A J-7 du match OM-Atletico et plus de deux mois après la rencontre aller, émaillée d’incidents, la tension est à son comble. Les quotidiens sportifs espagnols ne cessent effectivement de faire monter la pression, pourtant déjà critique, entourant ce rendez-vous tandis que Santos Mirasierra est toujours en prison et sera jugé demain. Les instances espagnoles semblent toutefois se rendre compte de la gravité de la situation :
Alarmé par les mails publiés hier par les médias de la capitale ibérique, Alberto Lopez Viejo, Conseiller au Sports du gouvernement régional de Madrid, a fait part au Ministre de l’Intérieur espagnol de son inquiétude et lui a demandé de prendre « toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de la délégation madrilène, aussi bien pour les joueurs, l’encadrement technique et les dirigeants, que pour les supporters qui se décideraient finalement à suivre l’équipe » (propos rapportés par Le Monde). Il considère effectivement qu’ « il vaut mieux trop de précautions plutôt que regretter un incident après », il espère « que le gouvernement a pris en compte la gravité des menaces de certains supporters français et saura être à la hauteur ». Il exige également que l’OM « renforce le contrôle de ses supporters les plus violents ». On regrettera toutefois qu’Alberto Lopez Viejo n’ait pas eu la présence d’esprit de demander à certains journalistes madrilènes d’arrêter de mettre de l’huile sur le feu.
Un comportement dont feraient quand même bien de s’inspirer les membres du gouvernement français, dont le silence favorise le sentiment d’abandon éprouvé par certains. La colère de la ville phocéenne est effectivement bien palpable et, si l’on ne craint pas pour la sécurité des Espagnols au Stade Vélodrome, on reste bien évidemment très inquiets quant à ce qui pourrait subvenir à l’extérieur de l’enceinte. Il est également très urgent que chaque partie en appelle au calme, en espérant que le juge espagnol chargé de statuer sur le sort de Santos fasse enfin preuve d’objectivité.