OM-Metz : la tactique et les joueurs

Quatrième et dernier match en d’août pour les Olympiens qui veulent conclure ce premier mois de compétition avec une 4ème bonne performance en battant des Lorrains qui ont aussi bien débuté le championnat. José Anigo a un effectif inchangé par rapport à la précédente rencontre. Mido continue sa préparation physique et Frédéric Déhu est toujours […]

Quatrième et dernier match en d’août pour les Olympiens qui veulent conclure ce premier mois de compétition avec une 4ème bonne performance en battant des Lorrains qui ont aussi bien débuté le championnat.
José Anigo a un effectif inchangé par rapport à la précédente rencontre. Mido continue sa préparation physique et Frédéric Déhu est toujours blessé au mollet. Cédric Carrasso, Philippe Christanval, Johnny Ecker, Leyti N’Diaye, Leo, Karim Dahou et Lamine Sakho sont toujours absents du groupe olympien.
L’entraîneur marseillais aligne un 5-2-3 avec un libero (Brahim Hemdani), deux stoppeurs (Abdoulaye Meité et Habib Beye), deux défenseurs de couloir (Demetrius Ferreira à droite et Bixente Lizarazu à gauche), deux milieux axiaux (Eduardo Costa et Benoît Pedretti) et trois attaquants (Steve Marlet, Habib Bamogo et Péguy Luyindula). Ces trois derniers permuteront souvent leur position. Fabien Barthez est le capitaine et gardien de but de cette équipe. C’est donc exactement le même dispositif que contre Lille et Nice.
Sur le banc, on retrouve Jérémy Gavanon, Sylvain N’Diaye, Salomon Olembé, Laurent Battles et Bruno Cheyrou.

La rencontre débute avec une mésentente, sur un long ballon sans danger, entre Hemdani et Barthez. Ce type d’erreurs grossières marquera toute la rencontre des Olympiens.
Les Messins ouvrent le score sur un corner et une tête du très grand Tum qui bat les défenseurs et Barthez. Ce longiligne attaquant lorrain avec son compère Gueye met la misère à toute l’arrière garde marseillaise et notamment au pauvre Beye. Les Olympiens tentent de réagir mais ils ne sont réellement dangereux qu’une seule fois avant la pause et c’est la bonne : sur une percée plein axe de Pedretti puis Luyindula, l’ex-Lyonnais écarte sur Marlet qui lui remet de la tête, l’international se jette et devance Wimbée pour l’égalisation.
La seconde mi-temps est comme la première c’est-à-dire avec d’innombrables et grossières erreurs de la part d’Olympiens très gênés par des Messins offensifs qui ont la balle et ne sont pas trop inquiétés défensivement. Batlles remplace Marlet et loupe lamentablement la balle de match sur un tir repoussé alors qu’il a tout le but vide devant lui. Puis c’est au tour de Cheyrou de remplacer le buteur marseillais du soir mais rien ne change, les Olympiens multiplient les erreurs et les Lorrains se régalent en contres et s’imposent avec deux buts en fin de match. Le premier, copie conforme de celui de la première mi-temps (un corner dévié de la tête) et le second qui enfonce définitivement des Marseillais, humiliés sur leur pelouse par des Lorrains qui ont donné une leçon de football à de pauvres Olympiens.

Fabien Barthez (4) : Très faible dans les airs (il est vrai peu aidé par sa défense), il ne s’est quasiment jamais imposé dans ses 5.5 mètres ce qui a provoqué 2 des 3 buts lorrains. Il a aussi complètement loupé un 6 mètres et pris beaucoup de risques lors de plusieurs sorties et dégagements. Pour le reste, il n’a eu qu’une frappe à stopper mais le bilan est largement négatif pour le capitaine marseillais.
Demetrius Ferreira (5) : Lui aussi a fait quelques bévues de relance mais s’est quand même mois fait ridiculiser que ses compères de la défense. Il a quand même pris pas mal de risques offensifs en plaçant deux frappes de loin non cadrées et une qui aurait pu donner la victoire aux Olympiens si Batlles n’avait pas été lamentable.
Bixente Lizarazu (4.5) : Il a été obligé de surveiller de très près le jeune et vif Ribery qui lui a fait pas mal de misères. En fin de match, il a pas mal tenté de déborder et centrer mais il n’a pas réussi à faire la différence.
Brahim Hemdani (4) : Fébrile et auteur d’erreurs inhabituelles pour lui, il a été souvent en première ligne car ses stoppeurs (surtout Beye) étaient dépassés et n’a pas eu l’assurance et la maîtrise qu’on lui connaît. De plus, il a fait plusieurs fautes de relance pour ce qui est peut être son pire match au poste de libero sous le maillot de l’OM. Il aurait même du être expulsé pour une faute en tant que dernier défenseur.
Abdoulaye Meité (5) : Le moins à la rue des défenseurs marseillais (peut être aussi parce que Gueye n’a pas fait la performance de Tum) a tout de même fait une prestation trop moyenne pour un match de L1. C’était lui qui était au marquage de Tum sur l’ouverture du score du Messin.
Habib Beye (3.5) : Complètement dépassé par le grand et rapide Tum (qui a un physique et un jeu assez proche d’Adebayor, un ex-Messin), il s’est fait surclasser de la tête, dans les courses et tous les duels. En plus, il a lui aussi fait son lot d’erreurs de relance.
Eduardo Costa (5.5) : Il s’est battu mais n’a pas pu faire grand chose car il n’y avait pas assez de milieux de terrain à ses côtés. Le Brésilien a fait ce qu’il a pu et a notamment essayé de pousser son équipe vers la victoire par des rushes suite à des récupérations.
Benoît Pedretti (5) : Un peu moins en vue que l’ex-Bordelais, il a touché beaucoup de ballons mais a été incapable de faire quoi que ce soit. Il a aussi été peu adroit dans les coups de pieds arrêtés qui ont été pourtant nombreux.
Steve Marlet (4.5) : Comme tous les attaquants, il n’a pas eu de ballons intéressants à négocier sauf celui de Luyindula qu’il remet intelligemment sur l’ex-Lyonnais pour le seul but marseillais. Pour le reste, on ne l’a pas vu.
Laurent Batlles (non noté) : Il a remplacé Marlet mais n’a pas eu la réussite de la rencontre contre Bordeaux et cela même été l’opposé vu qu’il a mangé la feuille de match en loupant lamentablement de donner l’avantage aux siens alors que le but était grand ouvert devant lui.
Habib Bamogo (5.5) : De très loin le plus en vue et le plus remuant des attaquants marseillais car il est souvent venu chercher le ballon en retrait ou sur un côté mais cela a été globalement brouillon, comme ses dribbles. Il a quand même placé une belle frappe et une tête qui aurait pu faire mouche si Luyindula n’avait pas sorti le ballon qui allait rentrer.
Péguy Luyindula (5) : Il a eu le mérite de marquer son premier but en Blanc sur une action dont il est à l’origine et à la conclusion. Pour le reste pas grand-chose, même rien.
Bruno Cheyrou (non noté) : Il a remplacé Luyindula en fin de rencontre et s’est positionné sur le flanc gauche mais n’a pas eu le temps de faire la différence.

L’OM a donc reçu une leçon de football par des jeunes Lorrains qui ont joué au ballon, n’ont pas attendu et ont montré plus de qualités techniques et physiques que de très faibles Marseillais.
Habib Beye mérite amplement le titre du pire Olympien de la soirée et Eduardo Costa est celui qui a été le moins à la dérive.
Il faut bien sûr noter que toute la défense a fait d’incroyables erreurs, que les attaquants n’ont pas eu de ballons et donc l’OM a eu très peu d’occasions mais pour moi le problème principal vient du milieu de terrain ; pas par son absence de meneur de jeu ou de créateur mais par son petit nombre de joueurs qui le compose. En effet, avec cette tactique, l’OM a 5 réels défenseurs et 3 vrais attaquants ce qui fait que Pedretti et Eduardo Costa doivent récupérer le ballon, presser et organiser le jeu, rôles attribués à 3 ou 4 voire 5 joueurs dans les autres équipes. Ce faible nombre de milieux fait que l’équipe est coupée en 2, les attaquants, qui ne reçoivent presque aucun ballon et les défenseurs qui voient déferler les milieux et les attaquants adverses qui passent facilement le  » premier rideau  » olympien. Cela ne pose pas de problème quand les équipes viennent uniquement défendre (Lille par exemple) mais c’est une autre histoire quand elles jouent au ballon et attaquent (Nice et Metz).
C’est évident que si Batlles avait marqué ou si la défense et le gardien n’avaient pas fait toutes ces incroyables erreurs, mes conclusions auraient été bien différentes mais avec des ‘si’ l’OM gagnerait tous ses matches.
Maintenant reste à savoir comment Anigo et ses hommes vont digérer cette cuisante défaite. Les nouveaux Olympiens vont devoir réaliser que jouer à l’OM ne permet aucun relâchement, même contre Metz, car tous les adversaires sortent un grand match face aux Phocéens.
Il y a en plus une coupure de 2 semaines avec des matches internationaux et donc beaucoup de joueurs marseillais absents de la Commanderie ce qui ne va pas aider au travail collectif, ce dont l’OM a beaucoup besoin.