OM – Arsenal : pour évacuer les doutes

Mercredi soir, l’Olympique de Marseille ouvrira sa saison européenne par une belle affiche au Stade Vélodrome face à Arsenal qui est actuellement en tête du championnat anglais. Autant dire que cette rencontre peut soit doper l’avenir des Marseillais, soit l’assombrir.

Après avoir chuté à domicile face à Monaco (1-2) il y a 15 jours, l’Olympique de Marseille a de nouveau été accroché au Stadium samedi face à Toulouse (1-1) au terme d’un match relativement médiocre. Les 3 premières victoires de la saison sont finalement bien loin et les premières bonnes impressions ont maintenant laissé place à un certain scepticisme sur les intentions et l’organisation du jeu marseillais. Demain soir, l’Olympique de Marseille aura l’occasion de s’étalonner face au leader de la Premier League, Arsenal, qui vient d’enregistrer les arrivées de Mesut Özil et de Mathieu Flamini. Pas vraiment la meilleure manière de se rassurer.

Une défense qui n’est pas au point

Point fort de la saison passée, le duo Nkoulou – Mendes n’a toujours pas trouvé ses marques. Supplanté par un Souleymane Diawara qui pourtant n’est pas plus rassurant, le Brésilien alterne depuis son retour le bon et le moins bon. Auteur de deux buts de la tête lors des deux dernières rencontres, le défenseur central a été aussi un acteur malheureux des 3 buts encaissés par l’OM face à Monaco et à Toulouse. Contre à l’ASM, Mendes a fait le mauvais choix en se plaçant sur sa ligne sur le premier but monégasque et a été pulvérisé par la vitesse d’Emmanuel Riviere sur le second. Face au TFC, Mendes a choisi de jouer le hors-jeu mais s’est fait prendre à son piège sur la but de Ben Yedder. A la rue lors des 3 premières rencontres, Nicolas Nkoulou, lui, n’est pas non plus à son meilleur niveau mais semble en progrès. On peut imaginer que l’ancien défenseur de Coritiba retrouvera lui aussi des sensations très rapidement, comme cela avait le cas la saison passée. C’est en tout cas l’espoir que doit avoir Elie Baup qui sait bien qu’il lui faudra une défense plus hermétique pour espérer des lendemains meilleurs.

Un milieu qui défend trop peu

Certains d’avoir trouvé la perle rare au milieu avec Giannelli Imbula, les dirigeants olympiens vont-ils rapidement déchanter ? Si l’ancien pensionnaire de Guingamp a monté de belles choses notamment lors de la première journée, son manque d’abatage défensif déséquilibre pour le moment le onze de Baup en laissant seul Alaixys Romao à la récupération. Certes Imbula est très intéressant dans son jeu vers l’avant mais il est moins défensif qu’un Benoît Cheyrou qui devrait sans aucun doute être titulaire face aux Gunners. Imbula a-t-il été titularisé trop tôt alors qu’il n’avait pas un seul match de L1 à son actif ? C’est bien possible. Il est donc fort probablement que Cheyrou dispose ces prochaines semaines de plus de temps de jeu d’autant que Lemina est lui aussi très peu expérimenté. A moins que l’arrivée de Florian Thauvin permette à André Ayew de revenir à son poste de prédilection, celui de milieu relayeur.

Une attaque trop apathique

Avec seulement un but lors des deux dernières rencontres, l’OM a de nouveau des problèmes offensifs comme la saison passée (14ème attaque de L1). Recrue phare du mercato olympien, Dimitri Payet a beaucoup déçu face à Monaco, à Toulouse et même en équipe de France face à la Biélorussie. Arrivé dans la cité phocéenne sur les chapeaux de roue avec déjà 3 buts au compteur lors des deux premières rencontres, l’ancien Lillois parait marquer le pas mais va devoir retrouver rapidement ses sensations. C’est aussi le cas de Florian Thauvin qui, à court de forme, n’a pas su samedi déborder l’excellent défenseur du TFC, Aymen Abdennour, pourtant bien moins vif que lui. Ces deux-là étaient pourtant positionnés à leurs postes préférentiels (ailier gauche pour Payet, ailier droit pour Thauvin) mais ils n’ont jamais réussi durant le match à mettre le feu dans la défense toulousaine. Autre point noir, André-Pierre Gignac donne toujours trop peu de solutions pour les milieux créateurs. Pas assez mobile et véloce, le Martégal n’a pas (ou plus) le bagage tactique pour faire les bons appels et attend bien trop souvent que le ballon lui arrive au lieu de proposer des courses. Comment dès lors espérer marquer un but ? Gignac n’est certes pas un cas isolé mais il serait bon de s’inspirer de ce qui se fait de mieux actuellement (Bayern Munich, Borussia Dortmund, Barça, …) au lieu de se cantonner à un football des années 90.

Les joueurs ne sont cependant pas les seuls responsables. Face à une défense à 3 qu’il fallait étirer sur la largeur, Elie Baup a aligné des ailiers inversés qui rentraient automatiquement sur leur bon pied. Un choix plus guidé par l’envie de mettre ses joueurs dans les meilleures conditions (en tout cas celles qu’ils préfèrent) que par une réelle réflexion tactique même s’il avait évoqué l’autre solution en conférence de presse. Toujours est-il que les deux matchs de cette semaine face à Arsenal et à Bastia seront importants pour se refaire une santé morale et pour évacuer les doutes qui pointent déjà.