Au menu de dimanche, va falloir penser à mettre les petits plats dans les grands! Là, on est de retour dans la « haute » et c’est de l’excellent bourguignon qui va falloir mettre à table au Vélodrome. Onze pur-sangs élevés avec amour au bon lait de Tonton Guy! Pas de la petite bière ni du chouchen frelaté façon chapeaux ronds. Là, c’est du sérieux, du très sérieux, de l’authentique classieux! Avec évidemment en guise de nectar, la troïka d’ébène, Fadiga, Kapo et le prodige Cissé!
Ces trois-là s’entendent comme larrons en foire, cultivent l’esprit du beau jeu et en magnifie l’élégance. Ils peuvent accélérer à tout moment et faire imploser les défenses poussives, avec une maîtrise parfaite de l’art du contre. Quant à leurs centres millimétrés, dire qu’ils sont redoutables ferait déjà figure d’euphémisme.
Face à ces diamants noirs, la sécurité du coffre-fort de l’axe central olympien va tester sa marge de fiabilité. On la dit parfois un tantinet lente l’arrière-garde phocéenne… Un pressing (comme face à Lyon) de tout un chacun dans la moitié de terrain auxerroise viserait à les sevrer de ballon et à les asphyxier sur leur but. Mais même question défense, ils ne sont pas en reste nos amis ajaïstes. Mexès, le nouveau Laurent blond, comme certains le qualifient déjà, forme une sacrée paire d’espoirs avec son acolyte Boumsong! Bref, c’est une équipe complète, équilibrée dans toutes ses lignes, éminemment séduisante, qui s’annonce Boulevard Michelet.
Du côté du Vieux Port, en ce début de saison, çà va bien même très bien. Les consignes de Perrin semblent être appliquées à la lettre mais aussi dans l’esprit. Qualité rime enfin avec solidarité et stratégie avec énergie. Avec un Celestini stabilisateur du milieu de terrain et précieux relais entre les lignes, un Fernandao passeur décisif, à l’étonnante vision du jeu, le retour probable d’Ecker et les grands débuts de Johansen, on est en droit de s’attendre à un repas de gala!