OM – Evian : plonger ou se ressourcer ?

Quand le 20e reçoit le 10e de Ligue 1, les projecteurs sont rarement braqués sur le match, et les bookmakers parient peu sur la victoire des locaux. Mais là, ce n’est pas banal ; le champion de 2010, dauphin de 2011, reçoit dans la position de la lanterne rouge un promu hissé au milieu de […]

Quand le 20e reçoit le 10e de Ligue 1, les projecteurs sont rarement braqués sur le match, et les bookmakers parient peu sur la victoire des locaux. Mais là, ce n’est pas banal ; le champion de 2010, dauphin de 2011, reçoit dans la position de la lanterne rouge un promu hissé au milieu de tableau. Le Stade Vélodrome, qui jadis terrorisait l’Europe entière, tremble aujourd’hui à l’idée d’accueillir les gaillards d’Evian-Thonon.

Evian, on gagne, et ils s’en vont ?

En temps normal, on aurait compté ce match comme une formalité, voire comme une occasion de faire tourner l’effectif en vue des sommets de Ligue 1 et des matchs de Ligue des Champions. Pas cette année. Pas quand l’OM n’a pas gagné le moindre match à domicile, pas la moindre rencontre de championnat. Pas quand l’adversaire du jour n’a pas encore perdu à l’extérieur (3 matchs nuls).
Certes, l’OM a affronté un calendrier difficile lors de ces premières journées, en ne rencontrant que des poids lourds de la saison dernière, et l’horizon se dégage un peu, avec quelques matchs contre des clubs moins huppés en perspective. Mais de quel adversaire l’OM peut-il se permettre de ne pas avoir peur ? Encore faudrait-il avoir le début d’une once de certitude, ou même simplement de confiance. Le physique est défaillant, le fond de jeu inexistant, et le moral en berne. Au moins, on peut se dire que l’équipe doit être vaccinée contre l’excès de confiance. Maigre consolation.

Du tonus contre Thonon !

L’excès de confiance, c’est sans doute ce dont ont fait preuve les émirs parisiens, la semaine dernière, lorsqu’ils sont entrés sur la pelouse du Parc des Sports ; ils y ont été surpris par la vivacité des Savoyards, et ont perdu la première période 2 à 0. Mais l’ETG a semblé alors victime du même syndrome que l’OM, et n’a pas pu conserver son avantage.
Nous verrons donc deux équipes peu sûres d’elles ; seulement les visiteurs auront tout à gagner, quand nous aurons tout à perdre. Tout à perdre ? Pas sûr, car il n’y a peut-être plus grand-chose à perdre, tant ce début de championnat est calamiteux. Une chose est sûre : il faudra du caractère, une capacité à se mettre au service de l’équipe, une disponibilité et une mobilité qui ont cruellement manqué aux Marseillais à Lyon. Les joueurs auront-ils la force de rendre enfin une première copie propre en championnat ?

Enfin se ragaillardir

Ne parlons pas encore des bienfaits qu’une victoire pourrait apporter pour la suite ; ces olympiens connaissent trop bien la fable de Perrette. Il faudra gagner ce match, pour lui-même. Il sera bien temps d’imaginer les perspectives après. Quelle que soit la composition de l’équipe, la tactique choisie par Deschamps, l’union sacrée est indispensable à la survie du navire : union sacrée sur le terrain et sur le banc, mais aussi dans les tribunes. Là encore, il sera bien temps de râler plus tard, si ça tourne mal.
Si Evian présente une équipe avec pas mal de talent, elle sera quelque peu diminuée pour venir à Marseille, et il serait impardonnable de lui laisser le moindre point. Son entraîneur, Bernard Casoni, est une vieille connaissance de l’OM, puisqu’il y a joué durant les années dorées, et qu’il a coaché le club au cours de la pire saison de l’ère L-D (enfin la pire, pour le moment…). Au moins n’a-t-il pas pris l’habitude de s’asseoir sur le banc du Vélodrome pour gagner !