Un mercato mouvementé, une place lamentable au classement, un changement d’entraîneur, le cas Cissé, le cas Ziani, un joyeux bordel en interne,… A défaut de passionner les supporters, cet Olympique de Marseille 2007-2008 aura au moins le mérite de nourrir les charognards de la presse. Toujours friands de prétextes infimes pour pondre de la merde sur notre dos, c’est Noël depuis le mois d’août chez les pigistes, puisque la bouse leur arrive par kilos… Il suffit de regarder l’affiche qui est nous est proposée pour les comprendre, un match important se présente : contre le modeste F.C. Metz ! Le seul réconfort pour le supporter marseillais est que ces naines girouettes faisaient leurs gros titres cet été en nous voyant raisonnablement titiller Lyon dans la course au titre. Certains ont la mémoire bien courte… Mais on ne doute pas qu’ils parleront de rédemption en cas de victoire ce samedi et quelque part ces journalistes sont comme certains supporters, versatiles au possible !
Ce qui est certain, c’est bien que tout n’est pas rose, il faudrait être un fervent adepte de Oui-Oui et de son taxi couleur pastis pour nier l’évidence. Bien des joueurs ne sont pas au niveau espéré et chacun peine à croire que certains ont perdu la totalité de leur football en l’espace de trois mois, le plus agaçant est cruellement la même rengaine qui revient sans arrêt, la fameuse « on travaille dur à l’entraînement ». Il ne manquerait plus qu’ils se ramènent le matin à bord de leur Porsche cayenne avec la puissante motivation de disputer une partie de scrabble… Ce que le supporter voit, lui, c’est la performance en match et à part les grosses affiches, le contenu des rencontres se résume souvent à peau de chagrin, comme si dans une saison, il n’y avait que les matchs contre les grands d’Europe ou contre Lyon d’importants. Il parait que l’Olympique de Marseille est un club compliqué, un club avec de la pression, parait-t-il que c’est même très compliqué de jouer dans cette enceinte bouillante du vélodrome pour certains joueurs. A croire que ce contexte particulier escagasse certains joueurs, c’est un brin insultant pour les supporters qui pensent chaque année qu’ils signent et touchent chaque mois leur chèque disposant d’une palanquée de zéros en toute connaissance de cause. Il parait absurde de croire que ce soient les joueurs qui sont à plaindre…
Un match contre Metz, elle fait décidément rêver cette Ligue 1 Orange. Si les 90 minutes sont aussi infâmes que les premières disputées il y a peu en coupe de la ligue, on aurait du mal à comprendre comment la chaîne Canal plus pourrait mettre autant d’argent dans un tel simulacre de spectacle. Thiriez y croit pourtant, il doit sûrement confondre lorsqu’il entend que les guignols font de l’audience. Par rapport au précédent match, les lorrains ont la bonne nouvelle d’avoir une infirmerie bien vidée alors que dans le même temps, l’Om reste toujours malade. Même s’il parait concevable que les marseillais ne resteront pas définitivement dans ces places ingrates destinées aux équipes se faisant peur tout seul alors que la saison de Metz s’annonce longue avec une épée de Damoclès permanente, on a envie de voir si le style de l’équipe marseillaise va rapidement prendre forme. Il y a quand même de la matière pour s’amuser en championnat, les joueurs recrutés ont déjà fait leurs preuves dans cette compétition française où la plupart des adversaires jouent surtout pour ne pas perdre et lorsqu’on est capable d’abuser de pressing défensif pour clairement embêter une grosse cylindrée comme Liverpool, comment être inquiet ? Aux garçons, comme dit Diouf, de nous montrer que ce ne sont pas des fillettes comme le dirait le supporter…
Le technicien belge en charge de nous faire reprendre un chemin bien plus conforme à ce qui devrait être les ambitions hebdomadaires d’un club comme l’OM parle de ce match comme une demi-finale de Ligue des Champions. On se demande si cet effet d’annonce aura réellement du poids dans la motivation des joueurs, mais ce qui est une réalité, c’est que les joueurs ne doivent pas une nouvelle fois passer à côté du match à domicile, car c’est bien le championnat qui annonce la couleur de la saison d’après. Il faut la victoire et pour de multiples raisons. On ne sait pas vraiment si les joueurs sont fatigués après un match, une chose est sûre, le supporter en ce moment lui l’est bien ! Et pendant ce temps là, l’actionnaire cherche un pigeon pour vendre un club qu’il a foutu à l’agonie…