La fatigue de la préparation
Lors du mois de juillet, avant même le premier match officiel dirigé par Marcelo Bielsa, de nombreuses diatribes s’étaient abattues sur ce dernier. Certains observateurs remettaient en cause la méthode de l’entraîneur argentin, soi-disant trop fatigante pour les joueurs. Il faut croire que la première partie de saison n’a apporté aucune certitude, puisque ce sont les mêmes qui relancent aujourd’hui la polémique, avec les mêmes arguments. Quelques-uns de ces journalistes, qui nous font parfois honte en attaquant El Loco lors des conférences de presse, en voudraient-ils personnellement au technicien ? On peut pourtant s’étonner que l’on puisse reprocher au Rosarino de faire bosser ses joueurs alors que l’OM a clairement payé, la saison dernière, le manque de discipline de ces derniers.
La clé reste l’état d’esprit
L’exercice précédent avait affiché les limites de l’effectif phocéen. Tout au moins avec Élie Baup et José Anigo, car El loco les a repoussés lors des quatre mois qui viennent de s’écouler. Il ne faudrait pas oublier que Marcelo Bielsa, qui n’a pas pu choisir ses recrues lors du mercato, doit composer un groupe professionnel très réduit. Lors de chaque journée, plusieurs joueurs de CFA2 prennent place sur le banc de touche. Cela n’est pas anodin ! Les Olympiens ne doivent pas perdre de vue l’état d’esprit qui les a jusque-là animés. Aucun d’entre eux ne dispose du talent pour se passer de ses partenaires et affronter, seul de son côté, les adversaires. Ces dernières semaines, l’attitude de Dimitri Payet est notamment pointée du doigt. Espérons que le Réunionnais saura retrouver son jeu.
Si Vincent Labrune n’est pour le moment pas parvenu à réinstaurer la stabilité de mise lors de l’époque Pape Diouf, il ne s’agit pas d’oublier les leçons du passé. L’OM de Marcelo Bielsa, qui est second et garde toutes ses chances dans la course au titre, a juste besoin de notre soutien et, si possible, de celui des journalistes provençaux…