OM-Lille : un hot-dog au menu ?

Vainqueur logique et autoritaire de Grenoble en ouverture du championnat, l’OM débute sa saison à  » domicile « , ce dimanche, à Montpellier, face à Lille. Le Vélodrome est indisponible pour cause de déblaiement prolongé et repose de la pelouse, fortement endommagée par l’effondrement de la scène du concert de Madonna. Du coup, c’est chez l’ami […]

Vainqueur logique et autoritaire de Grenoble en ouverture du championnat, l’OM débute sa saison à  » domicile « , ce dimanche, à Montpellier, face à Lille. Le Vélodrome est indisponible pour cause de déblaiement prolongé et repose de la pelouse, fortement endommagée par l’effondrement de la scène du concert de Madonna. Du coup, c’est chez l’ami Nicollin que les Marseillais vont étrenner leur statut de grandissimes favoris de la Ligue 1 face à un LOSC toussotant, mais pas encore enrhumé. Défaits à domicile par Lorient (1-2), les Lillois ont raté leur entrée et voudront récupérer des points. Ce rendez-vous de la Mosson a des allures de piège pour l’OM. Mais le club a une ambition à assumer. En est-il capable ? Le tour d’horizon en questions.

Jouer à  » l’extérieur  » peut-il pénaliser l’OM ?
Malgré tous les efforts entrepris par les autorités compétentes (ville de Marseille, justice française…), la pelouse du stade Vélodrome n’a pu être prête pour l’ouverture de la saison. Fortement abimée par le tragique effondrement de la scène du concert de Madonna – qui a coûté la vie à deux ouvriers – elle n’a pu être totalement déblayée et changée à temps. L’OM reçoit donc Lille à Montpellier. Une situation paradoxale, et forcément pénalisante. Mais l’OM aura le stade héraultais acquis à sa cause. La qualité de l’effectif est un gage d’assurance. De toute façon, pour les plus septiques, rappelons que l’OM ne s’est incliné qu’une fois hors du Vélodrome en Ligue 1 depuis dix-huit mois.

La rentrée de Mbia va-t-elle bonifier l’OM ?
Assurément. Acheté à Rennes à prix d’or (12 millions), Stéphane Mbia est venu à Marseille pour remporter des titres. Compétiteur acharné, au mental solide, l’international camerounais va imposer son physique massif devant la défense. À l’image d’un Alou Diarra à Bordeaux, il a toutes les caractéristiques pour cadenasser l’entre-jeu, en tour de contrôle devant la défense. Face à Lille, et son milieu de terrain travailleur (Mavuba, Balmont, Cabaye…), il faudra gagner la bataille du milieu. L’apport de l’ex-Rennais tombe à pic. Il sera associé à Cheyrou, et Edouard Cissé, qui pourrait être préféré à Abriel pour son volume défensif.

Brandao ou Morientes ?
Cette question risque de revenir très souvent cette saison. Dans le 4-3-3 actuel, les deux attaquants sont les seuls à pouvoir évoluer spécifiquement en pointe (si l’on excepte Niang qui est destiné à rester sur l’aile gauche). Ils vont donc se relayer au gré des matchs, et des compétitions. La situation a été clarifiée très tôt : Brandao est le numéro 1, et Morientes le numéro 1bis. Mais l’Espagnol semble en avance sur sa préparation et pourrait rapidement grappiller du temps de jeu. Son vécu, son talent, et sa grinta plaident pour lui. De là à l’imaginer titulaire face à Lille, c’est un peu tôt.

Lille déjà en crise ?
Club stable et régulier depuis une décennie (3 qualifications en Ligue des Champions), Lille a vécu un été agité. Rudi Garcia a été remercié avant d’être ré intronisé, Bastos a rallié Lyon, Landreau a signé avant de se blesser pour six mois, de nombreux joueurs ont émis des états d’âme voire le souhait de quitter le club (Rami, Cabaye, Obraniak). Et cerise sur le gâteau, le LOSC s’est incliné en ouverture à Villeneuve d’Ascq, face à Lorient. Alors, les Dogues connaissent-ils déjà la crise ? Il est encore trop tôt pour l’affirmer mais une défaite face à l’OM n’arrangerait pas les affaires des salariés de Seydoux. En tout cas, le LOSC ne débarque pas en condition idéale pour se frotter au favori du championnat.