Certains pointent un effectif trop peu fourni ou une préparation physique inefficace. Difficile de leur donner tort. Steve Mandanda dénonce quant-à-lui l’égoïsme de certains et le manque de cohésion. Le capitaine, à l’instar de son coach, parait impuissant. Il semble qu’une partie de l’effectif n’adhère plus au discours de Didier Deschamps.
Scission dans le vestiaire ?
Il ne faisait aucun doute que de si pitoyables résultats allaient de pair avec une ambiance exécrable dans les vestiaires. Les déclarations désespérées de Steve Mandanda et Nicolas Nkoulou ont enfin mis au jour ce que tout le monde pensait. Le capitaine phocéen indiquait ce matin sa lassitude dans La Provence : « j’ai l’impression bizarre que cette fin de saison va être très, très longue et très difficile. On sent un groupe abattu. (…) Le groupe n’est pas forcément solidaire. »
Il n’est pas étonnant que le groupe marseillais soit complètement divisé, à l’image de son équipe dirigeante. Depuis plusieurs mois, il se murmure que certains joueurs reprochent notamment à Didier Deschamps de ne pas suffisamment varier les exercices à l’entrainement. D’autres lui resteraient fidèles. De son côté, La Provence indique qu’une grosse discussion a eu lieu entre les joueurs, ce jeudi. Benoit Cheyrou et André-Pierre Gignac auraient été mis en cause par leurs coéquipiers pour leur comportement individualiste.
Trop exemplaire et pas assez craint, Steve Mandanda n’est visiblement pas parvenu à mettre tout le monde d’accord cette saison.
Chacun pour sa gueule sur le terrain !
L’image ne surprend même plus et ne fait même pas réagir. Cela se passe à Munich, mardi soir, lors des quarts de finale de la Ligue des Champions. L’un des seuls à s’arracher sur tous les ballons et à relever le défi lancé par Franck Ribéry en le fixant dans les yeux après chaque duel, Stéphane Mbia, est à terre. Il s’est fait mettre au sol par un milieu défensif adverse. Les Allemands lui crient de se relever, se penchant au-dessus de lui. Aucun phocéen ne vient prendre sa défense… Ces hommes, qui se côtoient tous les jours à l’entraînement, qui portent le même maillot, ne paraissent pas avoir développé la moindre once de sympathie les uns pour les autres.
Chacun joue pour soi, plutôt que de jouer pour son coéquipier. Une aubaine pour les adversaires. La honte et l’écoeurement pour tous les supporters marseillais.
Le pire classement depuis 2001-2002
La conséquence à tout ceci est que l’OM version 2011-2012 devrait terminer à sa pire place en championnat depuis 2001-2002. A l’époque, l’équipe sortait tout juste la tête de l’eau après être passée très près de la relégation, deux années durant. Les boss de l’équipe s’appelaient Runje, Van Buyten, Leroy, Hemdani ou Bakayoko. Chacun a laissé une empreinte dans le club, mais peut-être pas celle à laquelle prétendent les joueurs actuels. Espérons qu’ils en aient conscience.
D’autant qu’au début des années 2000, la pression mise par les supporters et les médias paraissait être autrement plus virulente. Comme le répètent quelques supporters depuis quelques jours, les joueurs étaient parfois obligés d’attendre très tard pour pouvoir quitter les vestiaires…
S’ils n’avaient pas été mis dehors, des mecs comme Lorik Cana ou Gabriel Heinze, feraient certainement dégonfler quelques chevilles.
Qu’espérer de ce PSG – OM ?
Il faudrait faire très très fort pour faire oublier, le temps d’un soir, les résultats catastrophiques de ces dernières semaines aux supporters. Comme l’indique Eric Di Meco sur RMC, des joueurs ont lâché et il parait peu vraisemblable qu’ils sachent faire face dans un rendez-vous aussi disputé. D’autant que le Classico est la rencontre par excellence lors de laquelle la victoire revient au collectif le plus solidaire et le plus déterminé.
Vincent Labrune fait semblant d’y croire sur le site officiel de l’OM : « c’est dans l’adversité qu’on reconnait les hommes et il va falloir rester uni et soudé. Des joueurs comme Mandanda ou N’Koulou sont des compétiteurs et c’est à eux ainsi qu’aux cadres de ne pas baisser les bras et de tirer les autres vers le haut pour rester soudé et se battre jusqu’au bout. »
En vérité, il est difficile d’espérer quelque-chose de cette fin de saison…