Comme son rival parisien, l’OM se paie une petite crise automnale. Le club phocéen, qui avait pourtant pris le meilleur départ de son histoire en Ligue 1, n’a plus gagné depuis trois rencontres. Pire, il a quitté, pour la première fois de la saison, le podium, le weekend dernier. Il dispute ce soir, avec un effectif toujours un peu plus diminué, le cinquième match de la phase de poule de l’Europa League face au Fenerbahçe. Une nouvelle déconvenue en perspective ? La trêve hivernale n’est plus très loin et le temps des premiers bilans non plus. Et étant donné le scénario de la saison dernière, la gronde ne mettra pas longtemps à s’élever.
« Faire tourner » en Ligue Europa
Comme Vincent Labrune en début de semaine, José Anigo, qui a été en charge du dernier recrutement, tente de se montrer rassurant. Malgré la situation en championnat, il ne souhaite pas que les Marseillais sabordent la coupe d’Europe : « on ne la lâche pas, mais on va faire tourner. On ne peut pas continuer à faire jouer autant d’éléments avec une accumulation de temps de jeu aussi grande, c’est impossible. » Un aveu de la faiblesse de l’effectif ? Non, le directeur sportif considère que la malchance est le principal facteur des difficultés des dernières semaines : « dimanche ça a mal tourné car on avait deux blessés et un suspendu en attaque. Mais si on a moins de malchance avec les blessés, ce sera suffisant. » Pour rappel, il est vrai que ce soir Elie Baup doit quand même composer avec les blessures de Mathieu Valbuena, Nicolas Nkoulou, Loïc Rémy et André-Pierre Gignac.
L’OM battu mais pas « surclassé »
Concernant le mercato de janvier, Anigo a apparemment retenu les leçons de l’été passé, lors duquel il avait annoncé qu’aucun cadre ne quitterait l’OM. Un Cesar Azpilicueta et un Stéphane Mbia plus tard, il n’exclut aujourd’hui pas des départs : « je ne pense pas qu’on perde de joueurs. Si cet été, nous étions soumis à une contrainte de vente, ce n’est pas le cas en janvier. Et même s’il devait y avoir une vente, je pense que le président ne nous laissera pas à poil, il nous laissera acheter un joueur en remplacement. » L’ancien coach n’est toutefois pas particulièrement inquiet : « on a joué Bordeaux, on a perdu, mais on n’a pas été surclassé. Pareil face à Paris. J’attends de voir après Lille et Lyon, mais si on est au complet, on a notre mot à dire. Les blessés reviennent, il ne faut pas céder à l’affolement. » La lourde déconvenue subie à Valenciennes est-elle oubliée ?
Si le classement en ligue 1 n’est pas encore catastrophique, l’OM est sur la pente descendante. José Anigo, à l’instar de Didier Deschamps la saison dernière et de Vincent Labrune, devra évidemment assumer la responsabilité des résultats de cette saison. Espérons pour eux que les joueurs, qui se sont certainement vus trop beaux à un moment donné, se retrousseront maintenant les manches. Etant donné les propos nonchalants après les défaites et les rumeurs d’habituelles virées alcoolisées de certains d’entre eux en semaine, c’est loin d’être gagné…