À quelques heures de la deuxième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions 2011-2012, l’Olympique de Marseille, leader de son groupe après sa victoire en terre grecque contre l’Olympiakos, reçoit le Borussia Dortmund, champion d’Allemagne en titre. Un club qu’il est important de présenter aujourd’hui, car l’OM ne l’a jamais rencontré au cours de ses campagnes européennes. Avant de discuter des clés de la rencontre, voici un portrait rapide de notre prochain adversaire !
Un grand club dans un grand stade
Stade : Signal Iduna Park ; capacité : 80 552 places.
Palmarès : 7 championnats d’Allemagne, 2 coupes, 3 Supercoupes d’Allemagne ; 1 Ligue des Champions, 1 coupe Intercontinentale, 1 Coupe des Coupes.
L’entraîneur : Jürgen Klopp (44 ans / allemand) ; son palmarès : 1 championnat d’Allemagne; 1 Supercoupe d’Allemagne.
Dernière campagne européenne : (2010/2011) Ligue Europa 3éme du groupe J derrière le PSG et le FC Séville.
La saison passée : Champion de Bundesliga.
Une grande équipe en petite forme ?
Quelques joueurs-clés :
– Lucas Barrios a marqué 35 buts en 2 saisons sous les couleurs de Dortmund.
– Roman Weidenfeller est un gardien de 31 ans, il a pas mal d’expérience et déjà élu 2 fois meilleur gardien de Bundesliga en 2005 et 2006.
– Mats Hummels et Neven Subotic : la défense centrale, qui culmine à plus d’1m90, a bien participé au renouveau de Dortmund en encaissant seulement 22 buts en 34 matchs la saison passée !
Système de jeu actuel : 4-5-1
Équipe-type : R.Weidenfeller – N.Subotic; M.Hummels; M.Schmelzer; L.Piszczek – S.Bender ou Gündogan; S.Kagawa; J.Blaszczykowski; Kehl; K.Grosskreutz – R.Lewandowski (ou Barrios)
Les points forts : une solide défense et une attaque qui marque beaucoup ; le retour de Lucas Barrios contre l’OM.
Les points faibles : le milieu de terrain, avec le départ de Nuri Sahin (meilleur passeur et élu meilleur joueur du championnat l’an passé), qui n’a pas vraiment été remplacé.
Début de saison : – 8ème de Bundesliga avec 10 pts.
– Série en cours: V N D N D V
En Ligue des Champions :
– 2e ex-aequo, avec 1 point ;
– Premier match : Dortmund 1-1 Arsenal.
Un match déjà capital
Les deux équipes ont connu des débuts de saison largement « insuffisants », selon le mot à la mode, puisque les Allemands ont 8 points de retard sur la tête de leur championnat, et les Marseillais 10 points de retard. La Ligue des Champions apparaît, dans un tel contexte, ou bien comme la compétition par laquelle l’équipe peut retrouver de la cohésion, de l’envie et quelques certitudes, ou bien comme une dépense d’énergie supplémentaire qui ne fait que pénaliser l’équipe en championnat.
Le match de cette deuxième journée est déjà très important pour les deux clubs, puisque le Borussia doit y prendre les points qu’il n’a pas pris chez lui contre Arsenal, et que Marseille doit conforter sa première place avant l’aller-et-retour contre les Londoniens.
Un OM prêt à se transcender ?
Cette équipe allemande est jeune (moyenne d’âge de 23 ans), rapide, se projette efficacement vers l’avant ; on y compte pas moins de quinze internationaux. Pas exactement ce que les Marseillais avaient trouvés au Pirée. Quelle stratégie adopter contre une telle équipe joueuse, qui cherchera sans doute le contrôle du ballon pendant la partie ? Vu la fébrilité défensive et le peu d’efficacité offensive, la tactique consistant à attendre les Allemands pour opérer en contre semble risquée…
Il faudra que le milieu de terrain provençal se montre très présent dans les duels, et très disponible à la relance, pour maintenir les offensives jaunes à une certaine distance du but de Mandanda… De plus, leurs latéraux très offensifs pourraient laisser des espaces à André Ayew ou à Mathieu Valbuena.
Cela étant dit, l’OM reste une équipe fragile, amputée d’une partie non négligeable de ses atouts : Mbia, Cheyrou et Gignac, ont déclaré forfait, Traoré est incertain, et Fanni est suspendu (même si ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle). Il faudra que les joueurs présents, notamment les animateurs que doivent être Lucho ou Ayew, haussent sensiblement leur niveau actuel pour que le Vélodrome applaudisse, comme aux plus grandes heures, une victoire des siens en coupe d’Europe.