OM-Lens : Sens d’où vient la chaleur

Rageant ! Vraiment rageant ! En deux occasions, les hommes de Philippe Troussier auraient pu profiter d’un faux pas Lyonnais, mais par deux fois ils n’en ont pas tiré un bénéfice comptable. A croire que jouer le dimanche soir en prime time sur la chaîne cryptée porte la poisse. Ce soir, l’OM accueil Lens dans […]

Rageant ! Vraiment rageant ! En deux occasions, les hommes de Philippe Troussier auraient pu profiter d’un faux pas Lyonnais, mais par deux fois ils n’en ont pas tiré un bénéfice comptable. A croire que jouer le dimanche soir en prime time sur la chaîne cryptée porte la poisse. Ce soir, l’OM accueil Lens dans l’anonymat d’une soirée de L1, et tout le monde espère que la victoire sera de retour.

C’est une évidence, l’OM de cette saison n’arrive pas à déborder son adversaire lorsque celui-ci attend patiemment en défense. Toute les récentes victoires depuis l’arrivée du Sorcier Blanc l’ont été contre des adversaires joueurs (Toulouse, Rennes, Lille) ou limitées défensivement (Caen, Bastia…). Quand l’équipe d’en face défend bien, et ose pointer le bout de ses crampons dans la surface Marseillaise, l’affaire est mal engagée. Et ce n’est pas le récent match à Geoffroy Guichard qui me fera mentir, même si le temps ce soir là a beaucoup joué dans la pauvreté du spectacle proposé. Il faisait un temps à ne pas mettre Mr Freeze dehors et ces conditions climatiques dignes du championnat Inuit n’ont pas permis aux deux équipes de s’exprimer.

Ce soir, retour sur un terrain, un vrai. Il y a encore 2 mois, nous aurions attendu ce rendez vous contre le RC Lens en se frottant les mains. Les pensionnaires de Bollaert étaient moribonds, et le bon président Martel a eu tout le loisir d’affûter la guillotine pour faire rouler la tête de Joël Muller. Mais depuis la nomination de Francis Gillot, les Lensois ont largement redressé la barre en dominant tout d’abord des seconds couteaux (Strasbourg, Paris, Nantes) avant de battre sèchement la bande à Guy la semaine passée.
La méfiance est donc bienvenue fasse à ces nordistes au coeur chaud. Car le faux pas est interdit ! Si les Lyonnais surfent sur la vague du succès après avoir laminé un grand d’Europe comme l’est Brême, les poursuivants ne vont pas manquer éternellement l’occasion de reprendre la si précieuse deuxième place. Et si, malgré une nouvelle contre-performance nous occupons toujours cette place dimanche, nous serions à même de nous interroger. Sommes-nous dauphins par talent, ou parce que les autres sont mauvais ?

La réponse, c’est aux Olympiens de l’apporter. L’OM de Troussier ne perd pas deux fois de suite ? C’est déjà ça, mais un nul ne ferait pas nos affaires. En l’absence d’un Eduardo Costa jugé hors de forme, il faudra néanmoins montrer les crocs. Car le coach l’a dit lui-même, si les Phocéens lâchent le morceau ce soir, nous pouvons craindre le pire pour la suite de la saison.
N’espérons pas un spectacle des grands soirs, souhaitons juste que nos joueurs soient présents, avec mordant, avec cette rage de s’imposer qui a fait l’histoire du club. Un but de raccroc, un tacle désespéré, de la sueur sur le maillot, et les trois points au final, c’est le contrat que doivent remplir ces joueurs que l’on porte aux nues et que l’on immole à la première occasion. Le bûcher, ce soir, sera le rôle du Stade Vélodrome. Pour montrer à nos adversaires que la neige et le froid peuvent nous stopper, mais que le feu continue de brûler et que l’espoir est encore permis.