OM – Lens : l’OM à la re-Lens

Parfois écrire l’édito est une véritable gageure. Particulièrement quand on est supporter de l’OM. Voilà plusieurs semaines en effet que les week-ends de Ligue 1 se suivent et se ressemblent dramatiquement pour les Phocéens. Les clubs de tête rivalisent de médiocrité chaque semaine. De son côté l’OM collectionne les rendez-vous manqués et les piteuses performances. […]

Parfois écrire l’édito est une véritable gageure. Particulièrement quand on est supporter de l’OM. Voilà plusieurs semaines en effet que les week-ends de Ligue 1 se suivent et se ressemblent dramatiquement pour les Phocéens. Les clubs de tête rivalisent de médiocrité chaque semaine. De son côté l’OM collectionne les rendez-vous manqués et les piteuses performances. De ce fait s’il dévisse au classement, le club reste comptablement tout à fait en course pour la finir sur le podium.

Cette bonne fortune aurait pu, aurait dû, profiter aux Olympiens qui ont eu un nombre incalculable de chances de prendre les points précieux qui auraient permis de se positionner pour décrocher l’une des trois premières places au soir de la 38ème journée. Pourtant même les plus optimistes conviendront que la Ligue des champions après avoir été un objectif est progressivement devenu un espoir, et est en passe de n’être plus qu’un rêve, faute pour l’OM de n’avoir pas su gagner contre des adversaires souvent pathétiques et en tout cas à la portée des hommes d’Albert Emon. D’ailleurs parlons un peu de Bébert. Ces dernières semaines il a en effet cristallisé les critiques. La devise du club conduit peut-être trop souvent le coach olympien à composer son équipe pour moitié d’attaquants. Louable dans l’esprit, ces velléités offensives nous ont offert, outre un jeu poussif et très peu inspiré, une inefficacité Benny Hillesque devant les buts adverses. On oubliera aussi le schéma « original » tenté par notre Lippi local à Toulouse avec le succès qu’on connaît.

D’ailleurs ces pantalonnades auraient pu faire de ce match un véritable match couperet pour le technicien de surface olympien.

Oui, mais voilà, l’OM a terrassé Vannes à domicile et reste en course pour conquérir la Coupe de France. Tout semble donc pardonné. On en oublie que Vannes a les deux pieds carrés en CFA, qu’ils ont offert deux penaltys sur deux mains qui feront la joie des bêtisiers sportifs dont on aime se délecter à l’approche de la Saint Sylvestre. On essaiera aussi d’oublier que pour réaliser cet authentique exploit Bébert s’est senti obligé d’aligner l’équipe type au risque de perdre des forces qui feront peut-être défaut dimanche. Doit on y voir une incroyable maladresse ? Une dramatique crise de confiance ? Ou, plus inquiétant, le signe que les dirigeants sentent que la Ligue des Champions se jouera une fois de plus sans l’OM et qu’une C3 vaut mieux que deux Intertoto ?

Pourtant les raisons d’aborder ce match avec la rage au ventre ne manquent pas.
On repensera notamment au scandale Hilton. En effet, malgré sa prestation lors du match aller, comment expliquer que l’humble Forrest Whitaker ait pu lui souffler l’Oscar du meilleur comédien ? Hilton a prouvé qu’il n’avait décidemment pas plus de vertu que son homonyme blonde californienne et les joueurs devraient avoir à coeur de lui faire passer un mauvais quart d’heure.
Les supporters méritent également bien mieux que ce que leur proposent les joueurs olympiens depuis de longs mois. Enfin les Marseillais devront réaliser un match qui ne les rende pas totalement ridicules lorsqu’ils parlent de Ligue des Champions en conférence de presse d’après match. Les discours de façade sont totalement décalés avec le jeu proposé et ce match est une nouvelle occasion qui leur est offerte de mettre les pendules à l’heure.

Oui c’est le bon moment pour battre les pingouins à trompettes, sans doute les plus sérieux candidats au podium. Coup de chance pour l’OM les Artésiens ont du concéder mercredi une humiliante défaite devant les modestes joueurs de Montceau-les-Mines. Cette douche froide tombe à pic et tout le monde espère que cette fois l’OM saura saisir sa chance. On l’espère, mais on n’y croit guère.