OM – Bordeaux – une nouvelle saison des vendanges

Comme chaque année les supporters des 2 formations espèrent de nouveau tenir un bon cru et bien souvent la pauvre fertilité du terrain, nous donne dès le début du mois d’octobre l’impression d’avoir un pauvre Beaujolais qui n’a de nouveau que la nouvelle saveur de vinaigre ainsi produite. Pourtant les variétés sont assez proches, les […]

Comme chaque année les supporters des 2 formations espèrent de nouveau tenir un bon cru et bien souvent la pauvre fertilité du terrain, nous donne dès le début du mois d’octobre l’impression d’avoir un pauvre Beaujolais qui n’a de nouveau que la nouvelle saveur de vinaigre ainsi produite.
Pourtant les variétés sont assez proches, les bonnes années sont désormais lointaines et il n’y a plus lieu de forcément importer des cépages étrangers lorsque les bons plans sont déjà sur place.
Les Marseillais restent toutefois à part dans ce paysage français puisque chaque année les vignerons changent et utilisent de nouveaux procédés à croire qu’il y a à chaque fois une parcelle laissée en jachère.
Des 2 côtés, le vin risque d’être encore un peu jeune, les négociants ont changé et il faudra très certainement un peu de temps pour que la levure fasse pleinement son effet. Mais la patience des consommateurs est de courte durée et il faudra bien plus en attendant la fermentation que de simplement faire croire que la bouteille sera belle car il serait dommage de voir une nouvelle fois que le tire-bouchon soit utilisé car on ne laisse pas le vin vieillir.

Le vin marseillais n’est guère très convaincant ces derniers temps et c’est souvent triste de voir que lorsque la robe n’est pas encore très belle, on vire tout parcequ’il ne subsite qu’un léger dépot au fond du cubi. A croire qu’on devient spécialisé dans le pinard de table. Cette année nos dirigeants semblent l’avoir enfin compris et on espère que le fait de nettoyer un peu sa cave sera utile au bon fonctionnement du vignoble.
Pour obtenir de jolis raisins, il vaut mieux de temps en temps prendre ses gants de jardinier et de virer quelques mauvaises herbes.

L’oenologie, c’est étrange ca semble être une donnée nouvelle chez nos amis bordelais, je sais très bien qu’a la base lorsque tu goutes, tu dois recracher, mais il a y des limites entre recracher et cracher. Les valeurs présentes depuis des années sont toujours les mêmes, s’il faut un peu d’engrais pour recouvrer des tiges bien droites et fières, capables de redonner une nouvelle appellation AOC, pourquoi pas ? Des plants fannés ou peu productifs sont remplacés par les valeurs montantes issues de la serre bordelaise. Les marchés du vin seront peut-être dérangés lorsque les vignes seront belles et reconnaissantes parcequ’un jardinier malade n’a plus le temps d’occuper pleinement la tâche qui devenait trop rude mais que son assistant nouvellement nommé aura lui aussi la main verte.

Les raisins de la colère ?
La comparaison peut sembler flatteuse car rien ne permet encore de croire qu’on va obtenir des chefs d’oeuvres. Ce qui est sur c’est que les 2 parties sont en manque de réussite et que les crises se succédant, on en revient au même problème à savoir le regain de fraîcheur et de gagne qui ne doit arriver encore une fois que par des valeurs de solidarité et de courage. Cette année les 2 équipes sont plus ou moins oubliées par les médias, peut-être par peur d’avoir promis monts et merveilles en début de saison pour casser du sucre ensuite sur leurs comptes si les résultats ne suivent pas. En tant que supporter marseillais, cet oubli me convient et je suppose que pour beaucoup d’entre nous c’est également le cas. Nos amis bordelais, presqu’aussi malades doivent être sur la même longueur d’onde, il n’y a rien de plus jouissif que de faire une bonne saison lorsque tout le monde vous dénigre.

Conclusion :
Les supporters phocéens ont soif de victoires, de panache et de spectacle, ca peut se comprendre la gueule de bois sportive est dure à faire passer depuis un moment, le spectateur enivré par des performances très respectables contre des bons clubs européens tombe des nues lorsque le rève s’achève mal une nouvelle fois en finale. L’aspirine est courant après ces lendemains d’échecs.
Le supporter est toujours euphorique prêt à s’enflammer après une petite victoire comme broyer du noir après une défaite pas bien méchante. Le soleil tape chaud dans le sud et l’exagération ne fait partie que du riche patrimoine de notre vocabulaire. Et ce n’est pas toujours de notre faute si la passion l’emporte sur un délirium très mince, tant les passionnés que nous sommes sont sevrés de trophées.

Mais Messieurs les joueurs, cette année on ne vous demande pas grand chose, au lieu de souffler dans le ballon, essayez un petit peu de taper dedans.