OM – Le Mans : joyeux Noël ?

Des escargots, des bidules flasques qui bougent avec le QI d’une huître. Quelle entame ! Ces mises en bouche devraient pourtant préparer l’appétit des convives pour l’arrivée d’une grosse dinde Loué(e). Traditionnellement, les entrées ont en général bien peu de réussite, puisque tout le monde en garde sous la fourchette pour la suite du repas. […]

Des escargots, des bidules flasques qui bougent avec le QI d’une huître. Quelle entame ! Ces mises en bouche devraient pourtant préparer l’appétit des convives pour l’arrivée d’une grosse dinde Loué(e). Traditionnellement, les entrées ont en général bien peu de réussite, puisque tout le monde en garde sous la fourchette pour la suite du repas. Ce que chacun attend est bien entendu la fin du dîner de fête avec la venue du dessert…

Sage très longtemps depuis les belles époques, la lettre au cher papa Noël est toujours écrite avec la même passion ; celle d’un supporter candide, qui, avec sa naïveté d’enfant, pense que le dernier jouet à la mode et des points à ne plus savoir qu’en faire seront bien présents dans la hotte. Ce que l’on récolte bien souvent en retour sont des joujoux ayant déjà trop servis voire proprement inadaptés à la turbulence de l’environnement marseillais ainsi que de cruelles désillusions et autres finales perdues. Attendons avant de voir ce que sera présent au pied du sapin, puisque pour finir cette année, il reste déjà à négocier le match contre Le Mans. Ce n’est pas la légende de ce psychopathe en rouge et blanc qui émerveille les gamins faisant le tour du monde dans la nuit qui va nous filer un résultat. Il faut du concret, et si possible, en négociant avec sérieux une victoire qui avant la trêve est presque obligatoire pour pouvoir dresser plus sereinement un premier bilan ; un bilan qui sera forcément négatif si on considère que les objectifs de paillettes qui nous ont été vendus cet été seront bien difficiles à glaner si l’équipe tatonne toujours autant.

A moins de prendre goût aux matchs qui sentent le pâté, il faudra bien se méfier des rillettes. La menace est bien réelle : classée dans les équipes « soit-disantes » surprises, la formation mancelle doit être prise avec beaucoup de sérieux puisque la seule chose qui a changé véritablement cette année est l’entraîneur. Et force est de constater qu’ils n’ont pas choisi le premier guignol venu pour prendre les rennes de l’équipe et continuer à suivre la marge de progression exemplaire du club pour toujours faire avancer leur traîneau. Fidèle à la philosophie qui fait tâche dans cette Ligue 1 pantouflarde et cagagneuse, l’équipe joue au ballon et plutôt bien d’ailleurs. Avant même d’offrir un stade aux minots qui viennent les supporter, le club sarthois a prévu d’avoir une ligne de conduite claire sur l’ambition dans le jeu, misant tout sur le simple plaisir de jouer au football avec simplicité et l’envie de s’amuser. Le genre de choses qui plaisent aux gamins… Lorsque pour eux l’avenir du cadeau se résume à peine à la gueule du paquet avec un stade au nom ridicule, dans le sud, cela se résume à la sanction du parquet avec un gestionnaire tout aussi ridicule…

Une victoire serait déjà un joli présent, ne serait-ce que pour redonner un peu de confiance aux joueurs ; c’est l’expression ridicule généralement balancée à tord et à travers pour essayer de nous enguirlander. Le plus beau des cadeaux de cette équipe, pour les supporters, serait bien de prouver que chacun est concerné par le club et en priorité de son avenir proche. Tout le monde sait que ce public est exigeant mais extraordinaire, alors pitié, qu’on ne nous sorte pas la crise de foi comme excuse mais qu’on nous prouve que la nouvelle année sera belle et pleine d’ambition.