Avec 5 points pris sur 18 lors des six dernières journées, les hommes de Philippe Troussier sont à la peine. Ce manque probant de résultats, tant sur le plan comptable que sur celui du jeu, assombrit une fin de saison Marseillaise qui s’annonçait pourtant fleurie. Les récentes informations sur le discours musclé du coach et de son altercation avec Brahim Hemdani viennent ajouter de l’huile sur le feu à un moment inopportun. Méfiance ce soir car l’OM accueille un Ajaccio en pleine bourre, en témoignent les récentes victoires contre Monaco et Auxerre.
A l’heure où le bourgeon à du mal à éclore du côté du Vieux Port, prendre 3 points en guise d’engrais apparaît comme impératif. Car tout le monde le sait, à Marseille on détruit tout jusqu’à la racine, même si le fruit n’est pas mûr…
Pas de réelle surprise dans le 11 Olympien. Laurent Battles étant suspendu, c’est Samir Nasri qui mène le jeu seul. A noter que Frédéric Déhu retrouve ses coéquipiers, tout comme Salomon Olembé qui débute à la place de Nakata.
Les premières minutes donnent d’emblée la physionomie de cette rencontre. L’OM domine dans le jeu et dans la possession, mais Ajaccio presse, défend en bloc équipe et n’hésite pas à montrer le bout de son nez quand l’occasion se présente.
Déhu, en retard sur ses deux premières interventions, aurait pu écoper d’un jaune rapidement, mais il se reprend vite.
17ème minute : Beau centre de la droite de Nasri pour la tête de Steve Marlet, devancé par Laurenti qui met en corner.
20ème : Superbe contrôle de Peguy Luyindula qui centre en retrait sans trouver de blancs.
22ème : Frappe des 20 mètres de Ouadah. Barthez bloque sans problèmes cette première frappe cadrée du match.
Ajaccio, généreux dans l’effort, prend le dessus dans les duels.
25ème : Long dégagement de Porato. A la tombée du ballon, Habib Beye, trop court, se loupe complètement et laisse Demont complètement seul face à Barthez. Le milieu corse ouvre son pied et ouvre le score. OM 0 Ajaccio 1.
30ème : Coup franc de Benoît Pedretti sur la tête décroisée de Luyindula. L’attaquant manque de peu le cadre du portier acéiste, battu sur ce coup. On sent que les coups de pieds seront peut être la solution aux soucis offensifs des Provençaux.
35ème : Nouveau coup franc pour l’OM, idéalement placé dans l’axe. Pedretti cadre sa frappe puissante, difficilement repoussé par Porato.
41ème : Grosse occasion de Nasri sur un ballon qui traîne dans la surface. Porato détourne la frappe du jeune meneur.
Les Phocéens ont maintenant enfin passé la vitesse supérieure. Les Corses semblent plier mais parviennent à garder l’avantage au score.
Mais ces 10 dernières minutes ont montré la marche à suivre en deuxième mi-temps pour renverser la tendance.
52ème : D’un passement de jambe André Luiz se défait de son défenseur. Sa puissante frappe du gauche passe au dessus.
53ème : Yoann Demont régale Olembé d’un petit pont. Son centre / tir trouve la tête piquée d’Edson. Rien à dire, OM 0 Ajaccio 2.
Ajaccio, en plus d’assurer son maintien, s’offre son troisième gros d’affilée et humilie l’OM sur sa pelouse. Les Olympiens n’y sont pas du tout. Ils se font chahuter par leur public que l’on a connu moins patient. Quoi de plus normal devant un jeu si pauvre ?
59ème : Gros cafouillage dans la surface des Insulaires suite à un corner. A bout portant, Beye réduit le score. OM 1 Ajaccio 2.
67ème : Seck est coupable d’une obstruction sur Marlet à l’entrée de la surface. Le coup franc de Pedretti est repoussé par le mur mais l’international remet dans le paquet. Luyindula se jette mais trouve un très bon Porato qui empêche l’égalisation.
70ème : Coup franc d’André Luiz contré par le mur Marseillais. Le brésilien retente sa chance et place une frappe lourde que Barthez repousse sur Chapuis qui vient d’entrer. Le but du playboy des bacs à sable voit logiquement son but refusé pour hors jeu.
L’OM est bien trop timide et imprécis pour revenir dans la partie. Les Olympiens frôlent même la correctionnelle à plusieurs reprises…
Merlin entre en jeu, ce qui porte à 6 le nombre d’ex pensionnaires de la Commanderie. On pourrait croire à un match contre la réserve, mais ce sont bien les 17èmes de L1 qui s’imposent.
On peut se demander si Ajaccio a élevé son niveau de jeu plus haut que celui des Marseillais ou si c’est le onze Phocéen qui n’a pas su à rivaliser… Le Vélodrome peut siffler, quand on voit un OM-Ajaccio comme ce soir, on pourrait craindre le pire d’un OM-Chelsea ou d’un OM-Milan. Rassurons nous, c’est déjà ça, nous en sommes bien loin ce soir… Quant aux commentaires de la triplette Arribart / Josse / Bravo, on regretterait presque le trio Balbir / Rouillet / Paga (surtout pour le rôle du nain blondinet sur la touche).
La fin de saison va être bien longue, et cette année il n’y a pas de finale européenne…