent assez haut. Ils ne sont pas venus pour attendre les Olympiens.
6ème minute : Ribéry tente une frappe côté gauche mais elle est contrée par un défenseur lorrain.
12ème minute : But. Cana récupère le ballon et le transmet à Ribéry. L’international espoir adresse un bon ballon à Niang qui fusille du pied gauche Bracigliano pour ouvrir le score. Un contre rondement bien mené. L’attaquant sénégalais est en pleine bourre depuis quelques matchs. Il a parfaitement ajusté le portier Nancéen.
18ème minute : Ribéry fait étalage de toute sa classe. Il percute côté gauche et centre pour Pagis qui malheureusement ne cadre pas sa frappe. Le 2-0 n’est pas passé loin.
Les Nancéens effectuent un pressing constant. Mais la percussion et les débordements sont côté marseillais. Après 10 premières minutes assez difficiles, les Olympiens ont pris la mesure des Lorrains.
A noté un superbe tacle de Déhu sur Berenguer pour récupérer le ballon.
24ème minute : Pagis dévie de la tête pour Maoulida qui centre instantanément à Niang mais le ballon est intercepté par le portier nancéen.
29ème minute : Belle action des Nancéens qui se termine par une frappe de Duchemin plein axe des 20 mètres au dessus de la barre transversale de Fabien Barthez.
32ème minute : But. Ribéry rentre comme dans du beurre dans la défense nancéenne et sert Maoulida qui se fait contrer par le portier nancéen. Toifilou récupère de suite le ballon et délivre un caviar à Niang qui réalise le doublé.
C’est un match de très bonne qualité ce soir. Comme il y a 2 semaines à Nantes, Niang réalise un doublé.
42ème minute : Zerka contrôle le ballon dos au but, pivote et frappe mais son ballon est dévié en corner.
C’est la mi-temps. Les Olympiens ont été plus réalistes que les Lorrains. Cette première mi-temps aura été de bonne facture et Mamadou Niang aura su faire la différence. Il y a beaucoup de maturité et de patience dans le jeu marseillais. La formation lorraine, bien qu’entreprenante, ne se montre pas vraiment dangereuse.
50ème minute : Coup franc de Gavanon au second poteau pour la tête de Andre Luiz. La balle file au dessus du but de Barthez.
53ème minute : But. Superbe Cana au milieu qui délivre un caviar en profondeur à Maoulida. Ce dernier pique son ballon au dessus de Bracigliano sorti à son encontre. Toifilou comme à son habitude sort un papier. Cette fois il y est inscrit » pour le meilleur public de France « .
Lorik Cana aura été à l’origine des 3 premiers buts olympiens. Le milieu de terrain albanais est impressionnant. Merci Paris pour le cadeau.
54ème minute : Barthez capte difficilement un coup franc de Gavanon. Une frayeur sans conséquence.
Côté nancéen, Kim remplace Berenguer. Nancy va tenter de réduire le score.
60ème minute : A peiné entré en jeu, Kim bénéficie d’un bon ballon au point de penalty mais Barthez capte le cuir.
64ème minute : But. Superbe mouvement offensif côté olympien qui se termine par un caviar de Niang pour Maoulida, côte droit, qui ajuste facilement Bracigliano Après le doublé de Mamadou, c’est le doublé pour Toifilou. Il ressort sa banderole.
Le public marseillais est aux anges et se fait entendre.
72ème minute : Sortie de Maoulida sous les vivas de la foule. Oruma le remplace.
74ème minute : Le milieu de terrain nigérian se distingue de suite par une frappe du gauche dans le petit filet de Bracigliano. A l’origine de cette action, c’est un caviar de l’excellent Habib Beye.
75ème minute : Zerka devance l’arrière garde marseillaise et place sa tête à droite des buts de Fabien Barthez.
Samir Nasri remplace le phénoménal Franck Ribéry. Le résultat étant acquis bien entendu, Jean Fernandez fait reposer intelligemment ses cadres.
Deux minutes après c’est au tour de Niang de laisser sa place à Gimenez. Ovation pour Mamadou qui confirme qu’il est bel et bien en grande forme actuellement. Il a été l’auteur de ses 8ème et 9ème buts de la saison en Ligue 1.
82ème minute : Coup franc enroulé côté droit de Cantareil qui termine sa course juste au dessus des buts nancéens.
84ème minute : Frappe puissante de Oruma qui ne trouve pas le cadre.
88ème minute : But. Oruma sert parfaitement Pagis dans l’intervalle. L’ancien Strasbourgeois trompe Bracigliano sorti à sa rencontre.
Quel match des Olympiens. Du grand spectacle comme rarement vu depuis plusieurs années. Il faut remonter au Marseille-Le Mans de l’époque de Drogba pour retrouver une telle victoire.
91ème minute : Nouveau but. Passe en retrait d’Andre Luiz pour son gardien intercepté par Pagis qui lobe parfaitement Bracigliano. Magnifique.
Conclusion. Quel match. Quel spectacle. L’un après l’autre, Mamadou Niang, Toifilou Maoulida et Mickaël Pagis ont réussi un doublé. L’Olympique de Marseille remonte à la 5ème place et prépare de la meilleure des manières le choc de jeudi prochain contre la formation rennaise du pitoyable Bölöni. La Ligue des Champions sera dur à atteindre mais quand on voit les Phocéens jouer de cette manière là, on se dit après tout qu’impossible n’est pas marseillais.