Fin de l’hiver 2004. Auteur d’un championnat en dents de scie, l’OM n’a que la Coupe UEFA pour se consoler. Lors des huitièmes de finale aller, les Olympiens sont revenus d’Anfield avec un bon match nul. Tout est possible quant au match retour, mais la récente défaite à Rennes laisse entrevoir le pire. Ce match retour est vital pour que la fin de saison ne soit pas trop longue… Deux ans plus tard, seul l’adversaire a changé. Dans une désagréable sensation de déjà-vu, ce sont les Wanderers de Bolton qui débarquent au Vélodrome. Depuis dimanche et la défaite à Metz, l’Ohème à la gueule de bois. L’histoire va-t-elle nous rappeler de bons souvenirs du passé, ou nous exposer le futur en pleine face ?
Depuis le début de la saison, coach Fernandez n’a cessé de le répéter. Il fallait absolument que la défense redevienne une véritable armure devant Fabien Barthez. Fréderic Déhu et ses partenaires se devaient d’améliorer l’imperméabilité de l’arrière garde. Avec 1 but seulement encaissé dans les six derniers matchs toutes compétitions confondues, on peut dire que les défenseurs se sont bien entrés ces consignes dans le crâne. Un peu trop même au goût de Bostjan Cesar !
Mais à l’image d’une adolescente qui vacille entre l’anorexie et la boulimie, l’OM n’arrive pas à stabiliser sa courbe de poids. Ne pas prendre de buts c’est bien, mais le foot c’est aussi et surtout en marquer au moins un de plus que son adversaire ! Et quand on voit la différence de but négative en championnat, on peut se demander si le staff et les joueurs s’en rappellent… La seule analyse positive que l’on peut faire du match aller, c’est de n’avoir pas compromis nos chances de qualification au Reebok Stadium. Ce soir, tels des Pumas sous nos beaux maillots Adidas, il n’y a qu’une seule alternative pour sortir Bolton. Il faut les Niker !
Depuis une dizaine de jours, le mot Olympique ne rime pas forcément avec Marseille, mais aussi avec… Turin. Les Jeux d’hiver, voilà le modèle à copier ce soir. Mais attention, il ne faut pas prendre exemple sur le snowboard français et ses sorties de pistes ou ses erreurs techniques. En premier lieu, allier la vitesse et la passation des obstacles comme Denériaz serait une très belle entrée en matière. En cas de chute au début de la rencontre, pas d’abandon possible. A la manière d’une Carole Montillet, affronter l’adversité coûte que coûte est la seule issue. Mais ce qui est essentiel pour espérer voir les quarts ailleurs que devant le poste de télévision, c’est de transformer les onze marseillais en biathlètes. Car non seulement ils devront être à la hauteur du défi physique imposé par les Britanniques, mais ils devront également faire mouche et ne pas systématiquement rater la cible comme c’est arrivé trop souvent ces derniers temps. Un sprint final à la Poirée, et l’affaire sera entendue pour s’intéresser au club de Saint Petersbourg.
Le club russe, probable futur adversaire du vainqueur ce soir, n’est ni plus nu moins que la clé du match. Car comme l’indique son nom, il faudra être au Zénith pour composter son billet pour la prochaine étape. Il y a deux ans, les Reds nous avaient donnés de grosses frayeurs avant de s’incliner. Plus haut, plus vite plus fort est une devise olympique. Optons pour celle là, car ce soir l’essentiel n’est pas seulement de participer…