S’il y a quelques temps en Ligue 1, l’Olympique de Marseille et son rival l’Olympique Lyonnais se disputaient le titre, il est aujourd’hui triste de constater que les choses ont évolué. Terminés les échanges piquants, les provocations d’un coté comme de l’autre de la part de Pape Diouf ou de l’ami Aulas qu’on adorait détester. N’en déplaise à ce dernier, le fameux « Olympico » comme l’ont surnommé les journalistes de Canal+, ne remplacera pas le Clasico comme il l’aurait presque fait, à une époque. Avec un PSG omniprésent dans les médias gavé de millions et de stars, la pression exercée sur ces deux clubs a évidemment diminué. De plus, le mercato low-cost des deux Olympiques (du à la baisse de leurs ressources financières), a évidemment contribué à renforcer la propagande parisienne depuis deux ans.
Marseille – Lyon : de l’ambition retrouvée ?
Avec environ 5 ou 6 équipe capables de viser le podium, et une année faite de haut et de bas la saison passée, personne n’attendait l’OM au tournant de ce début de saison. Et pourtant, les hommes d’Elie Baup ont su créer la surprise en effectuant l’un des meilleurs débuts de saison de l’histoire du club avec 6 victoires lors des 6 premiers matches de Ligue 1. Après avoir chuté à Valenciennes, tenu le « favori » de la Ligue 1 en échec, puis à nouveau déçu face au dernier Troyes, le club phocéen reste pour l’instant à égalité de points avec le leader du championnat. « Quantitativement, nous n’aurons pas l’effectif pour jouer sur les autres tableaux. Il faut arriver à se situer au niveau de ce qui a été anticipé dans le budget prévisionnel, c’est à dire dans les cinq » prévenait Vincent Labrune, cet été. José Anigo présente aujourd’hui les choses différemment : « Des matches, on en perdra encore. Le tout, c’est qu’à l’arrivée, on soit dans les trois premiers« . Les joueurs ne se montrant pas moins motivés, le remplaçant Lucas Mendes a expliqué il y a quelques jours vouloir « être champion« .
Avec le départ de plusieurs cadres, et une année de transition annoncée, les Rhodaniens se positionnent quant à eux à la troisième place, avec une force offensive toujours aussi menaçante, et une équipe rajeunie. « L’OM est effectivement devant et surprend car les spécialistes ne le présentaient pas comme un candidat au titre. Lyon est un peu dans le rôle du challenger. Mais si Marseille estime pouvoir gêner Paris, j’estime que l’OL peut le faire également » avoue le président lyonnais. Ce dernier espère bien passer deuxième à l’issue de cette confrontation directe, un seul petit point séparant les deux Olympiques au classement pour le moment.
Faire renaître la confiance
Ce que l’on veut ? Un rythme de champion. Entre ce que l’on veut en tant que passionné, et ce que l’on peut cette année, la distance est-elle si large ? La défaite face à Troyes n’était-elle qu’un simple nouvel accident de parcours, lié à deux grosses erreurs d’arbitrage ? La réponse se démontre sur le terrain, où l’équipe aura à prouver qu’elle a la combativité et l’agressivité nécessaire pour prétendre à des jours meilleurs que de jouer les seconds rôles. Des points importants ont été perdu ces dernières semaines. Sans pour autant pouvoir guérir leurs échecs, les Phocéens doivent retrouver leur réussite du début d’année, en réitérant leurs prouesses contre un club dit « costaud ». Et ceci afin de faire renaître la confiance. Cette journée de championnat en est l’occasion parfaite, les supporters attendent avec impatience d’être fixés sur les limites de leurs joueurs, avant de pouvoir à nouveau rêver de titre. Mais en cas de nouvelle déception, une période de crise pourrait rapidement pointer le bout de son nez. Un match compliqué et pouvant faire office de tournant, attend donc les Olympiens qui malgré l’absence d’André-Pierre Gignac, n’auront pas le droit à l’erreur.
L’Olympico : une ambiance atypique
Lors des 5 dernières oppositions entre ces deux clubs en ligue 1, 26 buts ont été marqués, ce qui donne une moyenne de plus de 5 buts par match. Spectacle et retournements de situation ont été plusieurs fois au rendez vous, et les derniers « chocs des olympiques » restent dans les mémoires. Si on y ajoute la finale de Coupe de la Ligue, remportée par l’OM l’an dernier, on peut facilement dire que la rivalité est toujours présente, et ne s’arrêtant pas seulement à la lutte pour les premières places. Les supporters marseillais qui n’ont d’ailleurs pas la mémoire courte, se rappellent très bien de l’arrogance aulassienne d’antan et, avec un Vélodrome plein à craquer, les Lyonnais seront donc accueillis de pied ferme. Allez l’OM.