Depuis quelques jours, les médias sportifs n’ont d’yeux que pour le match opposant l’Olympique de Marseille à Lyon. Quand on regarde les chiffres, le bilan est plutôt favorable aux visiteurs. 5 points d’avances, 5 titres de champions d’affilés, 0 défaites depuis le début de saison… Bref ce n’est pas sur ce domaine que les olympiens sont dominateurs, le compte est bon pour l’OL. Mais après les chiffres, place aux lettres et à l’abécédaire de cette rencontre. Et là, il n’y a pas photo…
A, comme attractivité. Notion permettant de signer de grands noms du football à chaque mercato. Quand on domine largement son championnat national, que l’on vise le sacre européen, on ne devrait pas en manquer. Notion pourtant abstraite à l’OL, qui n’arrive désespérément pas à choper un gros poisson dans ses filets.
B, comme bassin. Os du corps humain, que tous les marseillais espèrent fracturer à leurs homologues lyonnais ce soir.
C, comme charisme. Mot étrangement absent du dictionnaire aulassien et de son club. Pas étonnant quand son joueur phare se nomme Juninho, et que la seule touche de folie qui entoure l’OL réside dans la nouvelle coupe de cheveu de Sidney.
D, comme Dreyfus. Actionnaire majoritaire de l’OM. Attend patiemment au guichet palmarès depuis presque 10 ans.
E, comme Europe. Continent que l’OL rêve de dominer. C’est beau, de rêver.
F, comme footix. Nom de la sympathique mascotte de la Coupe du Monde 1998, et des supporters lyonnais, qui étaient bien évidement tous supporters avant les titres de champions. Même ceux qui n’étaient pas nés…
G, comme Gérard Houiller. Entraîneur qui veut faire croire que son expérience et son talent sont indispensables pour être sacrés à nouveau, alors que le pizzaïolo du coin serait champion aussi avec une telle équipe.
H, comme hommes. Acteurs du match de ce soir. Pour la victoire il en faudra 14 du côté marseillais.
I, comme imitateurs. Supporters marseillais, ou de l’Equipe de France, qui ont reprit ce chant traditionnel lyonnais » Qui ne saute pas… « . Ce n’est pas très gentil…
J, comme José Anigo. Poète marseillais, dont la prose fleurie enjolive les déclarations d’avant match depuis quinze jours.
K, comme Kallström. Menace adverse, car lui n’est pas dangereux que sur coups francs de 30 mètres provoqués par de vilaines fautes évidentes sur Malouda et Fred.
L, comme Lyon. Ville où sont rassemblés les supporters de l’OL. En dehors de cette agglomération, tout maillot estampillé Ticket Restaurant est collector.
M, comme Marseille. Cité phocéenne, mère nourricière du football hexagonal.
O, comme olympique. De Marseille ! Quoi d’autre ?
P, comme Pape Diouf. Eléphant dont les pieds ne sont pas d’argile. Partisan de la loi du talion.
Q, comme quenelles. Petit surnom amical donné par les supporters marseillais pour désigner leurs camarades gones.
R, comme Ribéry. International français, milieu de terrain explosif, idole marseillaise. Et accessoirement fantasme de Jean Michel Aulas. Sélectionné parmi les 30 meilleurs joueurs de l’année par la FIFA en compagnie de zéro lyonnais.
S, comme sifflet. Celui qui l’aura dans la bouche devra l’utiliser à bon escient. Toutefois, penalties et cartons rouges sont au programme ce soir…
T, comme Thiriez Frédéric. Ami proche de Jean Michel Aulas, collaborateur de ce dernier. Ah, oui… Président de la Ligue de Football Professionnel.
U, comme Ultras. Supporters qui ne chantent pas que lorsqu’il y a un but, eux.
V, comme virages. Zone de turbulence ce soir dès 20 heures. Douzième homme olympien.
W, comme Winners. Acharnés du virage sud. Fan club de Fred, à qui ils vont déclarer leur amour durant 45 minutes, avant de célébrer leur autre idole, Vercoutre.
X, comme XL. Taille des strings OL. On ne voit en effet pas comment une taille inférieure pourrait contenir une chatte pareille !
Y, comme Yankees. Faction du nord, qui va montrer aux visiteurs parqués à côté d’eux ce qu’est la ferveur.
Z, comme Zorro. A la télé, c’est Julien Courbet. Dans le foot, c’est Jean Michel, ses communiqués sur son site officiel, et son avis sur tout. Surtout sur ce qui ne le regarde pas.
A l’heure de refermer le dictionnaire, ce soir vers 23 heures, espérons que cet abécédaire sera un bon livre de chevet. Et que D ne rimera pas avec défaite, déception, désillusion mais plutôt avec Deux… points de retard…