OM-Lens : le cri du pingouin le soir au Vélodrome

Les pingouins, c’est noir et blanc et çà vit sur un gros morceau de glace. Ceux-là sont rouges et jaunes et ne sucent pas que la dite glace. A choisir, ils préfèrent la mise en bière. Pas pour s’enterrer plutôt pour décoller… La mousse, c’est leur carburant à eux, le truc qui émoustille leur chambre […]

Les pingouins, c’est noir et blanc et çà vit sur un gros morceau de glace. Ceux-là sont rouges et jaunes et ne sucent pas que la dite glace. A choisir, ils préfèrent la mise en bière. Pas pour s’enterrer plutôt pour décoller… La mousse, c’est leur carburant à eux, le truc qui émoustille leur chambre de combustion interne et qui les propulse directement dans un stade. Pas de lézard, on cause des supporters là, pas des joueurs…

Faut dire, le chtimi affectionne ses couleurs. C’est son chic à lui. Sa petite folie. Son petit brin de fantaisie. Sang et or, qu’il les appelle. Çà fait plus classieux. Il les décline sous toutes les formes, de l’écharpe en pilou jusqu’au string en lycra, du bonnet phrygien au combi 100% résille pour ces dames. Pire, il se peinturlure le corps avec. La fiole, le torse et même les choses intimes! Pas à dire, il l’aime son équipe, le buveur de houblon…

Parce qu’elle le vaut bien comme dirait la pub Loréal! C’est vrai qu’après avoir hérité au tirage du groupe de la mort comme on dit dans les medias à sensations, elle est tombée avec les honneurs de la guerre en Ligue des Champions. Dans son enceinte chérie de Félix-Bollaert, elle a quand même réussi à châtier La Corogne et le Milan A.C. Excusez du peu. Çà vous classe un club!

Faut avouer, c’est des combattants, les gens du Nord. Le bleu de chauffe, çà fait partie de leur quotidien. C’est leur musique intérieure. Du portier fétiche, le vétéran Warmuz à la forte légion africaine, les Song, Bouba Diop, Bakari, Coly, Coulibaly, Keïta et autres Utaka, personne ne rechigne à l’ouvrage. Pas même leur quasi international, le talentueux Moreira. Y a pas à dire, un match contre les Pingouins, c’est tout sauf une partie de pêche…

A dire vrai, à la capitainerie du vieux port ou plus exactement à la Commanderie, à défaut d’astiquer les gaules on affûte les crampons. Comme à son habitude, Perrin vérifie tout, de l’élastique des slips à la reprise des bas de laine. En bon explorateur qu’il est, il sait qu’on ne doit rien négliger pour affronter le grand Nord. Ce sont les petits détails qui font le grandes équipes aime-t-il à répéter à qui veut bien l’entendre. C’est un méticuleux, le garçon, un méthodique, un émule de Descartes. L’impro, çà a jamais été sa philosophie.

Lui, c’est plutôt le décryptage façon CIA. On passe en boucle les bandes, on revisite les bides. Plus des rencontres de type Troyes que des rencontres du troisième type. On s’aperçoit à force de ce qui a merdé. Un petit rien parfois, un grain de sable, un cheveu dans la soupe… Parfois y’a quand même toute la crinière immergée dans le potage. Des vendangeurs d’occase unique, des métronomes arythmiques, des centreurs approximatifs et des portiers fébriles, j’en passe et pas forcément des meilleurs…

Va falloir se désinhiber fissa si on veut éviter une bronca bis. Le Vélodrome, y veut manger du pingouin, même si l’espèce est protégé, même si la chose reste quand même dure sous la dent et même si le gros Rolland fera figure de chaînon manquant, samedi en fin d’après-midi…