Sur le papier, le duel parait déséquilibré. OM-Auxerre, ça ne fait guère saliver. Pourtant, l’AJA a réalisé une première moitié de saison très convaincante, emmenée par un Benoit Pédretti, revenu à un niveau honorable, des cadres qui répondent présents, à l’image de Sorin, Mignot, Grichting et Jelen, et des jeunes loups affamés (Contout, Narry). Tout avait mal commencé avec un mois d’août catastrophique. Jean Fernandez a ensuite trouvé la formule, aidé en cela par le retour au premier plan de Jelen. Ce soir, le Polonais n’est pas dans le groupe, toujours blessé. Peut-être la véritable chance pour Marseille ?
Il faut dire qu’avec son numéro 22, l’AJ Auxerre est irrésistible. Entre le mois d’août et novembre, le club bourguignon a enchaîné les victoires sans sourciller, avec une envie communicative et une solidité défensive étonnante. « Iré » absent, c’est tout un ensemble que Fernandez doit repenser. Sans pour autant se départir de son goût prononcé pour l’offensive. L’AJA pourrait débuter à quatre attaquants puisque Birsa pourrait être aligné aux côtés des Oliech, Contout et Niculae. Mais sans son Polonais, Auxerre a moins de gueule. L’AJA reste en effet sur 5 matches sans victoire (2 défaites et 3 nuls) au moment de débarquer au Vélodrome. Le club est rentré dans le rang.
Le rang, l’OM veut s’en extirper. Avant cet ultime match aller, Marseille pointe à huit longueurs de Bordeaux au classement. L’OM doit certes jouer un match face à Sochaux (ce qui les mettrait virtuellement à 5 points en cas de victoire). Mais, la victoire est impérative ce soir. Les Girondins se déplacent à Toulouse, où il n’est jamais facile de gagner. Si les Violets avaient la bonne idée de battre les hommes de Laurent Blanc, une victoire phocéenne donnerait un nouveau relief à la Ligue 1. Tout en sachant qu’en janvier, un alléchant Bordeaux – OM devrait permettre d’en savoir davantage sur les possibilités marseillaises.
Pour passer de bonnes fêtes, bien au chaud, la meilleure façon de lancer les réjouissances serait de cartonner l’AJA. Deschamps bénéficie de la quasi-totalité de ses forces (mis à part Mamadou Niang). L’entente Brandao-Koné se peaufine. L’Ivoirien pourrait d’ailleurs être le déclencheur s’il retrouve la réussite. En attendant de formuler les voeux, souhaitons du concret : 3 points !