OM-Le Mans : dessiner son ambition

Que vaut vraiment l’OM ? Cette question a le mérite d’être posée. Humilié à domicile par un inconnu hollandais aux dents longues, Twente, l’OM est retombé dans ces travers. Incapables de produire un jeu offensif digne de ce nom, fébriles défensivement et dépassés physiquement, les phocéens n’ont – semble-t-il – jamais été en mesure de […]

Que vaut vraiment l’OM ? Cette question a le mérite d’être posée. Humilié à domicile par un inconnu hollandais aux dents longues, Twente, l’OM est retombé dans ces travers. Incapables de produire un jeu offensif digne de ce nom, fébriles défensivement et dépassés physiquement, les phocéens n’ont – semble-t-il – jamais été en mesure de prendre le contrôle d’un match pourtant à leur portée. Après un début d’année 2009 plein de promesses, les Marseillais marquent à nouveau le pas avec cette défaite en coupe de l’UEFA. Instabilité chronique. Pourtant, il faut enchaîner. Dès ce week-end. Le meilleur moyen de rebondir après un échec est de se remettre en condition immédiatement. Face au Mans, au Vélodrome, l’opération  » grand pardon  » n’aura d’autre alternative dans son issue que la victoire.

On ne cesse de le répéter. Marseille a du potentiel : un effectif de qualité, un entraîneur de talent – et au charisme non négligeable – et une certaine profondeur d’effectif. Mais le bât blesse sur le plan mental. Ce collectif pêche, dans ses grandes déconvenues, par manque de répondant. L’agressivité – mise en exergue face à Bordeaux – doit être un leitmotiv permanent pour un club qui vise haut. Et qui ne peut se satisfaire de claques, certes ponctuelles – dans son stade face à des formations présumées plus faibles : Lorient, Paris, Nancy, Twente. Cela suffit ! Pour la réception du Mans, il faudra sortir l’artillerie lourde. Tout d’abord parce qu’il s’agit d’effacer la leçon de football hollandais. Mais, aussi, parce que c’est la Ligue 1. L’OM a des objectifs. Et peut enchaîner une troisième victoire consécutive dans ce championnat, qui sera vraisemblablement serré et indécis jusqu’au bout.

Contrairement aux années précédentes, Le Mans a perdu de sa magie. Depuis son retour en Ligue 1, les Sarthois éblouissaient par leur culture du beau jeu et des résultats très satisfaisants pour un promu aux faibles moyens. Le salut passait par une politique de club très axée sur la formation et la post-formation avec notamment un partenariat de première utilité avec plusieurs Académies d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Cette saison, la réussite a fui la Sarthe. Incapables d’enchaîner des résultats positifs, les Manceaux se retrouvent lancés dans une opération maintien à l’issue incertaine. Bien loin des espoirs d’Europe – souvent aboutis en milieu de tableau – des dernières éditions du championnat. Le club souffre du départ non compensé qualitativement de certains de ses très bons joueurs comme Romaric, Matsui ou Basa. Le problème Pelé vient ajouter de l’huile sur le feu. Daniel Jeandupeux a bien du souci à se faire avant ce déplacement à Marseille.

L’OM pourra de nouveau compter sur un effectif taillé pour disputer le podium. Niang est revenu, tout comme Koné, et leur présence commune avec Wiltord et Brandao laisse présager de situations intéressantes. On ne peut imaginer un nouveau non-match de la part des Marseillais. Il faudra emballer la partie pour ne pas douter. Et dérouler face à un adversaire qui semble à la portée des hommes d’Erik Gerets. La victoire est impérative. Elle va conditionner la fin de saison des Olympiens. Fin février est une période charnière qui dessine les ambitions ou détruits les espérances. À l’OM de choisir.