Il faut le dire. L’humiliation subie au match aller à Grimonprez-Jooris par nos couleurs reste encore en travers de la gorge de tout bon olympien qui se respecte. Ce jour-là, monsieur, la meute enragée de tonton Claude, éleveur lillois depuis 2002, s’était jeté sur notre team intime comme s’il s’agissait d’une palette hypermarché de Canigou-ronron voire d’un container de boites de Pal spécial molosse…
Les morsures profondes des clébards nordiques avaient passablement entaillé les certitudes phocéennes et avaient fait resurgir la classique question récurrente sur la capacité de l’OM a évolué hors de ses bases. A l’évocation de ce cuisant revers, la moutarde monte encore au nez de notre ami Perrin. Les hot dogues du mois d’octobre, il a jamais digéré, l’Alain.
Aujourd’hui, les hasards hasardeux du calendrier et de la météo réunis font que les canidés occupent quasiment la même place qu’à l’époque du terrible souvenir, la seizième au demeurant mais avec il est vrai trois matchs en moins. Ils ont pas décollé d’un iota et sont pas à l’abri d’un séjour en enfer avec les joyeux cerbères associés de la Ligue2.
Faut dire, le style de jeu développé par les cleps semble souvent aussi appétissant qu’un sandwich SNCF et leur attaque reste aussi copieuse qu’un croque-monsieur pour diabétique. Pas un but en 2003 dans le championnat, çà risque pas de leur générer du cholestérol aux roquets. Z’ont même parfois la nostalgie de leur ancien dresseur bosniaque parti élever les épagneuls bretons du milliardaire Pinuche.
A l’inverse, depuis ce jour maudit, l’OM a fait du chemin. A la Commanderie, Perrin boit du petit lait. Pensez, Marseille en tête du championnat avec deux points d’avance sur les mignons du Prince, çà met l’eau à la bouche ! Et, qu’on vienne pas lui dire qu’il a mangé son pain blanc, au Travolta du gazon vert. Excepté celui avec les pingouins, les rendez-vous chez les gros sont désormais derrière lui.
Pas repu pour un sou, notre manager général va pouvoir savourer la reste de la saison en fin gourmet qu’il est. Voire, si les petits cochons ne le mangent pas, goûter pour la première fois au titre. Chaque match sera désormais un festin. Ne rien négliger, surtout pas les petits détails, encore moins les petites équipes. Les préparations fast food, très peu pour lui, y laisse çà aux minots.
Samedi, il devra malheureusement se passer des services de Celestini, Hemdani et Pérez, tous trois suspendus. Ils eussent été pourtant bien utiles pour museler les velléités des cabots du froid. Dès le coup d’envoi, le boss entend bien néanmoins qu’on les presse sur leur niche et qu’on livre en définitive à ces chiens battus une pâtée mémorable…