A peine remis du sévère virus arbitral contracté en terre mancelle, voilà que nos Olympiens retrouvent déjà les pelouses pour affronter un Olympique Lyonnais dont le système immunitaire semble résister à ce type de virus depuis de longues années. Ne remettons pas bien sûr en question la qualité footballistique de cette équipe formée de joueurs remarquables mais leur avance a-t-elle vraiment besoin d’être accentuée de la sorte ? Nul doute que le médecin lyonnais sait toujours prescrire les bons médicaments à ses protégés quand l’OM s’enrhume au premier coup de vent venu, et ce depuis déjà une bonne dizaine d’années. Alors que l’on croyait avoir trouvé le remède à la terrible maladie dite de Dreyfus avec le docteur Kachkar, l’OM se doit donc d’affronter une autre infection.
L’OM a la chance de posséder en son sein des joueurs de talent, on ne peut le nier. Les Cissé, Ribéry et autres Cana feraient le bonheur de nombreux clubs mais malgré toute la classe que l’on peut leur reconnaître il est difficile de lutter face à la maladie incurable que semble constituer l’arbitrage. Les arbitres viendront dire qu’ils n’y sont pour rien, qu’on ne les met pas dans les meilleures conditions en critiquant leurs décisions mais peut-être faudrait il qu’ils prennent conscience qu’on ne soigne pas la malaria avec du doliprane. On peut comprendre certaines décisions arbitrales pas toujours évidentes à prendre, mais lorsque ça commence à s’accumuler et que l’on rechute incessamment, cela devient en troublant. Bien sûr, certains diront que si l’OM avait une meilleure mutuelle on ne s’attarderait pas forcément sur ces mauvaises prescriptions arbitrales. Mais voilà, la mutuelle RLD nous a bien escroqué et il a bien fallu tenter de se soigner en allant chercher des joueurs à droite à gauche et pour pas cher. Certains nous ont ramené les bons médicaments comme le Ribéry ou le Pagis, d’autres nous ont carrément pris pour des truffes en nous injectant le très nocif Gimenez ou le non moins toxique Cesar. Pendant ce temps là, les costauds lyonnais ont amassé nombre de bons points en affichant une santé insolente. La différence paraît tellement grande entre un mannequin en fin de carrière dopée à la DHEA et qui n’espère de retrouver la jeunesse de ses 20 ans et une jeune débutante capable, rusée mais naïve à l’heure d’être élue miss Europe. Cependant, les Lyonnais avaient appris à leurs dépends l’an dernier en Coupe de France que l’âge a des vertus parfois bénéfiques et que sur une rencontre tout est possible. Souhaitons qu’il en soit de même ce soir. Il faudra savoir profiter des nombreuses absences lyonnaises pour tenter de passer un tour de plus en Coupe et d’espérer ainsi une belle fin de saison.
Il faudra compter sur une bonne assise défensive car à trop se découvrir, le risque est grand. La grippe contractée en octobre dernier contre ces mêmes Lyonnais avait été terrible. Il avait fallu deux bons mois pour réussir à en venir à bout. Le match précédent avait été marqué du sceau de la honte par un coup du sort digne des plus pathétiques sketchs de Vidéo Gag. Espérons que le mal de tête contracté samedi dernier n’aura pas les mêmes fâcheuses conséquences et ne débouchera pas sur la même grippe qu’en octobre dernier. Lyon ne se présente pas dans les meilleures conditions au Vélodrome, incapable de gagner en championnat depuis 4 matchs, une éternité pour eux ! Certes la petite angine actuelle ne semble que passagère, mais si les Marseillais avaient la bonne idée de leur offrir un arrêt de travail de quelques jours supplémentaires, on ne viendrait pas s’en plaindre du côté de la Canebière. La clé se situera sûrement au milieu de terrain où les Lyonnais avaient littéralement écorché à vifs des Olympiens complètement perdus, incapables de jouer à l’endroit et d’appuyer leurs offensives devant la force herculéenne dégagée par le bloc lyonnais. Le duo Cissé – Ribéry aura donc la lourde tâche d’effacer la syncope du match de championnat joué cette année entre les deux équipes. La greffe semble en tous cas prendre plutôt bien entre ces deux joueurs puisque lorsque ce n’est pas l’un qui donne une balle de but à l’autre c’est l’inverse qui se produit. Mais cette greffe réussie est un peu l’arbre qui cache la forêt. Dans le même temps, que penser des Pagis et Niang qui bafouillent leur football quand un mois auparavant ils se montraient régulièrement sous leurs meilleurs jours. Et que dire de la paire Cana – M’Bami, si brillante il y a quelques saisons chez le mourant parisien et aujourd’hui incapables de s’entendre sur la meilleure façon de guérir l’entrejeu marseillais. Le professeur Emon semble convaincu de sa formule chimique tant il s’obstine à les associer au milieu, certainement faute de mieux. La défense qui marchait jusqu’alors sous respiration assistée semble elle réussir à s’en sortir avec l’arrivée de Julien Rodriguez qui aura su amener un rythme respiratoire plus régulier et solide permettant d’espérer sous peu une guérison dans la durée. Le dernier mystère reste Cédric Carrasso, en si bonne santé en début de saison et, qui a vu son état s’aggraver franchement depuis quelques semaines. Son état semble stable depuis quelques matchs mais il est clair que l’avis général est pour l’instant réservé. Tablons sur une amélioration malgré tout. Il ne pourra de toute façon pas être dans une pire situation que face à Lyon en octobre dernier.
Il n’est pas certain que cet OM 2007 réussisse à retrouver le lustre de sa jeunesse mais il faut rester confiant, on ne peut nier que ces joueurs ont du coeur et un esprit de groupe plus vu à l’OM depuis bien longtemps. Sentir un souffle commun n’est pas une mauvaise chose et peut s’avérer fort prometteur si la nouvelle mutuelle olympienne permet à cette équipe de se faire un lifting réussi à l’intersaison. Qui sait si l’invincible Lyonnais ne trébuchera pas devant une santé retrouvée des Marseillais l’an prochain ? Il fallait en tous cas un changement à la tête du club, celui-ci sera officialisé rapidement et permettra de panser les plaies trop profondes et nombreuses qu’ont subies le club et ses supporters pendant cette décennie de souffrance tant morale que physique. Certes, la rééducation prendra très certainement un peu de temps mais il faudra laisser du temps, on ne guérit pas rapidement et facilement d’une telle maladie. Croyons au moins qu’elle ne sera pas incurable et que le vaccin canadien permettra de remettre l’OM en haut de l’affiche. La seule maladie incurable à l’OM est celle de l’amour de ses supporters pour leur club. Et on n’est pas prêt de vouloir s’en remettre !