OM – GB Anvers : Un baiser empoisonné ?

Lorsque l’on évoque les flirts de jeunesse, nous avons tous de plus ou moins bons souvenirs. Tout le monde a en effet connu une erreur de parcours, une conquête à oublier, une casserole que l’on traîne longtemps et dont les amis se délectent lors des soirées souvenirs… En coupe d’Europe, c’est pareil ! Le PSG […]

Lorsque l’on évoque les flirts de jeunesse, nous avons tous de plus ou moins bons souvenirs. Tout le monde a en effet connu une erreur de parcours, une conquête à oublier, une casserole que l’on traîne longtemps et dont les amis se délectent lors des soirées souvenirs…
En coupe d’Europe, c’est pareil ! Le PSG a son Maccabi Haïfa par exemple. Lyon n’est pas en reste avec son Maribor et son Denizlispor, etc… Mais il faut reconnaître que rares sont les équipes réputées plus faibles à avoir fait trébucher les Olympiens sur la scène continentale. Espérons que le modeste club d’Anvers ne sera pas le premier sur la liste…

A priori, il y a peu à craindre. Le match aller était d’une telle faiblesse qu’il est quasiment impossible de faire pire. A vrai dire, les hommes de Jeannot Fernandez étaient surtout à la recherche d’une solidité défensive qui n’est pas encore totalement acquise. Avec le recul, il est clair que le coach a peut être été un peu frileux, car les occasions de but du club Flamand auront été aussi nombreuses que les érections matinales d’un octogénaire sous Prozac… La blessure de Fred Déhu et la convalescence et César seront palliées par l’entrée dans le 11 de départ de Beye et de Nakata, ce qui est largement suffisant face à une équipe du niveau CFA. Le score nul et vierge ramené du match aller pose les Phocéens dans une situation plutôt tranquille. Il suffit de se mettre à l’abri rapidement et surtout d’éviter de prendre un nouveau but casquette afin de valider un billet vers la phase de poule. Le retour de Mamadou Niang, suspendu à l’aller, et la titularisation probable de Sergio Koke et Samir Nasri devraient donner une vivacité décisive pour l’emporter et pourraient atténuer un peu l’absence de la meilleure recrue du championnat de L1, Franck Ribéry. Ensuite, le plus dur commence…

La seconde phase de la coupe UEFA s’annonce particulièrement tendue ! Ce n’est pourtant pas tant au niveau des éventuels adversaires que ce fera la difficulté, mais plutôt dans la compréhension de l’organisation des poules !!
Le niveau général moyen n’a pas à faire rougir les Olympiens. Certes de grands noms sont présents et seront probablement qualifiés ce soir (AS Roma, Feyenoord Rotterdam, Galatasaray…), d’autres, moins prestigieux, seront parmi les plus redoutables (Hambourg, Palerme,…). Pourtant les plus fortes, au final, ce sont les instances européennes du football…
Les quarante clubs qualifiés seront donc répartis en 8 poules de 5. Au programme, 2 matchs à domicile, 2 à l’extérieur. Les 3 premiers de chaque groupe seront en 16èmes avec les reversés de la Ligue des Champions. L’OM peut ainsi jouer le Crvena Zvezda et Anorthosis au Vélodrome (ambiance garantie) et aller défier le Gala à Istanbul (gageons que les turcs seront ravis du retour de Franck Ribéry…) et Palerme dans leur forteresse de Renzo Barbera… Quand on se sait plus comment faire pour intéresser les médias et assurer un minimum de droits TV aux clubs, la débilité l’emporte hélas souvent sur l’intérêt sportif… Vivement les 16èmes de finales et ces matchs à enjeux, ceux qui font rugir et bouillir tout Marseille !

Et voilà ! Malgré toute ma bonne volonté je n’envisage pas de voir l’OM terminer son parcours Européen ce soir en direct sur M6.
Cette coupe, c’est la petite pâtisserie qui vient égayer le frugal repas domestique. C’est comme une bonne douche après le sport. Comme un baiser reçu après un premier rendez vous amoureux. Espérons que nous ne regretterons pas ce baiser dans quelques années…