Le Vélodrome accueillera ce soir le choc de cette fin de saison entre l’OM et Lyon. Si l’ensemble des médias se gargarise en évoquant une passation de pouvoir entre le septuple champion de France et le leader actuel de la Ligue 1, il s’agit de se montrer prudent. L’OM ne devance Bordeaux qu’à la différence de buts et trois matchs restent à jouer. Le titre n’est pas encore à Marseille. Les Phocéens doivent donc aborder ce match avec sérieux, ambition, et abnégation. Sous peine d’une grosse désillusion.
Lyon s’est ressaisi à l’occasion de la dernière journée, en étrillant Nantes (3-0). Le collectif lyonnais ne fait pas trembler comme par le passé, mais cette promenade de santé a prouvé que les hommes de Claude Puel ont toujours l’envie de bien finir ce championnat. L’enjeu – surtout économique – est crucial : le club d’Aulas doit se qualifier pour la Ligue des Champions. Et derrière tous les bons mots distillés à l’attention de l’OM ces derniers temps, on ne doit pas oublier qu’une réelle rivalité existe entre les deux clubs. Lyon ne se fera pas prier pour faire tout son possible pour s’imposer à Marseille, et ainsi diminuer les chances olympiennes dans la course au titre.
Les Marseillais ne doivent pas aborder pour autant ce match avec la peur au ventre. Ce serait le meilleur moyen de foncer dans le mur. La qualité, la discipline tactique, et le génie de certains Phocéens, n’est plus à prouver. L’OM est favori. Mais ne doit pas verser dans les extrêmes : ni sentiment de supériorité, ni complexe d’infériorité. Les joueurs d’Eric Gerets devront rentrer pied au plancher et mettre tous les ingrédients pour venir à bout du onze rhodanien. Pour cela, le coach belge pourra compter sur l’ensemble de ses forces en présence. Seul Mamadou Samassa manquera à l’appel. Une équipe type se dessine en cette fin de saison, et les Olympiens devront mettre les mêmes ingrédients que depuis le mois de février, et cette impressionnante série d’invincibilité.
Le titre ne se jouera donc pas ce dimanche. Mais le résultat influera à 90% l’issue du championnat. L’OM a beaucoup à gagner, mais aussi à perdre. Il ne faut donc pas changer l’état d’esprit, et jouer ce match comme une finale, à gagner, bien sûr. Si tel était le cas, le terme de passation de pouvoir ne serait alors plus très loin.