OM – Metz : Coupe à coeur

L’OM est le club qui détient le record du nombre de victoires en Coupe de France (10 trophées). L’OM est, de façon presque culturelle, un club à qui les Coupes ne réussissent pas trop mal. L’OM n’a plus planté ses crocs dans la Coupe de France depuis 1989, ce qui devrait lui donner envie d’y […]

L’OM est le club qui détient le record du nombre de victoires en Coupe de France (10 trophées). L’OM est, de façon presque culturelle, un club à qui les Coupes ne réussissent pas trop mal. L’OM n’a plus planté ses crocs dans la Coupe de France depuis 1989, ce qui devrait lui donner envie d’y regoûter. Et l’OM s’apprête à rencontrer le FC Metz, bon dernier du classement de la L1. Autant dire que l’OM et ses supporters auraient toutes les raisons du monde d’aborder ce 16ème de finale avec la plus grande sérénité.

Oui mais voilà : les derniers matchs de l’OM, disons-le sans périphrase ou circonlocution, ont tous été plus pitoyables les uns que les autres. Certes, quelques-uns des cadres de l’équipe sont absents pour cause de CAN, et leur absence ne passe pas inaperçue. Certes, les joueurs nouvellement recrutés ont toujours besoin d’un temps d’adaptation. Mais tout de même : de quoi a été fait le mois de janvier 2006 de nos Olympiens en championnat? Le bilan est affligeant :
1. Au Vélodrome : pitoyable match nul contre Lens, après avoir ouvert le score et bénéficié d’une supériorité numérique pendant toute la deuxième mi-temps.
2. Défaite à Lyon. En soi, pas de quoi rougir. Mais là encore, ce qui interpelle, c’est que l’OM avait fait le plus dur : ouvrir le score, avant de reculer sous la pression lyonnaise et de commettre deux erreurs défensives impardonnables à ce niveau.
3. Victoire à domicile contre Rennes, grâce à un but marqué de l’épaule, à l’issue d’un match qui n’avait rien de rassurant.
4. Naufrage à Ajaccio, alors lanterne rouge du championnat, avec un OM dominé, laminé, asphyxié, piétiné par une équipe qui n’avait plus rien gagné depuis de longues semaines.
5. A Marseille, pathétique match nul contre Sochaux, encore un mal classé, après une prestation qui a valu aux Phocéens de sortir sous les sifflets.

Dire qu’actuellement l’OM marque le pas, c’est l’euphémisme du siècle. L’OM a perdu les repères qu’il avait pu trouver depuis le début de la saison. Son milieu de terrain n’a plus le même impact qu’auparavant, la défense recommence à tanguer dangereusement, l’attaque est toujours aussi peu efficace. Bref l’aéronef OM traverse une zone de turbulences qui mettent à mal une carlingue à la résistance passablement amoindrie.
C’est donc dans ces circonstances agitées (du point de vue marseillais) que le FC Metz se présente à l’examen du Vélodrome. En temps ordinaire, une qualification sans bavure de l’OM irait quasiment de soi. Aujourd’hui, il faut bien le reconnaître même si ça a quelque chose de légèrement humiliant, les Lorrains ont leurs chances !
A moins qu’enfin les joueurs marseillais prennent pleinement leurs responsabilités. Qu’ils appliquent sans faiblir les consignes données. Qu’ils cessent de reculer à peine l’avantage pris. Que, sans ballon, ils exercent un pressing incessant sur leurs adversaires. Et qu’en possession du ballon ils se comportent en équipe désireuse d’imposer son jeu, et non de subir. Qu’ils se montrent, en un mot, dignes de l’OM et de son Histoire.
Joueurs marseillais, contre les artilleurs de Metz, c’est le moment de faire parler la poudre, et d’expédier dans les buts lorrains les boulets de canon qui seuls peuvent justifier la devise du club dont vous portez le maillot.
Aux armes !